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L’Helicobacter pylori

11 juillet 2018 | Question écrite de J. ARENS à la Ministre Alda GREOLI - Réponse disponible

Madame la Ministre,


L’Helicobacter pylori est une bactérie qui se développe dans l’estomac. Elle est très répandue dans la population. Dans les pays développés, un adulte sur 5 est infecté à l’age de 20 Ans. Après 60 ans, c’est un adulte sur deux qui est touché.

D’après la communication en ligne du service de gastro-entérologie et d’oncologie digestive du CHC de Liège, la responsabilité de Helicobacter pylori est à présent bien établie dans la genèse et l’entretien d’ulcères. Au niveau de l’estomac, Helicobacter pylori est responsable de 7 ulcères sur 10. Le duodénum est la partie de l’intestin qui suit immédiatement l’estomac, 9 ulcères duodénaux sur 10 sont liés à Helicobacter pylori.

Depuis 1994, Helicobacter pylori est classé carcinogène de classe I par l’Agence internationale de Recherche contre le cancer

À présent, on estime que la bactérie est responsable de 60 à 90 % des cas de cancers gastriques. Par ce biais, Helicobacter pylori pourrait faire plus de morts par an que les accidents de la route, car le cancer gastrique est particulièrement meurtrier.

Le traitement d’Helicobacter pylori est pourtant efficace. Si la bactérie est détectée, elle peut être éradiquée grâce à un traitement antibiotique court (1 à 2 semaines), simple et efficace dans 90 % des cas.

Ne serait-il pas utile d’informer plus largement la population au sujet de cette bactérie, de son mode de transmission et de ses effets possibles ?

Ne serait-il pas pertinent de conseiller une détection plus systématique de l’Helicobacter pylori lors d’examens médicaux que doivent subir les patients ?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse de la Ministre A. GREOLI le 25/07/2018

La prévention des cancers fait partie des priorités identifiées dans la première partie du plan de prévention et promotion de la santé. Les actions qui doivent être mise en œuvre pour y arriver seront dans la seconde partie du plan.

Rappelons que les principaux facteurs sur lesquels il faut agir pour limiter le cancer et ses conséquences sont le tabac, l’alcool, l’obésité, l’alimentation et l’activité physique. Comme nous le confirme le centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui dépend de l'Organisation mondiale de la santé, les autres facteurs de risque « évitables » sont moins fréquents. On y trouve les « agents infectieux » (4 % des nouveaux cas) tels que le papillomavirus humain ou la bactérie Helicobacter pylori (responsable de cancers gastriques), et les « expositions professionnelles » (3,6 %), à l'amiante ou aux pesticides par exemple. Viennent ensuite d'autres facteurs : rayonnement UV (3 % des nouveaux cas de cancer), radon dans l'air intérieur, pollution atmosphérique, substances chimiques dans l'environnement, etc.

En 2015 en Wallonie, 411 nouveaux cas de cancer de l’estomac ont été dépistés. L’Institut national du cancer français estime que ce cancer est dû dans 80 % des cas à la bactérie Helicobacter pylori. Toujours selon cet institut, l'infection par Helicobacter pylori toucherait 20 à 50 % de la population française, mais elle ne provoque le développement d'un cancer de l'estomac que dans moins de 1 % des cas. Ce risque est plus important lorsqu'il existe des antécédents familiaux (père/mère, frère/sœur, enfant) de cancer de l'estomac

Concernant la question de l’information au grand public sur la question, il peut être envisageable de réaliser une large sensibilisation notamment via la première ligne de soins, mais nous devons être attentifs à ne pas saturer la population par un trop grand nombre de messages de santé afin d’éviter toute lassitude ou désintérêt vu la quantité de messages, voire des craintes non fondées.

Concernant la détection systématique de l’Helicobacter Pylori, actuellement, les médecins généralistes sont les mieux outillés pour savoir qui doit faire l’objet d’un dépistage. Ils reçoivent d’ailleurs des recommandations via la Société scientifique de médecine générale (SSMG) que nous soutenons. La SSMG fournit des informations précises sur son site internet et lors de ses colloques et formations. Les médecins généralistes sont grâce à cela tenus au courant des dernières recommandations en matière de dépistage ou de traitement de ce genre d’infection.
La question de la résistance aux antibiotiques qui diminue l’efficacité du traitement contre l’Helicobacter a notamment été soulevée dans un colloque de la SSMG en 2016.

Cette question mérite néanmoins que l’on y réfléchisse et je remercie l'honorable membre pour cette initiative.

 

 

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