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L'état de sans abri pour l'attribution d'un logement social

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5 novembre 2007 | Question orale de M. Damien YZERBYT à M. le Ministre André ANTOINE

M. Damien YZERBYT (cdH)


Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

L'attribution d'un logement social répond à une liste de critères stricts. Chaque candidat est classé selon un système de points qui se veulent être le reflet précis de sa situation sociale.

Parmi ces critères figure celui d'être reconnu sans abri par un Centre Public d'Action Sociale.

Cette situation d'extrême urgence procure au candidat la seule satisfaction de progresser dans le classement d'attente en vue de se voir attribuer un logement, sans que cela ne devienne une certitude.

Pour prouver sa situation de sans abri, le candidat doit donc fournir à la société de logement une attestation délivrée par le Président du CPAS.

Monsieur le Ministre, sur base de quels critères objectifs le Président du CPAS doit-il s'appuyer pour attester qu'une personne est sans abri ?

Quelles sont les procédures visant à s'assurer que le candidat au logement rentre bien dans ces conditions ?

Par exemple, une personne peut-elle ou doit-elle être considérée comme " sans abri " alors qu'elle est hébergée de façon temporaire dans sa famille ou chez des amis ?

Autre exemple, une personne, envisageons une femme seule ou un homme seul avec deux enfants se voyant refuser une prolongation de bail ou se voyant signifier un ordre d'expulsion peut-elle être considérée, Monsieur le Ministre comme sans abri sur la seule présentation de sa fin de bail ou de son jugement d'expulsion ou faut-il attendre qu'elle soit effectivement dans la rue ?

Quelle est l'autonomie d'un Président du CPAS en la matière ?

Je vous remercie

Réponse

M. le Ministre André ANTOINE


Votre question me permet de faire le point sur la notion de sans-abri. La réglementation régissant les attributions des
logements sociaux en Wallonie prévoit l'attribution de la priorité la plus élevée, à savoir huit points, aux
personnes reconnues sans-abri.
Les exemples que vous évoquez montrent que cette situation de sans-abri peut revêtir des formes diverses :
logement en abri précaire, hébergement provisoire chez des amis ou de la famille, radiation du domicile,
élection de domicile au CPAS, etc.
La reconnaissance de l'état de sans-abris nécessite donc un pouvoir d'appréciation des circonstances concrètes
et les moyens de leur vérification.
Je tiens au passage à souligner que, dans les programmes communaux de logement, il est prévu que chaque
commune dispose d'un logement de transit par 10.000 habitants. Si elle ne prend pas les mesures nécessaires, la
commune ne pourra pas bénéficier du programme communal de logement. Par ailleurs, nous intervenons dans
l'aménagement de ce logement de transit à 100 %. Il n'y a donc aucune excuse pour ne pas en disposer.
Afin d'assurer une totale impartialité en la matière, la réforme de la réglementation sur les attributions des
logements sociaux a confié ce pouvoir d'appréciation aux présidents des CPAS concernés. Les membres du
Comité d'attribution des SLSP sont tenus de s'en remettre strictement aux attestations établies par l'autorité
compétente.
Sur le fonds, on entend par « sans-abri » : la personne qui n'a pas de résidence habitable, qui ne peut, par ses
propres moyens, disposer d'une telle résidence et qui se trouve dès lors sans résidence ou dans une résidence
collective où elle séjourne de manière transitoire, passagère, en attendant de disposer d'une résidence personnelle.
Correspondent entre autres à la définition de personne sans-abri :
• les personnes sans domicile fixe qui sont hébergées dans un centre d'accueil pour adultes en difficulté
ou une maison maternelle agréée ou non agréée ;
• les personnes qui quittent un lieu où elles résident obligatoirement en exécution d'une décision
judiciaire et administrative, à l'exclusion des détenus évadés, compte tenu de l'article 339 du Code
pénal ;
• les rapatriés belges indigents qui ne disposent d'aucun logement lors de leur arrivée en Belgique ;
• les personnes qui, à la fin d'un séjour en hôpital ou en établissement psychiatrique, se retrouvent sans
logement ;
• les personnes qui dorment dans la rue ou dans les édifices publics qui n'ont pas la fonction de
logement (gares, etc).
Il va de soi que seules les situations réelles — et non les situations potentielles — peuvent être prises en
considération lors de l'examen de la situation du candidat.

M. Damien Yzerbyt (cdH)


Je vous remercie pour cette réponse. Étant donné la difficulté avec laquelle les
administrations doivent faire face à la définition de sans-abri, je pense qu'il ne serait pas inutile de transmettre cette réponse aux CPAS.
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