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Les résultats des politiques wallonnes de lutte contre les violences à l’égard des femmes

18 décembre 2012 | Question orale de V. SALVI à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,

La journée internationale du 25 novembre, pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, rappelle combien le phénomène est malheureusement toujours bien présent, en Wallonie comme ailleurs.

Pour rappel, le Gouvernement wallon avait décidé, en mai 2011, de renforcer la lutte contre les violences entre partenaires, et d'affecter sept emplois APE à sept points dans le cadre des nouveaux emplois à pourvoir au travers du budget Plan Marshall 2.vert. Les subventions octroyées devaient permettre l'engagement de personnel afin de renforcer les équipes déjà mises en place.

Nous le savons, le dispositif de lutte contre les violences conjugales en Wallonie opère à plusieurs niveaux. C’est donc l’occasion aujourd’hui de faire le point sur ces divers dispositifs mis en œuvre…

Qu’en est-il donc aujourd’hui, Madame la Ministre, des différents dispositifs de prise en charge des victimes de violence conjugale sur notre territoire ? Quel bilan peut-on tirer des différents dispositifs en place actuellement : la ligne écoute violence conjugale, les coordinations provinciales, les plateformes d’arrondissement, les « pôles de ressources en violences conjugales », les 15 maisons d’accueil pour femmes victimes de violences, l’accueil ambulatoire ?

Aussi est-il légitime de vous demander si la coordination des actions menées par ces nombreux acteurs est aisée, et surtout, si elle est efficace ?

Vous avez, dans le cadre de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes du 25 novembre dernier, communiqué sur la toute nouvelle campagne de sensibilisation 2012 : « Marie et Fred » (marieetfred.be) : « La violence conjugale, pour en sortir, il faut réagir ! ».

Cette année, cette campagne de lutte contre la violence conjugale « mettra en évidence la capacité de chacun à sortir du cercle infernal et à reprendre sa vie en main », dites-vous.

A cet égard, je me demandais si l’on avait déjà pu mesurer l’impact positif que la première campagne 2011 avait eu en Wallonie ?

Les chiffres de la lutte contre la violence conjugale en Wallonie sont-ils selon vous « encourageants » ? Dispose-t-on de chiffres qui permettent de dire que ce type de violence est clairement en recul dans notre Région ? Un message d’espoir à destination des victimes serait en effet le bienvenu !

Je vous remercie d’avance pour vos réponses

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Madame la Députée, le dispositif de lutte contre les violences entre partenaires mis en place par notre Wallonie vise à coordonner l'offre des services pour accueillir, accompagner, encourager l'autonomie aussi des femmes victimes de ces violences. On retrouve au sein du dispositif des services d'aide sociale aux justiciables, les coordinations provinciales, l'hébergement de moyen terme et les associations très actives dans le secteur.
 

La Wallonie finance, 13 services d'aide sociale aux justiciables qui se chargent d'assurer l'accueil et
l'accompagnement social et psychologique des victimes de violence entre partenaires.
La Wallonie finance aussi les activités d'un certain nombre d'associations locales, comme le Centre de planning des Femmes Prévoyantes Socialistes « Ça vaut pas l'coup », instauré à Sambreville, le Centre de
planning « La Bulle » à Chimay, La Maison plurielle à Charleroi, et cætera, associations qui offrent un
accompagnement ambulatoire de jour ou de nuit aux victimes de violences entre partenaires.
 

La Wallonie octroie enfin une subvention importante aux pôles des ressources, constitués par l'ASBL
PRAXIS, spécialisée dans le suivi des auteurs de violence, par le collectif de lutte contre les violences faites aux femmes et enfin par l'ASBL Solidarité femmes. Le pôle de ressources a pour objectif d'établir une coopération renforcée entre tous les services d'accompagnement des victimes et d'accompagnement des auteurs.
 

La Wallonie a aussi renforcé son réseau de maisons d'hébergement. Aujourd'hui, il en existe 15 pour les
adultes en difficulté, qui bénéficient d'une subvention spécifique pour l'accueil des victimes de violences entre partenaires. Un renforcement des moyens en personnel du secteur via des postes APE a été également opéré, comme vous le mentionnez, ainsi que la subvention par la Wallonie de diverses recherches.
 

Vous me demandez si la coordination des actions menées par ces nombreux acteurs est aisée et surtout si
elle est efficace. C'est une bonne question.
 

