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Une stratégie régionale pour le secteur du textile

18 mai 2010│ Question orale de M. Alfred GADENNE à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Monsieur le Ministre,

Ces dernières années, la situation du textile en Wallonie s’est encore détériorée. Laissez-moi illustrer ce propos par les chiffres de Mouscron-Comines, ils sont édifiants. Entre 2000 et 2007, derniers chiffres en ma possession, le nombre d’entreprises textiles a reculé d’ ¼ et le nombre d’emplois de plus de la moitié. Et, depuis, la crise n’a évidemment pas arrangé les choses… Bien des entreprises ont ainsi des taux de chômage temporaire très élevé. Aujourd’hui, on estime toutefois à un millier le nombre d’emplois dans le textile à Mouscron-Comines, ce qui est encore un chiffre tout à fait significatif.

Le secteur textile est cependant très hétérogène et certaines de ses branches ont le vent en poupe –contrairement à une image erronée de déclin inéluctable qui semble parfois coller à la peau de cette activité industrielle auprès de certains investisseurs publics ou privés. En effet, les entreprises qui misent sur les nouveaux débouchés offerts par les textiles techniques, les textiles intelligents, les fibres biodégradables,… ont des opportunités de croissance importantes et bien réelles. En s’orientant vers des produits aussi spécialisés, en misant sur la différentiation de leurs produits, elles ont pu surmonter la concurrence des pays pauvres –qui a condamné tant d’industries en Wallonie.

Deux caractéristiques prévalent pour ces entreprises : l’importance de la recherche-développement et de l’export. La Région wallonne soutient leurs efforts en subsidiant la recherche (notamment au sein de Centexbel) et en développant, grâce à l’action de l’AWEX, les opportunités offertes à l’exportation.

J’ai cependant deux bémols à formuler : d’une part le manque de visibilité de nos actions, d’autre part l’absence d’un centre qui unisse entreprises, universités, écoles artistiques, centres de formation,… autour du textile. Il est essentiel que la Wallonie prenne conscience des opportunités d’emploi, de formation et de création d’entreprises que représentent les nouveaux débouchés du textile. Comme pour d’autres filières, la structuration du secteur du textile en clusters peut favoriser le développement de nouvelles initiatives.

De leur côté, la Flandre et la région Nord-Pas-De Calais ont saisi toute l’importance de concentrer leurs forces et de rendre plus visible leur action. On peut ainsi penser à expo Futurotextiel à Kortrijk, au centre dédié au textile au sein de l’Université de Gand, au pôle de compétitivité Up-Tex dans la Région Nord-Pas de Calais et à la création du « Centre européen des textiles innovants » à Tourcoing-Roubaix –projet faramineux de 6500m² d’ateliers et 4000m² de laboratoires destinés au textile. Dans les projets mentionnés, les Wallons sont souvent partenaires mais rarement initiateurs… et par conséquent, ils sont fort peu visibles.

L’ouverture prochaine du « Centre européen des textiles innovants » n’est-elle pas une opportunité pour développer, en Wallonie picarde, un projet ambitieux axé sur la formation, le soutien à l’innovation et à la création d’entreprises ?

Les acteurs du secteur le reconnaissent : le textile pâtit d’une mauvaise image. Quelle initiative peut-on imaginer pour visibiliser nos entreprises textiles et de la sorte favoriser l’investissement en capital et capital humain ?

Enfin, comme je l’ai déjà mentionné, les entreprises flamandes peuvent compter sur l’Université de Gand pour les accompagner dans leurs projets de recherche. Vous qui avez également les compétences sur l’Enseignement supérieur en Communauté française, comment envisagez-vous les collaborations entreprises/universités/écoles artistiques et le développement de filières universitaires pouvant répondre aux nouvelles compétences requises dans l’industrie du textile ?


Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions. 

