L’espace octroyé au télétravail dans le Plan de Relance Wallon

 Il n’est nulle part fait mention du développement du télétravail dans le Plan de relance de la Wallonie. Vous aviez pourtant promis l’inverse en avril 2020. Interrogé en juillet et septembre 2020 puis en janvier 2021, vous aviez continué de dire que cela constituait l’une de vos priorités.

Le 25 janvier 2021, vous disiez notamment : « Dans tous les cas et quelle que soit l'issue des discussions de Get Up Wallonia, je maintiens mon engagement de travailler sur la thématique sous l'angle de la mobilité. ».

Le Plan de relance de la Wallonie ne contenant aucune mesure à propos de l’encouragement au télétravail, il faut constater que vous n’avez pas (encore ?) donné suite à vos promesses.

Le Ministre a-t-il un plan de développement du télétravail, qu’il soit ou non réfléchis sous l’angle de la mobilité ?

Merci d’avance pour votre retour,

Réponse du 14/12/2021
de HENRY Philippe
Je remercie l’honorable membre pour sa question, qui permet d’aborder à nouveau la question du travail à distance, son impact sur la mobilité, et les liens avec le Plan de relance de la Wallonie.

Comme déjà exposé, le Gouvernement a élaboré le Plan de relance de Wallonie sur base du travail des « task force » de l’initiative « Get up Wallonia ! », tel que synthétisé par les experts académiques du « Conseil stratégique ». Le rapport final, transmis en avril 2021, contenait différents éléments relatifs au travail à distance.

Il notait notamment que :« Concernant le développement du télétravail, déjà en évolution avant la Covid-19, tant les employeurs que les employés semblent encore manquer de recul vis-à-vis de son développement forcé, et parfois désorganisé, durant la pandémie. Si des effets positifs semblent acquis (gain de temps, baisse des besoins de mobilité quotidienne…), le télétravail excessif génère également son lot de nuisances, particulièrement sur la santé mentale des travailleurs et le risque d’isolement. »

Différentes pistes d’actions étaient également citées dans le rapport du Conseil Stratégique, qui ont été mises en œuvre dans le plan de relance :
- « accentuer la numérisation de l’administration (…). Cette dynamique concourt par ailleurs à faciliter les solutions de télétravail qui ont garanti la continuité du service public durant la crise de la covid-19 ».

Cette recommandation est mise en œuvre dans le Plan de relance de Wallonie notamment au travers d’actions de mes collègues, Valérie De Bue, Ministre de la Fonction publique, et Christophe Collignon, Ministre des Pouvoirs locaux.

- « instituer le travail à distance avec une reconnaissance de plus d’espaces tiers de travail (ex. coworking) qui permettent un maillage des territoires, et une proximité avec les citoyens. Ainsi, revoir l’organisation de l’espace, de la culture collective, des pratiques managériales et de la performance des technologies informatiques. ».

Cette action est opérationnalisée dans le Plan de relance grâce à une fiche sur le « coworking » (projet 229) financée par ma collègue Céline Tellier, en tant que Ministre de la Ruralité, et par moi-même, en tant que Ministre de la Mobilité. Concrètement, ce projet consiste à lancer une étude sur les nouvelles formes d’organisation du travail, lancer un appel à projets sur les espaces de « coworking »/tiers lieux, basés sur les conclusions de l’étude, et mettre en place un plan d’actions à destination de ces espaces, afin de répondre aux besoins issus des nouvelles formes d’organisation du travail. L’appel à projets « coworking » sera également lancé en lien avec la construction de mobipôles, autre projet du Plan de relance.

En conclusion, le Plan de relance contient bien plusieurs mesures qui favorisent le travail à distance, conformément à ce qui avait été annoncé, en lien avec les recommandations du rapport de « Get up Wallonia ! ». J’espère que ces mesures permettront de développer le travail à distance de manière équilibrée : en maximisant les avantages cités par le Conseil stratégique en termes de gain de temps et de baisse des besoins de mobilité, tout en limitant les nuisances, en termes de risques d’isolement pour les travailleurs.