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La mission économique en Côte d’Ivoire

21 novembre 2017 │ Question écrite de I. STOMMEN au Ministre JEHOLET - Réponse disponible

 
Monsieur le Ministre vient d'effectuer une mission économique en Côte d’Ivoire, à Abidjan, en compagnie des services de l’AWEX et sous la présidence de S.A.R. la Princesse Astrid, Représentante de Sa Majesté le Roi.

Cette mission se focalisait principalement sur les secteurs comme la construction, l’énergie, l’environnement et l’eau, l’agroalimentaire, les TIC, le secteur logistique ainsi que la santé.

Monsieur le Ministre, dans quelles mesures les perspectives de croissance ivoirienne (7% en 2017) profiteront elle à notre région ? Quelles entreprises wallonnes sont présentes sur le sol ivoirien et vice versa ?

Quels étaient les dossiers prioritaires défendus lors de ce voyage ? Plus généralement, qu'est-il ressorti de cette mission économique ?

Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre P.-Y. JEHOLET le 06/12/2017

 

Une mission économique princière vient effectivement de se dérouler en Côte d’Ivoire, du 22 au 25 octobre 2017. En l’occurrence, il s’agissait de la deuxième mission princière présidée par la Princesse Astrid en Afrique subsaharienne, tout juste 4 ans après un déplacement en Angola et en Afrique du Sud.

S’il est toujours difficile de tirer des enseignements précis quelques semaines après ce type de mission, on peut toutefois d’ores et déjà parler d’un réel succès.

Tout d’abord, un succès en termes de participation. En effet, pas moins de 134 entreprises belges ont effectué le déplacement en Côte d’Ivoire, ce qui est sans doute un record pour une mission en Afrique subsaharienne. Comme le sait sans doute l'honorable membre, 37 d’entre elles étaient des entreprises wallonnes, représentées par 58 hommes d’affaires wallons.

Une délégation wallonne à la fois nombreuse et diversifiée puisque des grands groupes comme GSK et AGC y côtoyaient des PME, comme ALM Industry ou TSE, deux entreprises dont je reparlerai dans quelques instants. Par ailleurs, des entreprises très actives en Afrique subsaharienne comme CMI, BIA ou ITB-Tradetech étaient présentes, au même titre que des entreprises qui profitaient de la mission princière pour découvrir la Côte d’Ivoire pour la toute première fois.

Par ailleurs, notre délégation était également très diversifiée au plan sectoriel puisque pas moins de 11 secteurs d’activités différents étaient représentés au sein de notre délégation. Au total, ce ne sont pas moins de 700 entretiens individuels qui ont été organisés, par notre Attaché économique et commercial en poste à Abidjan, au profit des participants belges. Des entretiens de type B2B qui s’ajoutaient aux réunions avec des représentants d’autorités publiques (B2G – Business to Government). Sans oublier les moments de réseautage qui ont permis aux entreprises de s’échanger des conseils précieux et, dans certains cas, leurs carnets d’adresses.

SAR la Princesse Astrid de Belgique et les 5 ministres régionaux et fédéraux participant à la mission ont notamment participé à plusieurs visites et/ou activités mettant clairement en lumière l’action d’entreprises wallonnes.

Je pense notamment à la société GSK Vaccines qui a organisé à Abidjan et devant le Ministre ivoirien de la Santé, une belle action de sensibilisation à la vaccination, en collaboration avec l’Institut national d’Hygiène publique (INHP). Sur un continent aussi pauvre que l’Afrique, les populations ont rarement recours à la vaccination. Cette action a donc permis de présenter, de manière tout à fait ludique, les vertus de la vaccination dans un pays où elle est encore trop peu pratiquée. Pour information, GSK Vaccines développe actuellement un vaccin contre la malaria, un vaccin qui pourrait, le cas échéant, être commercialisé en Côte d’Ivoire et répondre ainsi à un réel besoin de la population locale.
Je pense aussi à la société BIA Overseas, une société familiale active dans le génie civil et qui a décidé d’investir en Côte d’Ivoire dans le but d’y asseoir un positionnement qui lui permet d’ores et déjà d’être active dans 17 pays africains. En l’occurrence, j’ai participé activement à l’inauguration des installations de BIA Côte d’Ivoire, ce qui m’a notamment permis de mettre en lumière la stratégie commerciale de la société BIA Group en Afrique subsaharienne, une stratégie basée sur la mise en place d’un investissement générateur d’activité économique et donc d’emplois en Afrique. J’ai également eu l’occasion de dévoiler aux autorités ivoiriennes les intentions d’une société qui souhaite se relocaliser sur un site plus vaste afin d’accroitre ses activités dans la région.