 

Réponse de M. Nollet, Vice-Président et Ministre du Développement durable et de la Fonction publique en lieu et place de M. Marcourt, Vice-Président et Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

Monsieur le Député, l'industrie textile, de l'habillement et du cuir regroupe un ensemble très hétérogène d'activités qui produisent, à partir de matières premières d'origine naturelle, mais aussi issues de l'industrie synthèse, une grande variété de produits semi fini : des fils, des tissus, et les étoffes à mailles et de produits finis :les tapis, les linges de maison, les tissus à usage industriel ou domestique, les vêtements, les chaussures.

L'industrie textile couvre l'ensemble des activités de première transformation et une partie des activités de seconde transformation. Les activités de première transformation sont celles de préparation des fibres textiles, de production des fils et filés, de fabrication des tissus et finalement d'ennoblissement. Cette dernière activité consiste à donner au tissu les propriétés visuelles, physiques et esthétiques désirées par l'application de traitements de finition telles que la teinture, l'impression, l'imperméabilisation, l'hydrophilisation, etc. C'est dans l'ennoblissement que l'innovation technologique est la plus active.

L'industrie de la confection fabrique des produits tels que des habits et des vêtements (sous-vêtements, manteaux, pantalons, chemises, tee-shirts .... ) et des articles (chapeaux, bonnets, gants ... ) en assemblant les tissus fabriqués par l'industrie textile ou des vêtements en cuir à partir du cuir préparé et traité par l'industrie du cuir.

Tous les secteurs d'activités économiques méritent une attention particulière de la part du Gouvernement. Mais la meilleure manière de soutenir une activité particulière ne consiste pas toujours à créer de nouvelles structures.

Par ailleurs, toute démarche économique doit s'orienter à l'échelle de la Région. Une initiative de création d'un cluster est en cours pour l'instant, mais la démarche n'est pas encore suffisamment aboutie.

Depuis le plan Marshall 1, le Gouvernement wallon a mis en œuvre une nouvelle politique économique orientée vers des grands domaines économiques plutôt que des secteurs d'activités particuliers. Le but du Gouvernement est d'adapter les politiques à la transversalité des réalités économiques.

Il a ainsi été notamment défini cinq domaines dans lesquels les pôles de compétitivité peuvent se développer : aéronautique et spatial, transport et logistique, agro-industrie, génie mécanique et sciences du vivant.

Prochainement, un nouveau champ sera ouvert dans le domaine des technologies environnementales.

Est-ce à dire que le secteur textile est exclu. Certainement pas. Avec la transversalité qui le caractérise, ce secteur peut aujourd'hui s'impliquer dans des projets concrets dans tous les domaines des pôles puisque ces projets ne doivent pas avoir de lien sectoriel, mais permettre le développement des domaines définis par le Gouvernement. On peut citer à titre d'exemple, l'élaboration de bâches intelligentes pour la logistique, les recherches sur les vêtements-santé ou encore sur les nouveaux matériaux.

Outre l'expertise des universités, le secteur peut bénéficier de la compétence du Celabor installé dans le zoning industriel de Petit-Rechain. Il s'agit d'un centre collectif de recherche qui s'investit, au profit des entreprises, dans plusieurs créneaux différents : l'agroalimentaire, l'emballage, l'environnement et le textile. Le secteur textile est également partie prenante dans Wallonie Design qui est une passerelle entre le monde du design et celui de l'entreprise.

Enfin, mon collègue tient à rappeler qu'il a demandé à la SOGEPA de réaliser une étude sur la situation du secteur et ce, afin notamment de déterminer les niches potentielles dans lesquelles nous devrions nous spécialiser.

Vous savez que moi comme vous, Mouscronnois d'origine, je suis aussi particulièrement attentif à ce secteur textile et à son avenir.


Réplique de M. Gadenne (cdH)

 

Je remercie Monsieur le Ministre. Je crois que le secteur textile a été un secteur très important et très riche en main d'oeuvre. Il a beaucoup souffert mais il se maintient encore naturellement grâce à ces techniques nouvelles. Nous serons donc très attentifs à cette aide logistique qui va permettre à ces emplois de pouvoir, non seulement perdurer mais aussi éventuellement, de trouver d'autres sources.

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