L'utilisation de la carte à puce dans les transports en commun

M. Herbert GROMMES (cdH)

Partenaires incontournables de la mobilité, les sociétés de transports en commun TEC investissent d'importants budgets dans l'amélioration de l'offre proposée aux voyageurs.

Les besoins des Wallons en matière de mobilité se complexifient et imposent au groupe TEC de trouver des solutions innovantes, plus souples, afin de rencontrer au mieux cette réalité. Les solutions devront faire appel à la combinaison de différents modes de transport.

Dans le cadre des nouveaux services visant à améliorer la vie des voyageurs, le TEC envisage d'introduire la télébilletique sur les lignes qu'elle dessert. Les voyageurs ne seront plus obligés de sortir les cartes avec la bande magnétique, il leur suffira de passer à côté d'un " valideur ". La carte à puce devrait devenir le mode de paiement unique des sociétés de transports en commun du pays et permettre aux voyageurs de passer d'un type de transport et d'un réseau à un autre sans problème. La carte à puce permettra une identification sécurisée des usagers et la simplification des systèmes de paiement dans le but de rendre les déplacements de chacun plus faciles et plus rapides.

La carte permettrait de nouer des collaborations, notamment en matière de concerts, de matches de foot et celle-ci pourrait servir de paiement pour les petites dépenses comme Proton aujourd'hui.

Dans son projet d'amélioration de la vitesse commerciale afin d'être plus attractif pour les voyageurs, la Stib prévoit d'installer à certains feux tricolores de la capitale un système permettant de bloquer les voitures et de libérer le passage dès que les trams arrivent.
En sera-t-il de même pour les bus du groupe TEC en Région wallonne ?

Plus vite ce ticket unique sera en vigueur, plus il facilitera la vie des usagers des quatre sociétés TEC, SNCB, STIB, De Lijn qui, pour l'instant, éprouvent des difficultés à passer d'un réseau à l'autre à cause des différents titres de transport et grilles tarifaires.

Un groupe de travail composé des représentants des différentes Régions travaillent sur le projet de création d'une carte à puce qui pourrait être utilisée sur tous les réseaux de transport en commun.

Qu'en est-il, Monsieur le Ministre, de l'état d'avancement des travaux de ce groupe de travail ?

Réponse

M. le Ministre André ANTOINE

En ce qui concerne la priorité aux feux, plusieurs dispositifs installés en collaboration avec le MET fonctionnent déjà dans les principales villes wallonnes (Mons, La Louvière, Namur, Liège et Verviers). Près de 70 carrefours sont ainsi équipés du matériel de commande requis.

En ce qui concerne la billettique, je rappelle qu'en mai 2006, les Ministres de la Mobilité et des Transports ainsi que le Secrétaire d'État aux Entreprises publiques ont exprimé le souhait formel de créer un titre de janvier 2008 35 transport utilisable par toutes les sociétés de transport de Belgique d'ici 2010. Un groupe de travail rassemblant les quatre sociétés de transport a été créé, dont la présidence a été confiée à la s.a. SYNTIGO, société filiale du Holding SNCB.

Le rapport final de ce groupe de travail a été présenté au Gouvernement wallon en février 2007. Il a été présenté le 14 mars dernier au Conseil d'administration de la SRWT qui en a approuvé les conclusions et les orientations.

Celles-ci prévoient la création d'une plate-forme commune aux quatre opérateurs pour le développement, la mise en place et la gestion d'un système de perception sans contact intermodal et inter-opérable pour les transports publics et la mobilité en général. Cette plate-forme aurait la forme juridique d'une société anonyme dont les actions seraient réparties entre SNCB-Holding, SNCB, STIB, De Lijn et la SRWT.

Le groupe de travail chargé de définir les charges et les fonctions de cette plate-forme a rédigé un projet de convention relatif à la création de cette société. Ce projet a été examiné par le Conseil d'administration de la SRWT du mois d'octobre 2007 qui a pris position sur les principes de collaboration et mandaté les Administrateurs généraux pour poursuivre, dans ce sens, les travaux utiles à la conclusion de la convention. Le projet de convention est actuellement également à l'examen au sein des instances décisionnelles des autres sociétés de transport.

Sur le plan technique, un laboratoire a été mis en place avec les techniciens des quatre sociétés de transport afin de s'assurer que la technologie Calypso choisie par la STIB était bien adaptée, notamment en termes de temps de traitement, aux différents concepts tarifaires envisagés.

Le rapport technique est attendu pour le mois de février 2008.

Comme vous le constatez, ce projet avance bien.