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L’appel des scientifiques et de l’IPBES pour une meilleure sauvegarde de la biodiversité

26 avril 2018| Question écrite de V. WAROUX au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


L'IPBES, plateforme intergouvernementale pour la biodiversité et l'écosystème, qui est l'équivalent du GIEC en matière de biodiversité, vient de sortir ses rapports d'évaluation régionaux.

Selon les évaluations, préparées par plus de 500 experts internationaux, la situation est sombre. Globalement, les plantes et les espèces animales disparaissent actuellement entre 100 et 1.000 fois plus vite que le taux d'extinction naturel; ce que certains scientifiques appellent le début de la sixième extinction de masse.

La biodiversité est la base de tous les «services écosystémiques» produits par la nature, que ce soit en nourriture et médicaments, matières premières nécessaires à l'activité économique et à l'innovation, ou de régulation tels que la régulation de la qualité de l'air et du climat.

La perte de biodiversité est causée par un certain nombre de facteurs interconnectés tels que l'intensification de notre agriculture, le changement climatique, le développement urbain. La plupart de ces problématiques doivent être traitées mondialement, mais aussi au niveau national, régional et local. L’évaluation de l'IPBES fournit une liste de recommandations politiques.

270 scientifiques belges appellent nos gouvernements à mettre en place une politique pour la sauvegarde de la biodiversité.

Monsieur le Ministre,

Avez-vous entendu cet appel?
Comptez-vous vous saisir de ces recommandations?
Avez-vous déjà des réponses à apporter?

Merci pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN le 24/05/2018

La Wallonie se préoccupe de longue date de l’état de biodiversité, la compétence « nature » ayant été régionalisée dès 1980. L’évaluation de l’état de la nature figure dès les premiers rapports sur l’état de l’environnement wallon, début des années 80. Depuis, le suivi s’est continuellement renforcé, sous la coordination du Département de l’étude du milieu naturel et agricole (DEMNA). L’ensemble des administrations concernées y collaborent ainsi que les universités et associations naturalistes subsidiées pour ce faire.

De nombreuses espèces sont suivies soit de manière régulière (chauves-souris, ongulés sauvages, carnivores, oiseaux, papillons, libellules …), soit à plus long terme (plantes supérieures, criquets, coccinelles, batraciens, reptiles…). De plus, il existe un suivi des espèces et des habitats Natura 2000, avec un rapport à la Commission européenne tous les six ans à la clé, un suivi sanitaire des forêts, un suivi des cours d’eau, la détection des espèces invasives.

La Wallonie a donc une bonne connaissance de l’évolution de son patrimoine naturel et elle peut identifier de manière assez précise les causes des fluctuations, base essentielle pour déterminer les mesures correctrices à prendre.

Malgré certaines dégradations marquantes, des améliorations sont également visibles, notamment grâce aux mesures de protection directe des espèces, la gestion et la restauration via les programmes LIFE, l’intégration de mesures propices à la biodiversité dans la gestion des milieux forestiers …. À titre d’exemple : les oiseaux forestiers non nicheurs au sol (cigogne noire, pics…), les rapaces (faucon pèlerin, hibou grand-duc, buse, autour…) sont en bonne voie. La dégradation n’est pas inéluctable et des mesures correctrices peuvent être apportées pour inverser la tendance. Il faut néanmoins en connaitre les causes.

Actuellement, les principales causes de déclin contre lesquelles nous devons prendre des mesures sont :
- les différentes sortes de pollution ;
- la diminution du potentiel d’accueil de la vie sauvage ;
- le manque de matière organique dans les sols agricoles ;
- l’arrivée d’espèces exotiques envahissantes et de pathogènes exotiques ;
- les changements climatiques.

Quatre grands axes sont développés pour améliorer la biodiversité :
- gérer et étoffer les réseaux de réserves naturelles en tant que zones centrales, réservoirs d’espèces rares ;
- préserver et améliorer l’état de conservation du réseau Natura 2000 en tant que structure principale du réseau écologique ;
- améliorer sur l’ensemble du territoire le potentiel d’accueil de la vie sauvage, c’est l’objectif du « Réseau Wallonne Nature » ;
- améliorer les milieux agricoles en reconstituant des sols vivants, en restaurant des éléments du paysage et en promouvant des mesures agrionvironnementales orientées vers la conservation et la restauration de la biodiversité.
 

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