Du rififi autour du pavillon belge à l’expo universelle de Milan

Monsieur le Ministre-président,

L’exposition universelle s’est ouverte à Milan le 1er mai dernier. La presse a relayé à l’époque des informations positives ainsi que des photos du pavillon belge, considéré comme l’un des cinq plus beaux. Jusque-là, tout allait bien. Mais quelques jours après l’ouverture de l’exposition, la chronique a été défrayée par des éléments négatifs mettant en cause la gestion de notre pavillon.

Les employés du restaurant et du bar ont dénoncé des conditions de travail et de salaire qualifiées de déplorables. Sur les trente membres du personnel, une vingtaine est revenue en Belgique. On a aussi dénoncé l’utilisation de produits gastronomiques étrangers, à cause de conditions trop strictes imposées par l’Italie. Je ne m’étendrai pas davantage sur ce fiasco, la presse l’a déjà largement fait.

J’ai eu l’occasion d’interroger le 26 mai dernier à ce sujet votre homologue, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celui-ci m’a notamment répondu avoir adressé un mail au commissaire général Léo DELCROIX, mail resté ce jour-là sans réponse…

Comme vous le savez, la Région wallonne et la Fédération ont investi ensemble pour le pavillon belge la somme de 1.920.000 euros sur un total national de 13 millions d’euros, suivant une clé historique utilisée en Belgique depuis plusieurs expositions universelles.

Il appert aujourd’hui qu’une action en justice va être intentée par les ex-employés du bar et du restaurant du pavillon belge. Il est question de dommages et intérêts pour le préjudice subi suite à leur départ.

Monsieur le Ministre-président, mes questions sont les suivantes :
- Pouvez-vous nous donner l’état de la situation à jour sur ce dossier ?
- Avez-vous contacté le commissaire général Léo DELCROIX ? Si oui, quelle est sa réponse ?
- Quelles est votre analyse des difficultés rencontrées ?
- N’y voyez-vous pas un gros déficit d’image pour la Région wallonne ?
- Quelles sont les pistes envisagées pour retrouver la sérénité ?
- Une concertation avec les représentants des autres entités du pays a-t-elle eu lieu afin de garantir que les deniers publics investis ne pâtiront pas de ces événements ?
- Admettons que l’ex-personnel gagne son procès contre l’Etat belge, quelles seront les répercussions financières pour la Wallonie ?

D’avance, je vous remercie pour vos réponses.