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L’accès de la plate-forme aux Wallons non-francophones

21 mai 2015 | Question écrite de M-M SCHYNS à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,

La création de la plate-forme « Wallangues » est assurément une initiative très appréciée au bilan de votre prédecesseur. Elle permet à de nombreuses personnes de parfaire leur connaissance de nos langues nationales et de l’anglais, en ligne, à leur rythme, gratuitement. Depuis le début de la législature, vous avez été interrogée à plusieurs reprises à son sujet.

C’est sans doute la rançon du succès : la notoriété du site Wallangues suscite aussi des frustrations. Certaines s’étaient fait entendre parmi les citoyens de la Région de Bruxelles-Capitale, qui ne disposait pas d’un outil comparable. Dans mon arrondissement, il y a aussi des doléances du côté germanophone. Beaucoup de nos concitoyens wallons de langue allemande maîtrisent mal ou souhaitent parfaire le français. Ils seraient très intéressés de pouvoir recourir à la plate-forme. Malheureusement, les formalités d’inscription et l’usage du site requièrent déjà une certaine connaissance du français. Ces citoyens wallons regrettent de n’y être pas accueillis et accompagnés dans leur langue.

Nous le savons : ce n’est pas une question de distraction ou de négligence. La barrière est de nature institutionnelle. L’emploi et la formation figurent parmi les compétences transférées à la Communauté germanophone. Les moyens consacrés par le gouvernement wallon pour mettre en service le Wallangues sont puisés dans les budgets des politiques régionales de l’emploi et de la formation destinées aux Wallons de langue française ! (Sauf erreur de ma part, cela n’est pas précisé dans les pages d’accueil, où l’on dit que le site est accessible à tous les résidents wallons.)
C’est dans la même logique que le site est en principe réservé aux personnes de plus de 18 ans. Il ne faut pas y voir une mesure de protection des mineurs, mais la ligne de partage institutionnel entre l’enseignement et la formation. Sur le plan pratique, il est inutile de dire que cette barrière est aisément contournable !
Dernier élément de contexte : l’élargissement des possibilités d’accès au Wallangues figurent parmi les cinq priorités politiques du Conseil parlementaire interrégional de la Grande Région, que préside la Wallonie.
Tout ceci m’amène à vous poser les questions suivantes :
- Les actions développées en vue d’améliorer la visibilité du programme ont-elles permis de poursuivre la progression de « Wallangues » ?
- Si l’anglais demeure la langue la plus plébiscitée, avez-vous entrepris des mesures destinées à augmenter le nombre d’heures d’apprentissage en général et spécifiquement pour les langues autres que l’anglais ?
- Un meilleur accueil des Wallons germanophones sur la plate-forme Wallangues est-il envisageable ? Pour ce faire, il conviendrait sans doute de revoir le marché concerné.
- Est-il prévu d’étendre l’accès du site, en regard des critères d’âge, de domiciliation, d’appartenance linguistique ?
- Le Wallangues pourrait-il jouer un rôle accru pour renforcer le travail pédagogique du public scolaire ?
- Des accords de coopération peuvent-ils être imaginés en ce sens entre les entités fédérées ?
- L’élargissement des possibilités d’accès au sein de la Grande Région est-il à l’étude ?
- Le site Wallangues pourrait-il jouer un rôle majeur dans le parcours d’intégration destiné aux primo-arrivants, au moment où l’on insiste sur l’importance de l’apprentissage du français pour le public concerné ?
 

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX le 24/06/2015

 


Le Plan Marshall 2.vert lancé en décembre 2009, fixait, notamment comme priorités, de promouvoir la mobilité et d’encourager l’apprentissage des trois langues nationales ainsi que de l’anglais.

La plateforme d’auto-apprentissage « Wallangues », partie intégrante du Plan langues, s’adresse, en principe, aux personnes de plus de 18 ans, résidant en Région wallonne de langue française.

À la fin du mois de mai 2015, 335.100 personnes, aux profils très divers, étaient inscrites sur la plateforme Wallangues. Le nombre de personnes inscrites est en évolution constante depuis le démarrage du site en novembre 2011, ce qui est extrêmement encourageant. En ce qui concerne la répartition de langues choisies par les apprenants, l’anglais arrive en tête (49,6 % des heures suivies), suivi par le néerlandais (36, 7 % des heures), puis du français (7,7 %) et de l’allemand en moindre proportion (5,8 %).

