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Les résultats de l'étude menée par l'AWT à propos des PME wallonnes et des nouvelles technologies

7 novembre 2006 | Question orale de M. René THISSEN à Mme la Ministre Marie-Dominique SIMONET

M. René THISSEN (cdH)


Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

Comme chaque année depuis 6 ans, l'AWT a sondé plus de 2000 PME wallonnes de 5 à 250 travailleurs sur leurs usages des TIC. Je vous avais déjà par ailleurs interrogé à ce sujet l'année dernière. Au travers de cette étude, on peut constater que les PME s'équipent en technologies mais restent frileuses en matière d'usages avancés.

On peut récapituler cette étude par les points suivants :

Points positifs
- 96% des PME ont un ordinateur
- 92% ont une connection Internet dont 93% à haut débit
- 90% ont au moins une adresse mail
- 51% ont un site web
- 27% pratiquent l'e-learning soit une augmentation de 116% en un an
- 17% utilisent Internet pour téléphoner soit une augmentation de 88% par rapport à l'année dernière

Voilà pour les points positifs. Malheureusement, les points négatifs sont au moins aussi nombreux
- 14% des PME travaillent en réseau
- 14% des PME pratiquent la vente en ligne, en progression seulement de 4% depuis 2002
- 20% des e-commerçants n'ont même pas de site web
- Les investissements TIC des PME wallonnes ne représentent que 0,68% de leur chiffre d'affaires annuel

Pour résumer on peut dire que les PME sont peu nombreuses à vendre des produits ou services sur Internet, qu'elles ne travaillent pas assez en réseau et qu'elles investissent peu dans l'informatique si ce n'est pour renouveler leur matériel.

L'AWT explique ce retard de différentes façons :
- Les PME wallonnes sont généralement plus petites que dans le reste du pays ce qui signifie qu'elles ont moins de moyens et compétences en interne pour les TIC
- Les PME wallonnes sont souvent actives dans des secteurs moins technophiles
- Enfin, un argument plus négatif, qui est le repli d'un certain nombre d'entreprises wallonnes sur leurs quelques clients fidèles et sur un marché très local

L'AWT émet un certain nombre de recommandations comme favoriser les partenariats et les échanges, créer des chèques consultance, regrouper les commandes TIC, diffuser les témoignages d'entreprises, mieux faire connaître les aides…

L'AWT va d'ores et déjà rééditer son « e-business, fini de jouer » et sa base de données de sensibilisation.

Madame la Ministre, quelles recommandations de l'AWT allez-vous privilégier ? Quel budget y sera consacré ? Quels sont vos objectifs en la matière ?

Je me permets d'insister encore sur les nombreux bénéfices qu'offre l'intégration des différentes technologies dont notamment l'e business qui restent trop souvent ignorés par un nombre non négligeable de nos PME et qui revêtent une très grande importance dans le cadre de la relance économique de notre région.

Je vous remercie, Madame la Ministre, pour votre réponse


Mme Caroline Cassart-Mailleux (MR)

Selon une étude menée par l'Agence Wallonne des
télécommunications, les PME Wallonnes font partie des moins bons élèves en matière de développement des
nouvelles technologies. Malgré certains résultats encourageants, on déplore un retard certain des PME dans le
domaine des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).
Ce retard est particulièrement marqué en ce qui concerne l'e-business, il s'agit de lacunes enregistrées dans
le domaine de la vente et de l'achat sur Internet. Pour résumer, on peut dire que les PME sont peu nombreuses à
vendre des produits ou services sur internet, qu'elles ne travaillent pas assez en réseau et qu'elles investissent
peu dans l'informatique.
Confirmez-vous ces informations ? Quels facteurs pourraient justifier ce retard ? Des mesures ont-elles été
prises depuis le début de la législature pour amplifier l'ouverture et la modernisation des PME wallonnes,
quelle que soit leur taille ?
Un des facteurs explicatifs avancés par l'AWT concerne la taille des PME wallonnes. Ne serait-il pas
opportun de permettre aux petites PME un accès simplifié à ces nouvelles technologies, dans un souci naturel
d'égalité face à la modernisation et aux nouvelles technologies ? Quelles sont les aides mises à disposition des
PME peu technophiles afin de faciliter leur modernisation ?
L'AWT a émis une série de recommandations. Celles-ci seront-elles intégrées dans un plan global de
promotion des nouvelles technologies ? Quel est le « plus » apporté par des chèques consultance par rapport à
ce qui existe actuellement au niveau des primes e-business ?]