Nous avons pu constater qu'il n'est pas facile, pour une personne qui se trouve dans une situation de
violence entre partenaires, de savoir à qui s'adresser.
C'est pourquoi il est nécessaire de structurer les services pour pouvoir offrir à la victime un accueil et une prise en charge tout à fait optimale.
Ce sont les coordinations provinciales qui se chargent de ce travail de coordination des services. Je rappelle que ces coordinations provinciales sont des services, organisés dans chaque province, gérés et financés en commun par la Wallonie, par la Fédération Wallonie Bruxelles et par l'État fédéral, en partenariat avec les provinces, vous voyez que quand on le veut, on peut coopérer entre les différents niveaux de pouvoir.
Elles connaissent – ces coordinations provinciales - parfaitement le terrain, les institutions et les associations ainsi que la question de la thématique liée à la violence entre partenaires. La Wallonie les a chargées d'organiser leur travail de coordination au sein d'une structure aussi très précise qui s'appelle la plate-forme d'arrondissement judiciaire.
 

Dans le cadre du dispositif est née également La Ligne « Écoute violences conjugales », co-gérée par la
Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que la Cocof. Le 0800 30 030 est une ligne gratuite qui fournit une écoute et accueil spécialisé en matière de violences conjugales. Les écoutants de la Ligne assistent régulièrement aux plates-formes d'arrondissement qui rassemblent les intervenants locaux.
 

Cette présence aux plates-formes leur permet également de faire circuler bon nombre d'informations sur toutes les initiatives, les avancées et les progrès réalisés dans le domaine de la prise en charge.
 

En termes de statistiques détaillées d'appels, de novembre de l'année dernière à novembre de cette
année, c'est-à-dire une année complète - douze mois - les appels reçus à la ligne « Écoute violence conjugale » concernant une situation de violence conjugale émanée principalement, des victimes et ex-victimes de violences dans 70 % c'est-à-dire 2 200 appels, de l'entourage de la victime aussi, pour plus de 15 % des cas, environ 500 appels, de professionnels confrontés à des situations de violence dans le cadre de l'exercice de leur fonction, pour près de 10 % des cas – 308 appels et parfois même les appels
proviennent des auteurs de violence, 74 appels c'est-àdire 2,4 % des cas.
 

Nous avons notamment pu remarquer un pic des appels des victimes suite à la campagne de communication réalisée l'année dernière. La distribution des pin's « Ruban blanc » a aussi toujours le même effet, mais le réel impact de cette distribution est difficilement chiffrable.
 

Il reste toujours malaisé de comptabiliser les victimes de violences, dans la mesure où les femmes qui
font appel à un service social spécialisé ou à la justice ne représentent en réalité qu'une très faible portion de l'ensemble des victimes.
 

On estime communément qu'une femme sur cinq serait victime de violences au cours de sa vie. J'ai relayé
la nécessité de travailler sur cette question du nombre de violences dans le cadre des négociations en cours du futur plan d'action national « Violences conjugales », coordonné par la ministre fédérale de l'Égalité des Chances.
 

En conclusion, si le dispositif paraît complexe, il s'avère très efficace, proche du terrain et les victimes sont orientées vers les services, associations ou intervenants les plus adéquats, les plus opportuns qui répondent à leurs besoins.
 


Réplique de la Députée V. SALVI

 

Je remercie Mme la Ministre Tillieux.
 

Vous avez encore été plus exhaustive concernant le dispositif lui-même en citant les différents opérateurs
qui oeuvrent sur le terrain. J'entends la difficulté de la complexité, mais, par ailleurs, également le fait que les différents niveaux de pouvoir s'entendent et collaborent pour pouvoir répondre à ce sujet difficile.
 

Il aurait peut-être été intéressant, au niveau de la ligne « Violences », de pouvoir comparer avec les chiffres de l'année dernière pour voir si nous sommes en augmentation ou pas. Votre non verbal me dit que oui,
donc j'enregistre.

Si l'augmentation de ces chiffres peut faire en sorte que l'information passe et que les personnes utilisent ces lignes, cela démontre l'efficacité des choses.
Malheureusement, le fait qu'on ne soit pas encore sorti de ces difficultés, de lutte contre la violence, il faut
continuer le combat.
 


Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Je vais effectivement répondre, au-delà du non verbal, de la réalité de la situation. Le chiffre est effectivement en hausse, mais en moindre hausse cette année que l'année antérieure. C'est réellement une meilleure connaissance de ce fameux numéro 0800/30.030 de la ligne « Écoute violences conjugales » et non pas le constat d'une augmentation réelle de situations de violences. Ce n'est pas ce qui est constaté sur le terrain. Je voulais apporter cette précision qui est utile, mais qui va dans le sens de ce que vous dites.
 

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