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La « Journée courant d’air »

03 mai 2018| Question écrite de V.WAROUX au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Le 25 avril 2018, la campagne «Journée courant d’air» invite les Wallons à aérer leur domicile et leur lieu de travail.


Ouvrir la fenêtre une à deux fois par jour, pendant un quart d’heure, contribue à renouveler l’air intérieur d’une pièce et améliore sa qualité. Il permet d’éliminer les polluants et les odeurs, d’évacuer le monoxyde de carbone de la respiration et des combustions ou encore de diminuer le taux d’humidité.


Les polluants intérieurs peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé, provoquant des irritations de la peau jusqu’à l’apparition de maladies cardio-vasculaires ou de cancers. «La pollution relève d’un véritable enjeu de santé publique dès lors que nous passons 90% de notre temps dans des espaces clos et l’air que nous y respirons est contaminé par de nombreux polluants».


La campagne invite également les Wallons à utiliser des produits d’entretien respectueux de l’environnement, à surveiller l’humidité de l’air ambiant et à éviter de fumer dans leur domicile pour améliorer la qualité de l’air.
Les constructions traditionnelles permettaient toujours une certaine perméabilité à l’air. Aujourd’hui, notre combat contre le réchauffement de la planète nous incite à toujours améliorer l’isolation de nos habitations, dans la mesure où l’énergie la plus propre est celle qui n’est pas produite.


Monsieur le Ministre,


La PEB intègre des critères de ventilation et d’aération, mais ceux-ci sont-ils suffisants pour garantir un renouvellement correct de l’air intérieur, au vu de l’impact sur notre santé ?
Veillons-nous suffisamment, dans nos règlementations, à ne pas opposer les objectifs énergétiques/climatiques d’une part, et environnement-santé d’autre part ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO le 31/05/2018

Le maintien ou l’amélioration de la qualité de l’air intérieur repose, dans de nombreux cas, sur des gestes simples à réaliser au quotidien.

Les habitations traditionnelles favorisaient toujours une certaine perméabilité à l’air. Ce type de construction n’est plus en phase avec les préoccupations citoyennes et environnementales actuelles qui visent respectivement à réduire le montant des factures liées à la consommation d’énergie et à diminuer les émissions de polluants dans l’atmosphère.

En Belgique, comme dans les autres États membres de l’Union européenne, les dispositions relatives à la Performance énergétique des bâtiments (PEB) ont été établies conformément à la Directive européenne 2010/31/UE. L’évaluation de la PEB vise à fournir une information synthétique aux consommateurs afin qu’ils puissent faire un choix objectif en matière d’isolation des habitations, de stratégie énergétique ou d’achat d’un logement. Les considérations d’ordre sanitaires n’entrent pas directement en compte dans la formulation de cet indicateur de performance. Il faut rappeler qu’au travers des primes qu’elle octroie aux citoyens, la Région wallonne soutient financièrement l’amélioration énergétique des bâtiments depuis déjà de nombreuses années. Ainsi, en contribuant à rendre son parc de logements moins énergivore, la Wallonie réduit ses émissions de gaz à effet de serre tel que le dioxyde de carbone ainsi que celles d’autres polluants ayant un impact sur la qualité de l’air extérieur. Toutefois, il convient de garder à l’esprit que le fait d’isoler une habitation nécessite d’y déployer des solutions de ventilation/aération afin de préserver un environnement intérieur sain.

La réglementation PEB impose donc, à la conception des systèmes de ventilation, des débits minimums à respecter en termes d’alimentation, de transfert ou d’évacuation d’air en fonction de l’utilité des locaux et de leurs superficies, et ce, de manière à assurer un renouvellement suffisant en air sain dans l’habitation. Les infofiches publiées par le Centre scientifique et technique de la construction (CSTC) ainsi que le site web www.energie.wallonie.be fournissent toutes les informations utiles en ce qui concerne les exigences de conception, de dimensionnement et d’entretien des systèmes de ventilation. Les débits à satisfaire dans un bâtiment résidentiel se réfèrent à la norme NBN D50-001 dont certaines prescriptions sont précisées dans l'annexe C2 de l'arrêté du Gouvernement wallon du 15 mai 2014.

Les éléments les plus fréquemment évoqués pour expliquer une mauvaise qualité de l’air intérieur dans les habitations récentes ou rénovées font intervenir un manque d’entretien et de maintenance des systèmes de ventilation, des modifications de réglage par l’utilisateur, voire son arrêt complet pour cause de nuisance sonore. Le CSTC insiste d’ailleurs sur le fait que l’installation des systèmes de ventilation doit être réalisée par du personnel compétent. De plus, les clients doivent être informés des conséquences d’une modification des réglages de leurs dispositifs.

Le projet de décret relatif à la qualité de l’air intérieur vise à fournir une base décrétale afin de maintenir ou améliorer la qualité de l’air intérieur non seulement dans les établissements recevant du public, mais également dans les logements. Ce texte prévoit notamment de fixer des exigences d’entretien et de contrôle des performances des systèmes d’aération et de climatisation.

La qualité de l’air intérieur est un enjeu de santé publique et sa prise en compte implique des modifications au niveau de nos habitudes de vie et de nos comportements de consommation – raison pour laquelle cette thématique a été intégrée au Plan Environnement-Santé 2019-2023. Dans ce cadre, une campagne de consultation citoyenne a été lancée en mars dernier.

 

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