Le Plan Marshall 4.0 mettra l’accent sur l’apprentissage de l’allemand, en tant que langue nationale belge, mais également en tant que langue largement pratiquée, tant dans les régions et pays frontaliers de la Wallonie, qu’à un niveau international, et ce, dans le cadre notamment du renforcement de la promotion du dispositif des chèques langues.

Si la plateforme a atteint, en termes quantitatifs, un taux élevé d’utilisateurs, tous les efforts portent actuellement sur l’approche qualitative, en vue d’améliorer l’impact de Wallangues sur l’apprentissage des langues et la progression des apprenants ainsi que leur régularité. Trois axes de travail sont actuellement développés :
* L’augmentation de la visibilité du site Wallangues.be, notamment via des actions de communication et d’information ciblées et interactives, dans le cadre de la campagne du « Wallangues Tour », qui vise à rencontrer, sur le terrain, un maximum de citoyens afin de les informer de l’existence de la plateforme et de les aider à démarrer et optimiser leur apprentissage sur Wallangues. Depuis 2013, le Wallangues Tour évolue progressivement vers des séances plus « qualitatives », ciblant des petits groupes d’utilisateurs de la plateforme. Ainsi, le 4 juin dernier a été inauguré, à Namur, un premier « café-langues », permettant, dans un cadre décontracté et ludique, l’organisation de tables de conversation, autour de l’outil Wallangues, et ce dans divers lieux publics de Wallonie.
* 2e axe : le travail de relance et de motivation des apprenants grâce à un système d’e-mailings automatisés, mais aussi via diverses actions « incitatives » telles que les jeux-concours, dont l’objectif est de redynamiser les utilisateurs actifs et de relancer ceux qui ont décroché. Cette stratégie a été élaborée en collaboration avec l’AWTic, représentée au sein du Comité d’accompagnement de Wallangues.
* Et enfin, le déploiement de nouvelles technologies, comme le format « tablette », pour accroître encore la facilité d’utilisation de la plateforme.

Pour des raisons budgétaires évidentes, l’extension de l’accès du site Wallangues aux citoyens résidant dans les régions frontalières de la Wallonie n’est actuellement pas à l’ordre du jour, néanmoins, dans le cadre de la présidence de la Grande région, assumée, depuis ce 1er janvier, par la Wallonie, il a d’ores et déjà été proposé de mettre à l’agenda du groupe de travail portant sur le marché du travail, un échange de bonnes pratiques avec nos partenaires grand-régionaux sur l’apprentissage des langues en ligne, ainsi qu’une réflexion sur la mise en place d’un projet européen pour la création d’une plateforme similaire à Wallangues, à l’échelle de la Grande Région, projet pour lequel la Wallonie pourrait apporter son expertise méthodologique.

Le soutien à l’apprentissage à distance des langues, en s’appuyant notamment sur la plateforme Wallangues, constituera une priorité du Plan Marshall4.0. Plus précisément, il s’agira :
- d’une part, de permettre à un maximum de personnes, en Wallonie, d’amorcer, de compléter ou de parachever leur apprentissage dans une ou plusieurs des quatre langues proposées,
- et, d’autre part, d’améliorer la régularité et de favoriser l’accrochage des différents publics visés, - apprenants, demandeurs d’emploi, étudiants, travailleurs, retraités, … - tout au long du parcours d’auto-apprentissage, et en visant une progression efficace.

Précisément, le Gouvernement wallon a souhaité qu’une concertation avec l’enseignement de promotion sociale soit mise en place pour la valorisation des compétences acquises sur Wallangues par les apprenants.

Il s’agira en outre d’examiner, en concertation avec les organismes concernés, et notamment l’Interfédération des EFT-OISP et les opérateurs d’alphabétisation, quelles adaptations pédagogiques apporter au module « français langue étrangère » pour mieux répondre aux besoins des publics faiblement qualifiés, notamment les primo-arrivants.

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