L'utilisation des espaces verts près des autoroutes

M. Herbert GROMMES (cdH)

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

D'après les estimations fournies le 18 janvier 2007 dans le cadre d'une question écrite, la superficie des espaces verts s'élève le long des autoroutes wallonnes à 2.421 ha. Le coût d'entretien annuel (fauchage) est estimé à 2.463.093 EUR. Les travaux d'entretien, notamment les opérations de fauchage et d'élagage sont pour la plupart exécutées par des entreprises privées sous contrat avec le MET. Les baux conclus donnent également lieu à des opérations ponctuelles d'abattage d'arbres.

Donc il y a beaucoup de frais dépensés pour l'entretien de ces espaces.

La question qu'on se pose aujourd'hui est de savoir comment on pourrait utiliser ces endroits afin qu'ils nécessitent moins de travail et qu'ils puissent éventuellement apporter une plus-value à tous les niveaux.

Je pense par exemple au boisement, tout en gardant naturellement une certaine distance de sécurité. Ces bois seraient dans quelques années à valoriser dans la production de copeaux de bois,… En plus, ces petits bois auraient l'avantage de protéger contre l'érosion du sol, le bruit, le vent,…

Et pourquoi ne pas mettre ces espaces à la disposition généralisée pour la production d'énergies renouvelables, comme par exemple des éoliennes, où des projets semblent devenir concrets le long de l'autoroute hesbignonne, ou des panneaux photovoltaïques.

Quelles démarches avez-vous entreprises pour rendre ces surfaces " utiles " en terme énergétique ou autres ? Quel en est le calendrier ? Combien de projets avez-vous l'intention de réaliser ? Y a-t-il des projets concrets qui verront le jour prochainement ? Dans quels délais les premiers arbres seront plantés, les premières éoliennes installées ou les premiers panneaux photovoltaïques placés ?

D'avance, je vous remercie pour vos réponses.

Réponse

M. le Ministre Michel DAERDEN

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les espaces verts situés le long des autoroutes sont rarement très larges. Là où ces espaces sont plus importants, ils constituent des excédents d'emprises qui sont, par préférence, remis par le MET aux riverains dans le cadre du remembrement des terres agricoles.
Il faut noter que le MET a répondu favorablement à la demande de plusieurs instituts agronomiques, dont celui de Gembloux, de gérer ces espaces verts afin de préserver la faune aviaire et entomologique qui se réfugie et se reproduit à ces endroits. Une taille à rotation trop rapide ne peut que nuire à ces espèces.
D'autre part, j'ai chargé, voici plusieurs mois, la SOFICO d'examiner les potentialités d'exploitation de
l'énergie éolienne et photovoltaïque le long du domaine autoroutier.
En ce qui concerne l'énergie éolienne, un marché de services a été notifié par la SOFICO le 13 juillet 2007 pour l'étude du potentiel d'exploitation de ce type d'énergie aux abords des infrastructures autoroutières. Les zones favorables ont été identifiées. Le comité d'accompagnement mis en place dispose d'un délai de six mois pour sélectionner les sites favorables à l'implantation d'éoliennes.
En ce qui concerne l'énergie photovoltaïque, la SOFICO a initié l'établissement d'un cahier spécial des
charges pour le déploiement de centrales photovoltaïques sur les sites autoroutiers de Loncin, Grâce-Hollogne, Vottem et Daussoulx. Le dépôt des offres est planifié pour la fin du premier semestre 2008.

M. Herbert GROMMES (cdH)

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Je constate que la matière de
l'énergie est un sujet transversal. Je ne peux qu'encourager M. le Ministre dans la voie qu'il suit.