Réponse

Mme la Ministre Marie-Dominique Simonet

Avec ces questions, vous abordez une thématique importante, à savoir l'implémentation des technologies de la communication et de l'information dans les PME et les TPE. Il s'agit d'une priorité pour le Gouvernement et je pense que vous partagez ce point de vue.
Nous avons déjà discuté, à plusieurs reprises, pour voir comment on pourrait avancer en ce sens. En effet,
on ne peut pas ignorer les nombreux bénéfices engendrés, notamment par l'e-business, les réseaux virtuels
privés, ou la voix sur IP. Il faut citer, entre autres, la simplification des procédures, la création de services
nouveaux et l'augmentation de la productivité des entreprises qui s'engagent dans cette voie.
Cependant, les freins psychologiques restent importants car une telle démarche demande la révision du
fonctionnement général de l'entreprise. C'est donc un procédé lourd à mettre en oeuvre et qui engendre une
révolution non seulement technologique, mais aussi culturelle.
Pour cette raison, depuis plus de deux ans, j'ai tenu à ce que la promotion se trouve au centre du travail de
l'Agence Wallonne des Télécommunications. Aujourd'hui, quelles sont les perspectives ? Quels sont les bilans ?
D'abord, quelques bonnes nouvelles. Au cours de l'année écoulée, la diffusion de l'ADSL, de l'e-mail et du
GSM professionnel a été telle que ces techniques sont devenues des strandards au sein des entreprises
wallonnes. Plus de 90 % d'entre elles y ont recours.
En termes de technologies avancées, il faut noter un accroissement, en un an, de l'intégration partielle ou
totale de la téléphonie sur IP dans nos entreprises.
Par ailleurs, on a remarqué une augmentation de 116 % de l'e-learning qui est devenu un enjeu important.
C'est un résultat extrêmement encourageant si nous désirons devenir la société de la connaissance la plus
performante au monde.
La notoriété des programmes d'e-governement s'est également accrue. Beaucoup d'entreprises consultent les
sites officiels.
Toutefois, ceci ne doit pas masquer certains problèmes. Aux yeux de nos entreprises, Internet reste un outil
de promotion et d'information, mais ne devient pas un canal de vente. Pourtant, ce constat doit être nuancé. La
Région wallonne ne figure pas parmi les « moins bons élèves ». Le taux de 14 % d'e-business est comparable à
celui de la Flandre et seulement d'1 % inférieur à celui de Bruxelles. En fait, c'est l'ensemble des entreprises
belges qui agissent en tant que consommateurs plutôt que comme acteurs. Par rapport à la moyenne européenne,
la Région wallonne et la Belgique se situent en milieu de classement ; les premières places étant occupées par
les pays scandinaves.
Quels sont nos handicaps ? En Région wallonne, 94 % des PME emploient moins de 50 personnes. Or,
pour espérer tirer un vrai bénéfice du passage aux nouvelles technologies, il faudrait que ces entreprises
emploient au moins cent personnes.
Globalement, une PME de moins de 50 personnes dispose de moyens financiers et humains moindres. Il lui
est donc difficile d'engager une personne ressource pour ce seul domaine.
En outre, il faut noter que les sociétés technophiles ont un passé économique moins important dans notre
Région. En troisième et quatrième positions, on trouve le commerce de détail et la construction. Par contre, en
Région flamande, on trouve en troisième et quatrième places, la distribution et les services aux entreprises ; soit
des secteurs potentiellement plus technophiles.
Vous le voyez, nous cumulons les difficulés. Dès lors, face à ces constats, quelles mesures avons-nous
prises ? Beaucoup a déjà été fait. À titre d'exemple, je citerai les aides à l'e-business destinées à faciliter la
création de sites et donnant la possibilité d'engager un spécialiste à cette fin. Nous tenons également à
disposition des entreprises un package e-business qui répond aux demandes générales des PME. Nous
organisons également des évènements de sensibilisation, via l'Agence Wallonne des Télécommunications, à
destination des PME et des étudiants en dernière année d'études. Il faut enfin noter les témoignages d'entreprises
qui montrent l'influence positive de ces démarches sur leurs activités. Un guide de l'e-business a également été
mis en ligne. Des fiches techniques sont disponibles sur le site de l'AWT. Pour terminer, nous mettrons bientôt
sur pied une évaluation des besoins des entreprises en ligne.
Suite à l'enquête de l'AWT, nous réfléchissons aussi à de nouvelles initiatives.
Ainsi, dans le cadre des idées visant à sensibiliser les entreprises à l'usage d'Internet, je pense à la création
d'un chèque consultance qui permettrait aux petites PME qui connaissent quelques difficultés à travailler avec
les technologies nouvelles à bénéficier d'un avis éclairé sur l'opportunité d'investir dans l'informatique. Cela leur
permettrait par exemple de faire le bilan sur la rentabilité du recours à de tels systèmes. Ce chèque consultance
offre l'avantage de la souplesse et constitue une formule qui ne présente pas de grands risques. De plus, cette
analyse permettrait de déboucher rapidement sur des demandes en matière d'e-business et de réaliser par la suite
des dossiers plus complets. C'est toutefois une idée à laquelle je suis toujours occupée à réfléchir. Il faut
l'approfondir et vérifier son opportunité, notamment auprès de l'AWT.
Une autre piste est la participation à des roadshows visant à donner des informations aux entreprises là où
elles se trouvent afin de les sensibiliser aux TIC, en recourant pour le surplus à un langage accessible.
Je pense encore à des animations sectorielles menées en collaboration avec des parrainages et des
partenariats, visant par exemple la mutualisation des ressources, la mise en place de réseaux et la mutualitsation
des dépenses avec les fédérations du secteur.
Des discussions sont en cours sur ce sujet avec l'AWT et les fédérations sectorielles. Cela devrait déboucher
sur des initiatives concrètes dans le courant de l'année 2007, lesquelles viendraient notamment compléter les
éléments mis en place, à l'exemple des clusters constitués sur les zonings et qui permettent de mutualitser les
besoins des petites structures et d'y apporter des réponses de qualité.
Toutes ces idées font toujours l'objet de réflexions à l'heure actuelle. En cette matière, il est important de
toujours réévaluer les éléments mis en place et de voir ce qui est fait, ce qui reste à faire et ce qui avance. Il
s'agit, quoi qu'il en soit, d'une matière à laquelle je suis très attachée.

