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La création d’une tour numérique wallonne

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30 mai 2018 | Question écrite de V. SALVI au Ministre CRUCKE - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Les tours de contrôle des aéroports de Charleroi et Liège devront être rénovées dans un futur proche, une échéance de trois ou quatre ans est évoquée. Il semble cependant que la réflexion menée par Belgocontrol et la Wallonie soit plus vaste. Un récent reportage de la RTBF indiquait que la création d’un tour de contrôle numérique est envisagée. Présentée comme une solution d’avenir, cette nouvelle installation permettrait de ne plus avoir des contrôleurs aériens dans une tour de contrôle en bord de piste mais dans un autre bâtiment, situé loin de l’aéroport, vers lequel sont envoyées les images prises par 15 caméras hypersophistiquées auxquelles s’ajoutent encore des caméras qui permettent de zoomer pour obtenir une image de qualité supérieure.

Cette nouvelle installation, selon la presse, servirait dans un premier temps d’option de secours en cas d’incidents dans une des deux tours existantes. Mais à terme elle pourrait les remplacer. Afin de découvrir cette technologie, une délégation de Belgocontrol et de la SOWAER s’est rendue dernièrement en Suède où ce modèle est utilisé. Le site de Sundsvall permet de contrôler sur le même lieu plusieurs aéroports dont un situé à 150 km et l’autre à 600 km.

Monsieur le Ministre :

- Confirmez-vous le timing de rénovation des deux tours existantes ? Quel sera le budget de ces rénovations ?
- Confirmez-vous l’option de création d’une tour numérique destinée, tout d’abord à suppléer, les deux tours existantes en cas d’incidents ? Où est-il envisagé d’installer celle-ci ? A proximité de l’un de nos deux aéroports ou dans un site plus éloigné ?
- Confirmez-vous qu’une étape suivante sera de passer à une seule tour ? Cette option pose de nombreuses questions notamment en termes de sécurité. Que se passerait-il si, pour une raison technique, la tour numérique ne pouvait plus assurer le contrôle des pistes ? Des installations locales seront-elles laissées pour suppléer une défaillance ?
- La technologie actuelle de ces tours digitale ne permet de les utiliser que pour des aéroports dotés d’une seule piste. Or Liège est équipé de deux pistes. Dès lors comment faire sur ce site ?
- Si l’option est de passer dans un délai moyen à une seule tour, pourquoi réaliser des travaux de rénovations sur les tours actuelles ?
- Enfin, afin de combler le manque de contrôleur aérien, Belgocontrol avait lancé en mars dernier une campagne de recrutement, dont vous étiez fait le relais sur les réseaux sociaux. Celle-ci c’est clôturée le 22 avril. Combien de candidatures ont-elles été enregistrées ? Ce chiffre permettra-t-il de combler le déficit actuel de contrôleur aérien ?

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre CRUCKE le 25/06/2018

Belgocontrol m’a confirmé lors de notre rencontre de ce mardi 19 juin avoir reçu 341 candidatures parmi lesquelles 254 ont été retenues pour les épreuves de sélection. À l’issue de ces épreuves, 41 candidats ont été retenus pour passer en septembre les tests d’anglais et de capacité à travailler en équipe. À l’issue de ces ultimes tests, ceux qui ont réussi débuteront leur formation de 2 ans. Ceci devrait compenser le déficit actuel de contrôleurs sur les sites.

Je reste bien entendu vigilant afin que Belgocontrol tienne ses engagements et puisse assurer sans difficulté la continuité du service public pendant cet été.

En ce qui concerne les tours de contrôle digitales envisagées pour nos aéroports wallons, une étude est menée par Belgocontrol en collaboration avec les sociétés de gestion et la SOWAER, car les aéroports wallons ne disposent actuellement pas de tour de secours, ce que l'on appelle dans le jargon une « tour de contingence ».

Si la tour de contrôle n’est plus opérationnelle pour différentes raisons (travaux de rénovation, incendie…), les activités de l’aéroport pourraient être interrompues pendant une période potentiellement longue.

Considérant ce risque et vu le développement de nos aéroports, Belgocontrol et la SOWAER ont réalisé une étude « coûts-bénéfices » sur les différents scénarios possibles pour répondre à l’absolue nécessité de garantir la continuité des services de navigation aérienne vu le développement de nos aéroports.

De cette étude, il ressort, a priori, que les tours de contrôle digitales pourraient constituer une réelle option dans cette optique.

En effet, des tours de contrôle digitales sont déjà en fonctionnement sur plusieurs aéroports en Europe et de nombreux projets de déploiement sont en cours dans les pays voisins.

Cette technologie offre plusieurs avantages tant au niveau des coûts des infrastructures que de la continuité des services et de la sécurité aérienne.

Les tours de contrôle digitales de plusieurs aéroports peuvent être regroupées dans un centre commun, de surcroît dans un espace physique relativement restreint afin de faciliter la maintenance et les interventions techniques, comme c’est le cas en Suède.

Il est précisé qu’en ce qui concerne la Wallonie, aucune localisation n’est arrêtée actuellement. La possibilité de trouver un site commun pour les deux aéroports est privilégiée par Belgocontrol pour réaliser des économies d’échelle et pour plus facilement répondre au contraintes d’opérationnalité des deux sites en cas de pics de trafic. Il est certain que l’implantation de cette tour nécessitera la présence de fibre optique.

En ce qui concerne la problématique évoquée pour l’aéroport de Liège, sachant que les deux pistes ne sont jamais utilisées en même temps, la deuxième piste servant uniquement de contingence à la première. De plus, l’utilisation simultanée des 2 pistes est tout à fait interdite par la DGTA vu les distances trop faibles entre celles-ci. Je tiens néanmoins à préciser que la vision d’une tour de contrôle digitale est tout à fait la même que dans une autre tour de contrôle.

Vu l’évolution technologique, on pourrait imaginer que cette « tour de contrôle digitale » servirait, dans le futur, après familiarisation et assimilation par les contrôleurs du système, de tour permanente. Auquel cas, les tours existantes serviraient de tour de contingence. Mais ce n’est pas l’objectif premier du dossier et les études sont loin d’être finalisées.

En ce qui concerne la rénovation des tours existantes, elle ne pourra se faire que lorsque la tour digitale sera fonctionnelle, soit au plus tôt en 2022. Les aéroports ne peuvent en effet fonctionner sans un contrôle aérien permanent.

Au niveau du budget nécessaire, il est sensiblement différent d’un aéroport à l’autre. Pour Liège, la tour datant de l’an 2000, il s’agira d’une rénovation partielle sous la forme de mise en conformité du site. Ces travaux sont estimés à 1 million d’euros. Par contre, en ce qui concerne l’aéroport de Charleroi, la tour de contrôle étant nettement plus ancienne et datant des années 60, elle devra subir une rénovation en profondeur qui est estimée à 6 millions d’euros.

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