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Les suppressions d'emplois chez ARJO WIGGINS à Nivelles

17 octobre 2006 | Question orale de M. Benoît LANGENDRIES à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

M. Benoît LANGENDRIES (cdH)


Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Le 19 septembre dernier, la direction d'ArjoWiggins Belgium annonçait au conseil d'entreprise sa volonté de transférer sa production de papier autocopiant de Nivelles vers Virginal afin d'y regrouper toutes ses forces de production, Nivelles ne conservant alors que 41 postes pour s'y charger de la fonction logistique. Bien plus grave, ce regroupement aurait un coût social sévère : en effet, ce sont 147 emplois sur 524 qui seraient alors supprimés –sans oublier plus de 80 postes intérimaires. En outre, il faut également faire remarquer que ce projet de restructuration prend forme dans un contexte qui voit aussi l'entreprise délocaliser une partie de sa production en République tchèque, tout en sous-traitant ses services informatique et comptable.

On le voit, il s'agit là d'une situation qui touche durement les travailleurs de l'entreprise et l'ensemble du Brabant wallon. Mais il faut toutefois noter un point positif, si on peut dire, dans ces mauvaises nouvelles : l'entreprise a ici un plan industriel précis, qui cherche à accompagner les évolutions et autres tendances lourdes du marché qui la concerne. Ce n'est pas seulement « je ferme », mais « je ferme ici pour faire ça ». Et l'entreprise en question n'est pas en faillite et elle ne ferme pas définitivement ses installations brabançonnes.

Il y a donc lieu d'agir et de se battre non pas seulement pour limiter la « casse sociale » –ce qui est bien entendu essentiel– mais également pour accompagner un ou plusieurs projets de reconversion des sites délaissés par l'entreprise. Il faut alors s'attacher à mettre en place des projets sur le long terme et reposant sur des bases solides, et qui mobilisent l'ensemble des acteurs concernés : direction, ouvriers, employés, syndicats, pouvoirs politiques locaux, régionaux et fédéraux, etc. Puisque l'entreprise reste bien présente dans la région, il me semble qu'on pourrait alors en appeler à son rôle social et s'assurer qu'elle s'implique concrètement dans tout projet de reconversion.

Dans un tel contexte, et afin de soutenir un véritable projet industriel pour la région, je crois sincèrement qu'il ne faut pas tenter non plus d'exploiter « politiquement » cette triste situation, chacun dans son coin. Au contraire, il faut éviter de telles actions contre-productives et bien davantage réunir l'ensemble des forces vives, quelles que soient leurs allégeances politiques.

Je trouve dès lors un peu dommage que certains hommes politiques fédéraux aient tenté de se faire du capital politique facile à quelques jours des élections communales en exploitant ce dossier et en prétendant avoir des solutions toutes prêtes : de tels comportements ne peuvent logiquement amener que désillusion et mécontentement justifiés dans le chef des travailleurs qui vivent directement les événements.

L'heure n'est donc pas à des rencontres « officieuses » entre acteurs de même couleur politique et encore moins au mélange malsain entre campagnes électorales et actions pour soutenir les travailleurs et la reconversion du site. L'heure est bien plus à une réunion de l'ensemble des acteurs de bonne volonté, de tous bords politiques et syndicaux, dans la plus complète transparence. Et je pense sincèrement que ce serait bien là le rôle du Ministre wallon de l'Économie –votre rôle– que de faciliter un tel rassemblement.

Tout en sachant fort bien que vous n'êtes évidemment pas responsable de tous les licenciements, fermetures et restructurations en Wallonie ; et tout en sachant également qu'il faut respecter scrupuleusement les procédures « Renault » en cours actuellement entre la direction et les syndicats, il y a là un rôle d'écoute et d'initiative qui devrait vous échoir tout naturellement.

Monsieur le Ministre, partagez-vous ma lecture du dossier ? Quand comptez-vous rencontrer chacun des acteurs syndicaux ? Certaines réunions déjà prévues et qui ont été repoussées semblent dorénavant être reportées aux calendes grecques… J'ose espérer que ce n'est qu'un petit contretemps qui sera vite corrigé. Dans ce contexte, pouvez-vous m'éclairer sur la nature de vos contacts avec les syndicats, la direction, les divers acteurs politiques actifs sur le terrain ? Comment pensez-vous qu'il soit possible d'agir, en particulier au niveau de la reconversion d'une partie du site nivellois ? Quelles sont les prochaines échéances dans ce dossier ? D'après ce que vous en savez, la concertation fonctionne-t-elle correctement ? Quelles sont les possibilités de reclassement ou de reconversion offertes aux travailleurs qui vont perdre leur emploi ? Une cellule de reconversion spécifique est-elle envisagée ?

Je vous remercie d'avance, Monsieur le Ministre, pour vos précisions et explications.

Réponse

M. le Ministre Jean-Claude Marcourt


Je commencerai par un peu de méthodologie.
Je peux vous en faire part, j'ai reçu le bourgmestre de Nivelles, accompagné du Ministre de la Défense,
originaire du Brabant wallon et de deux responsables d'Arjo Wiggins. Ce n'est pas une démarche illégitime.
Je suis disposé à rencontrer les responsables syndicaux. Mes collaborateurs ont déjà eu des contacts avec
eux, mais aucune réunion n'a encore été prévue car, tant que la phase 1 de la loi Renault n'est pas terminée, je ne
peux rien faire.
Dans les contacts que nous avons eus avec Arjo Wiggins, un des éléments importants consistait à
déterminer dans quelle direction allait aller l'entreprise. Il fallait également analyser comment les porteurs du
plan de restructuration envisageaient l'avenir de celui-ci. Il était essentiel de voir si le site de Virginal était,
après restructuration, dans la position d'avoir un avenir économique.
Les responsables de la société m'ont dit que, vu les pertes occasionnées en Belgique de plus de 50 millions
d'euros, le plan de restructuration permettrait de retourner à un équilibre économique et financier avec une
rentabilité sur le site de Virginal. Il serait maintenu un nombre limité de personnes à Nivelles, sur un site
également limité. La société serait prête à réhabiliter le site.
J'attends donc la fin de la phase 1 de la loi Renault. Après, nous pourrons déterminer la réaffectation du site
qui pourrait bénéficier de projets intéressants. Il revient aux autorités communales de décider si des activités
industrielles y auront encore lieu.
Nous devrons par ailleurs étudier la meilleure façon d'aider les travailleurs mis en difficulté, d'examiner les
possibilités de prépension et d'outplacement. Nous aurons un débat relatif à la cellule de reconversion.
Je vous confirme aujourd'hui toutes mes disponibilités dans ce dossier. Je peux vous confirmer que je n'ai
trouvé aucune réaction inadaptée parmi ceux qui sont intervenus dans celui-ci.

M. Benoît Langendries (cdH)


Je n'ai pas dit que la démarche du Ministre fédéral était illégitime. Le problème est qu'on fait des effets d'annonce. J'ai connu cela dans ma commune de Tubize, avec les Forges de Clabecq. Plusieurs acteurs politiques sont venus tour à tour sur les lieux pour annoncer qu'ils allaient faire avancer le dossier. Or, c'est seulement aujourd'hui, après plusieurs années, qu'on commence à constater une reconversion efficace du site, grâce notamment à Duferco.
Ma question consistait à demander au Gouvernement wallon s'il était bien « sur la balle ». C'est le cas, vous
avez fait des démarches, Monsieur le Ministre.
Je reviendrai avec d'autres questions à propos du suivi du dossier après la clôture de la phase 1 de la loi
Renault et à propos de la reconversion du site.
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