Par ailleurs, je pense également à deux PME wallonnes particulièrement intéressantes ; tout d’abord, ALM Industry, une société qui réalise des machines sur mesure adaptées aux besoins de l’industrie. Il s’agissait ici de découvrir et surtout de voir fonctionner deux machines particulièrement intéressantes et adaptées aux besoins de la Côte d’Ivoire, une « écabosseuse » et un séchoir à cacao à énergie solaire. Ces deux machines de fabrication 100 % belge permettent respectivement de séparer les fèves de cacao de leur cabosse et de sécher les fèves de cacao à moindres frais dans le but d’obtenir un cacao de première qualité. Si elles répondent à un réel besoin local, ces machines permettent en outre de participer à la mécanisation d’un secteur d’activités tout à fait primordial pour la Côte d’Ivoire puisque le pays est le premier producteur mondial de fèves de cacao et, sur le plan éthique, de lutter contre le travail des enfants.

Ensuite, j'aborde la société TSE (Technology Services Environmental), une autre PME wallonne, spécialisée dans la mesure de la qualité de l’air et qui est particulièrement active, elle aussi, en Afrique subsaharienne. Une entreprise qui vient de livrer à la Côte d’Ivoire sa toute première station de mesure de la qualité de l’air. Un achat qui s’inscrit dans les engagements pris par la Côte d’Ivoire, notamment au travers de la COP 21 et de la COP 22, en vue de lutter contre les changements climatiques. Cette première livraison pourrait être le point de départ d’un dispositif visant à permettre à la Côte d’Ivoire de redevenir le plus grand laboratoire d’analyse d’Afrique de l’Ouest.

Par ailleurs, à titre personnel, j’ai eu l’occasion de valoriser, dans le cadre de courtes visites, le travail réalisé par deux de nos entreprises en Côte d’Ivoire.

La société Eloy Water qui est spécialisée dans les travaux d’épuration des eaux usées et a tout récemment obtenu un important projet d’épuration de l’hôtel Pullman à Abidjan. Il s’agira du troisième contrat remporté par Eloy Water à Abidjan, après l’épuration des eaux des hôtels Ibis Plateau et Ibis Marcory. Trois hôtels membres du groupe ACCOR, cible commerciale de l’entreprise wallonne.

La deuxième entreprise est CMI. Il s’agissait ici de positionner l’entreprise auprès d’un des plus grands groupes ivoiriens, la société SIFCA, un groupe agro-industriel qui emploie 28.000 personnes, afin que CMI puisse avoir une chance de devenir l’un des sous-traitants d’un très important projet, le projet BIOKALA. Outre son ampleur, le projet BIOKALA revêt une réelle importance politique, car il porte sur le développement d’une énergie verte (issue de la biomasse) et concerne le traitement de déchets et l’approvisionnement en électricité de zones rurales. À terme, il doit en outre contribuer à l’amélioration des rendements agricoles. Le projet bénéficie du soutien des autorités ivoiriennes (puisqu’il contribue à atteindre les objectifs fixés par les COP 21 ET COP 22) et des bailleurs de fonds.

Comme on peut le constater, le programme de la mission en Côte d’Ivoire a été dense et varié. Il a en outre permis de valoriser et de soutenir l’excellent travail réalisé par nos entreprises, souvent dans des conditions difficiles, en Afrique subsaharienne. Mais ce bilan ne serait pas complet si j’oubliais de mentionner les nombreux contrats et MoU qui ont également été signés pendant notre séjour à Abidjan.

Des contrats qui vont permettre à plusieurs de nos entreprises d’entamer ou de poursuivre leur action en Côte d’Ivoire. Ces contrats démontrent l’utilité de cette mission princière et la nécessité de poursuivre l’effort qui vient d’être fourni.

C’est pourquoi notre nouvel attaché économique et commercial en poste à Abidjan va maintenant assurer le suivi des différents dossiers initiés pendant la mission et soutenir nos entreprises dans leur prospection d’un marché particulièrement intéressant et ouvert pour nos entreprises. Un marché francophone de surcroit.

Je terminerai en indiquant que cette mission a évidemment permis d’entretenir les excellentes relations politiques entre la Wallonie et la Côte d’Ivoire. En effet, notre délégation a bénéficié sur place de l’intérêt des plus hautes autorités politiques du pays, je pense notamment au Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara et au Vice-Président Daniel Kablan Duncan, mais aussi à l’implication personnelle de la Première Dame, Dominique Ouattara.

Sans oublier la dizaine de Ministres ivoiriens présents, le lundi 23 octobre 2017, à la session inaugurale de présentation de notre mission.

Des autorités politiques ivoiriennes qui ont été très sensibles au fait que la Wallonie est, au travers de l’AWEx, présente en Côte d’Ivoire depuis 1991. En effet, même lorsque le pays traversait une période politique plus difficile, l’AWEx a maintenu son poste ouvert et est donc toujours restée aux côtés du peuple ivoirien et des entreprises wallonnes pour promouvoir leurs échanges avec ce partenaire essentiel dans la région. Sur place, j’ai pu constater combien cette décision est appréciée par les nouveaux dirigeants politiques.

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