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La mise sur le marché des panneaux photovoltaïques en acier

19 juin 2015 | Question écrite de M-D SIMONET au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Dans un contexte où la nouvelle mouture du Plan Marshall fait l’actualité, je pense qu’il est également important de souligner les innovations technologiques rendues en partie possible grâce au soutien de la Région wallonne.
Cela étant dit, on ne peut que se réjouir de la présentation faite à la presse par les chercheurs du Centre de Recherche Métallurgique - le CRM -, basé à Liège. Ces chercheurs ont présenté leur première ligne prototype qui permettrait de produire des bobines photovoltaïques pour la réalisation de toitures solaires en acier.
Dans un marché des panneaux photovoltaïques pourtant dominé par la Chine, cette technologie, développée en partenariat avec ArcelorMittal, représente une avancée considérable qui pourrait impliquer un gain économique non-négligeable pour le citoyen tout en garantissant un faible impact environnemental. A nouveau, cela dénote la capacité de notre industrie à résister au dumping social grâce à des investissements dans la recherche et dans l’innovation.


Monsieur le Ministre, le projet a été soutenu financièrement par la Région Wallonne et par l’Europe. Quelle part de l’investissement la Région wallonne a-t-elle supporté ?
Par ailleurs, en termes d’agenda, on prévoit que le produit pourrait arriver sur le marché d’ici trois ans. A ce stade, la phase de développement du produit est acquise mais disposez-vous de plus d’informations sur les étapes à venir? Quand les premiers essais sont-ils prévus? Si les essais sont concluants, quelles sont les prochaines étapes à l’agenda ? Sachant que les exigences européennes nous poussent à nous orienter vers des bâtiments entièrement autonomes en énergie à partir de 2020, ne peut-on pas envisager une mise sur le marché avant 2018 ?
Enfin, quelle réaction cette annonce a-t-elle eu dans le milieu du photovoltaïque ? Des potentiels acheteurs ont-ils déjà marqué leur intérêt pour une future commercialisation?

D’avance, je vous remercie pour vos réponses.
 

Réponse du Ministre JC MARCOURT le 13/07/2015

 


Le projet baptisé « PHOSTER », Photovoltaïc Steel Roof, vise à fabriquer une toiture en acier qui capterait l'énergie pour la transformer en électricité. Cette structure en acier présenterait plusieurs avantages. Tout d’abord, elle serait plus légère qu’une structure normale de tuiles ou d’ardoises sur laquelle on place les panneaux traditionnels en verre. Ensuite, elle devrait être plus efficace et plus rentable au niveau de la production d'électricité. Enfin, elle devrait présenter un coût d’acquisition égal, voire moindre, que les solutions actuellement proposées.

Le projet PHOSTER s’inscrit dans l’appel européen LIFE. Cet appel incite au développement de prototypes apportant un gain environnemental important. Comme tout projet européen, il nécessite la mise en œuvre d’un partenariat international. Ce dernier est constitué d’AC&CS, membre du groupe CRM, d’ArcelorMittal Maizières Research SA, ArcelorMittal Construction et du Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives en France.

Le projet a débuté le 1er juillet 2013 et se terminera le 31 décembre 2017. Il porte sur un budget de 5 millions d’euros, dont 2,4 millions d’aides publiques.

Plusieurs recherches menées en Wallonie dans ce secteur d’activités ont déjà été financées. Des aides wallonnes ont permis le développement de cette technologie. Parmi celles-ci, on retiendra entre autres le projet MIRAGE. Mené dans le cadre du pôle de compétitivité Mecatech, il a été déposé lors du 1er appel à projets en 2006. Celui-ci a permis de mettre au point des revêtements de surface actifs pour une meilleure gestion de l’environnement. Le consortium était alors composé notamment d’Arcelor Mittal Liège, AGC, CMI ou encore AMOS. Il portait sur un montant de 22 millions d’euros, dont 12 millions d’engagements publics.

On peut encore citer de nombreux travaux de recherche menés par le CRM ayant permis le développement d’innovations concernant l’acier photovoltaïque : le développement d’acier comme substrat avancé, fonctionnalisé par le dépôt de cellules solaires par les technologies en couche mince, mais aussi par le développement de modules BIPV, « Building-integrated photovoltaics ».

Pour chacun de ces projets de recherche, la participation de la Wallonie au financement a été déterminante.

Pour assurer la pérennité de l’industrie du photovoltaïque, le challenge poursuivi est toujours d’ordre économique. En effet, il convient d’atteindre au plus vite ce qu’on nomme « grid parity », c’est-à-dire le moment où le coût de production du watt photovoltaïque sera au moins égal à celui du watt d’origine fossile. L’objectif de ces développements est donc de rendre la production électrique compétitive par rapport aux coûts du réseau, sans faire appel aux apports de type « certificats verts ».

La solution développée par ArcelorMittal tendra dès lors à se différencier sur cet aspect en offrant un coût inférieur quant au module installé. Les gains attendus portent sur les rendements atteignables et sur la proportion de surface couverte et le caractère intégré du module.

Suivant le positionnement commercial du groupe, le premier segment de marché visé est celui des toitures inclinées de bâtiments industriels. Il faut préciser que le potentiel de marché auprès des particuliers sera fortement limité par les contraintes urbanistiques.

Au niveau de l’impact environnemental, plusieurs objectifs sont poursuivis par le projet PHOSTER :
1. une réduction de 30 % d’émission de gaz à effet de serre ;
2. une réduction de 15 % de l’empreinte carbone et de la consommation d’énergie primaire pour la fabrication des cellules photovoltaïques ;
3. l’élimination des métaux toxiques dans le procédé de fabrication tel que le cadmium ;
4. une augmentation de 1.5 % de la productivité des panneaux ;
5. un taux de recyclabilité de 85 % de la couverture métallique solaire.

Il convient de rappeler qu’il s’agit d’un projet de recherche dont les premiers tests de marché sont prévus en 2017. Il n’est dès lors pas possible d’en prévoir l’issue à l’heure actuelle.

Néanmoins, en cas de réussite, l’industrialisation du prototype demandera la mise en place d’un outil de production nécessitant un investissement substantiel. À ce sujet, les États membres de l’Union ne peuvent conditionner l’octroi d’une aide à la recherche à l’obligation de valorisation des résultats issus de celle-ci. Cependant, il n’en demeure pas moins que la valorisation des résultats de la recherche financée par la Wallonie en Wallonie reste la raison d’être principale du financement public des projets de R&D. En effet, le but est de favoriser le développement du tissu économique.

Dans ce contexte, le Ministre sera particulièrement attentif au critère de valorisation des résultats de la recherche. À ce sujet, il rappellera au consortium qu’outre les aides à la recherche, ceux-ci peuvent obtenir d’autres aides intéressantes comme les primes à l’investissement pouvant, le cas échant, les inciter à investir en Wallonie.

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