M. René Thissen (cdH).

Je remercie Madame la Ministre pour sa réponse exhaustive. Elle a évoqué les points positifs et les points négatifs de la situation existante, tout en soulignant, pour les points négatifs, le fait qu'ils ne seraient pas si négatifs que cela dans la mesure où il faudrait tenir compte de ce qui existe en Flandre.
À titre personnel, cela ne me console pas car je pense que la Wallonie a besoin d'être renforcée et de voir, à cet
égard, le développement de ses TIC soutenu .
Si je peux vous accorder que le poids des PME est très important, le fait que celles-ci fasse peu appel aux
TIC explique peut-être l'indice qui nous touche en la matière.
Pour ce qui est des mesures annoncées, les chèques consultance me paraissent constituer en bonne idée,
mais je souhaiterais en savoir davantage sur le budget que vous comptez y consacrer et savoir dans quel délai
vous comptez mettre ce projet en place.
Votre idée d'organiser des roadshows est aussi excellente, dans la mesure où les PME ne peuvent pas
nécessairement se déplacer pour écouter des conférences, elles n'ont pas le temps pour cela. Il faut donc aller les
voir sur place. Bonne idée aussi que la mise en place d'animations par secteur, cela permet d'entrer dans le
concret des gens. Il faut donc développer ces éléments aussi vite que possible, avec des parrainages sectoriels, ce
qui est très bon.

Mme Caroline Cassart-Mailleux (MR)

Je peux adhérer à une bonne partie de la réplique de mon
Collègue et je pense qu'il faut effectivement aller vers les entreprises car les PME ne peuvent pas se rendre à
différents endroits pour y suivre des formations. Je pense toutefois aussi que le fait que les entreprises
wallonnes soient à la pointe dans certains domaines comme le recours aux emails ou à l'ADSL ne constitue, en
réalité, qu'un strict minimum. Il faut donc mettre en avant les entreprises qui réussissent mieux grâce au recours
à l'internet, il faut également veiller à la problématique de la sécurité dans le recours à l'e-business. Il faut aussi
aider les entreprises dans ce cadre car cela leur permet de travailler mieux, il faut continuer à être performant
dans ce domaine et, plus encore, dans la contexte du Plan Marshall. Il faut aussi se demander si les mesures
mises en place répondent réellement à des demandes des entreprises, il faut s'interroger sur les données chiffrées
dont nous disposons au sujet des aides qui existent : sont-elles connues, sont-elles demandées ?
Pour ce qui concerne les chèques consultance, je ne suis pas d'accord avec mon Collègue, je ne suis pas
convaincue que les entreprises vont mordre à cette proposition. Une journée pour ce qui se passe dans
l'entreprise, c'est peu. Je ne suis pas convaincue que cela modifiera les mentalités].
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