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L'utilisation par les agriculteurs de bâches plastiques porteuses de bisphénol A

27 juin 2017 │ Question écrite de V. WAROUX au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Vous avez déjà eu l’occasion de nous faire part du bilan de l’utilisation des bâches plastiques sur les champs, avec son bilan économique assez favorable, mais surtout son bilan environnemental très défavorable : risque de pollution azotée des nappes hydriques, non-dégradation de certaines parties et subsistance de microparticules disséminées par le vent, effet paysager désastreux …


Je voudrais ajouter à cette longue liste un élément particulièrement dangereux : celui de favoriser la dissémination de perturbateur endocrinien, singulièrement le Bisphénol A et de phtalates.


J’ai récemment interrogé votre collègue, le Ministre Di Antonio, en charge des aspects « environnement-santé », à ce sujet. Dans sa réponse, il m’indique notamment que certaines études ont pu conclure à la migration de ces phtalates vers les légumes cultivés.


Dès lors, Monsieur le Ministre, ne conviendrait-il pas de prendre des mesures plus drastiques pour empêcher cette pratique ? Le Centre Pilote du Maïs ne recommande déjà plus l’utilisation de ces bâches en agriculture, mais connaissons-nous l’étendue de cette pratique ? Si oui, pouvez-vous nous faire part du nombre d’hectares concernés, ou des kilos de quantités produites ? Envisagez-vous de prendre des contacts pour une interdiction pure et simple de l’utilisation de ces bâches, par mesure de précaution ? Et si pas, au moins une étude spécifique sur la contamination de ces productions par des perturbateurs endocriniens ?

Au besoin, pouvons-nous stimuler, par des incitants financiers par exemple, l’utilisation de l’alternative de bâches à base d’amidon, pour l’instant hors de prix pour les agriculteurs ?Cette compensation pourrait-elle passer par une nouvelle MAE ?

Merci pour vos réponses

 

Réponse du Ministre R. COLLIN le 25/07/2017

 

Les bâches plastiques sont utilisées essentiellement en culture de maïs et en culture horticole (laitue, courgette, tomate, poivron, concombre, fraises et petits fruits).
Les surfaces de maïs fourrage sous film polyéthylène représentent environ 400 hectares au sud du sillon Sambre et Meuse. Ces surfaces semblent relativement stables.
Cette technique permet généralement aux agriculteurs d'obtenir des gains de rendement. La maturité est aussi mieux assurée.

Depuis 3 à 4 ans, on revoit quelques parcelles de maïs, entre 50 et 100 hectares dans la partie wallonne de la moyenne Belgique, sous film. Il s'agit principalement de parcelles de maïs grain destiné à l'industrie (bioéthanol, région de Gand). Le but est d'avancer et d'étaler la période de livraison. Le film utilisé se dégrade à la lumière, à l'oxygène et à la chaleur, mais la partie enterrée évolue beaucoup moins rapidement.

En tant qu'organisme d'encadrement, le Centre indépendant de promotion fourragère (CIPF) n’encourage pas cette technique en effet, mais il faut reconnaître que dans le sud du pays, elle contribue dans certaines régions à produire des rations à base de fourrages de meilleure qualité et mieux équilibrées en association avec l'herbe.

En ce qui concerne la production de fruits, 95 voire 99 % de nos fraises wallonnes sont produites à l’aide de ce paillage permettant, entre autres, de conserver une certaine humidité au sein des buttes, une précocité au niveau de la récolte et de conserver une culture propre (sans mauvaises herbes), mais aussi d’avoir des fruits qui ne soient pas en contact avec le sol et donc épargnés des salissures. Dans le cadre des cultures de petits fruits, il arrive que les producteurs travaillent avec ce type de paillage au départ afin de s’épargner l’utilisation de désherbant aux pieds des framboisiers, mûriers…. Le plastique est simplement écarté au fur et à mesure des années afin de permettre la croissance des nouvelles cannes.

Il existe effectivement aussi des plastiques biodégradables composés d’amidon issu du maïs, de pomme de terre ou de dérivés de l’amidon comme l’acide polylactique (PLA) et de copolyester issu de monomères d’origine fossile (pétrole) ou d’origine renouvelable (végétale). Le prix du rouleau est triple par rapport à un rouleau de plastique de base. Le producteur n’a pas toujours la possibilité d’investir de telles sommes.

La subvention liée aux mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) indemnise les bénéficiaires pour une partie ou la totalité des coûts supplémentaires, ainsi que les pertes de revenu résultant d’un engagement pris sur une parcelle agricole qui a un effet positif sur l’environnement et le climat.
Il est indéniable que remplacer les bâches plastiques classiques par du matériel à base d’amidon est un plus pour l’environnement. Mais une telle aide n’est pas subsidiable par une MAEC, étant donné que les coûts supplémentaires mentionnés sont des coûts d’achat de matériel assimilables à un investissement. De plus, la technique n’engendre pas de pertes de revenus liées à la mise en place de l’engagement, mais bien une augmentation de la production, qui doit nécessairement se répercuter par une augmentation du revenu.

 

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