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Les propos de l’administrateur général de l’Awex concernant le manque de coordination avec la Flandre en matière de commerce extérieur

24 janvier 2012│ Question orale de M. GADENNE au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

 

Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Chers Collègues,

 

Régulièrement, Philippe Suinen, administrateur général de l’Awex (et de WBI), n’hésite pas à s’exprimer dans la presse pour faire partager ses analyses sur les matières qu’il traite en tant que haut fonctionnaire. Presqu’aussi souvent, ses propos poussent chacun à interroger son Ministre de tutelle, afin de voir comment celui-ci réagit et s’il partage son point de vue ! Vous n’êtes donc probablement pas surpris par ma question qui se rapporte à l’interview que M. Suinen a donnée à La Libre Belgique il y a un peu plus d’une semaine.

Dans celle-ci, M. Suinen évoque notamment le manque de coopération qu’il dit ressentir de la part des autorités politiques flamandes dans le domaine du commerce extérieur. Je ne redirai pas ici l’intégralité de ses propos (il suffit de relire l’interview en question). Mais, en résumé, il considère qu’actuellement la politique flamande nuit au commerce extérieur. Pour M. Suinen, les autorités politiques du Nord du pays agissent de manière unilatérale, sans concertation, et font de plus en plus cavalier seul, au détriment dès lors de leurs partenaires wallons mais aussi de l’ensemble des entreprises. M. Suinen prend cependant bien soin de dissocier les agissements de l’administration et des agences régionales de ceux de leur autorité de tutelle. En effet, selon lui, (et je cite) « si la coordination entre l’Awex et les deux autres agences régionales fonctionne très bien, cela ne joue plus une fois que l’autorité politique flamande prend le dessus ».

Partagez-vous le point de vue de M. Suinen ? Comment analysez-vous ces difficultés (et notamment l’exemple qui est cité concernant la subsidiation des chambres de commerce que la Flandre ne subsidie plus que si elles font des actions qui ne valorisent que la Flandre) ? Avez-vous déjà eu des contacts avec votre homologue en charge du Commerce extérieur au sein du gouvernement flamand afin d’aplanir ces différents ?

Si elle est confirmée, cette manière d’agir de la part du gouvernement flamand est selon moi nuisible à toutes les parties concernées, y compris les entreprises flamandes. La bonne coopération constatée par M. Suinen au niveau des services publics et des agences régionales est d’ailleurs là pour témoigner que c’est aussi le point de vue des spécialistes du commerce extérieur qu’ils soient flamands, bruxellois ou wallons. Il serait dommage qu’une simple volonté politique de cavalier seul de la part de certains ministres vienne nuire aux entreprises et aux travailleurs de l’ensemble de ce pays.

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour les réponses que vous pourrez me donner.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Depuis la loi spéciale du 13 juillet 2001, les régions sont exclusivement compétentes en matière de commerce extérieur, à l'exception des domaines portant sur l'octroi des garanties contre les risques à l'exportation, à l'importation et à l'investissement, et sur la politique commerciale multilatérale.
 

Il existe toutefois une tradition de coordination, de promotion et de coopération en la matière, notamment
via le réseau des attachés économiques et commerciaux ou l'organisation de missions conjointes. J'y reviendrai.
 

En effet, la promotion commune des projets à l'international des entreprises des trois régions a toujours été une plus-value pour le bon aboutissement de ceux-ci, et ce, dans le cadre d'une concurrence saine.
 

La valeur Belgique est encore aujourd'hui la plus reconnue à l'international. Inscrire les régions sur la carte
est un travail de longue haleine qui doit pouvoir s'appuyer sur une « marque » réputée, comme le démontrent d'ailleurs les premiers résultats de l'étude sur le branding de la Wallonie que j'ai commandée en collaboration avec le ministre-président auprès du bureau Mc Kinsey.
 

Par le passé, nous avons choisi de collaborer ensemble pour mieux aider nos entreprises respectives à s'exporter.
 

Ainsi, nous avons conclu une convention de collaboration entre les trois agences régionales de promotion
du commerce extérieur relative à la collaboration au sein des postes d'attachés économiques et commerciaux communs.
 

Cette convention prévoit la possibilité, pour les entreprises d'une des trois régions, de participer à l'ensemble des missions organisées par les autres agences régionales.
 

Dans la pratique, cette possibilité a également été élargie pour permettre à toute entreprise belge de participer à des collectivités AWEx, FIT ou Brussels Export sur les foires et salons internationaux.
 

Nous avons également créé ensemble une agence pour le commerce extérieur, chargée notamment d'organiser des missions commerciales conjointes et de réaliser des tâches d'intérêt commun.
 

D'autre part, la subsidiation des Chambres de commerce belges à l'étranger est réalisée depuis 2005 dans le cadre d'un système où interviennent aussi bien les trois régions que l'État fédéral.
 

Depuis plusieurs années maintenant, malgré une bonne coordination entre les organismes régionaux de
promotion du commerce extérieur que j'ai déjà saluée à plusieurs reprises et que j'ai encore souhaité renforcer dans le nouveau contrat de gestion de l'agence, j'aurais effectivement souhaité être plus consulté par mon collègue flamand sur un certain nombre de décisions pourtant d'intérêt commun.
 

Je prends ainsi l'exemple de la Libye, où les autorités politiques flamandes ont décidé d'organiser immédiatement, et en solo, la première mission économique officielle belge auprès des autorités libyennes de transition.
 

Je peux également faire état d'un autre élément. Alors que la convention de collaboration prévoit la nécessité d'un consensus interrégional pour la fermeture de postes d'attachés économiques et commerciaux plurirégionaux à l'étranger — c'est-à-dire de postes travaillant pour deux ou trois des régions belges bien que le poste soit occupé et géré par une agence régionale -, la Flandre a décidé de supprimer trois postes flamands, à Lima, Caracas et Auckland, sans concertation et encore moins accord de notre côté.
 

Nos protestations n'ont pas été vaines puisqu'elles ont obligé le FIT à ouvrir en remplacement des antennes logistiques, confiées à des tiers et fournissant un service moins complet et actif que celui des attachés économiques et commerciaux.
 

Je compte donc évoquer ces questions lors d'une prochaine coordination que je souhaiterais organiser avec
M. Peeters, notamment au sujet de la prochaine mission que le ministre-président flamand souhaite mener en Birmanie et que nous aurions intérêt, je pense, à effectuer ensemble.
 

Finalement, pour ce qui concerne les Chambres de commerce belges à l'étranger, compte tenu du caractère
mixte de leur financement, il me paraît important de fixer comme condition de l'intervention régionale
wallonne, la parfaite collaboration avec l'AEC concerné de l'AWEx.
 

Le traitement égal et dynamique à l'égard de toutes les entreprises belges, et ce, sans la moindre
discrimination, est une seconde condition qui me semble essentielle.
 

Réplique du Député A. GADENNE

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse, pour sa détermination. Merci.

 

 

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