Le centre de contrôle du système de positionnement par satellites "Galileo"

Monsieur le Ministre,

On se rappelle qu’en juillet dernier, on apprenait – non sans enthousiasme - la présélection de la Wallonie, aux côtés de la Tchéquie - pour accueillir le nouveau centre de contrôle logistique de Galileo, le futur « GPS européen ».

Au mois d’aout, vous me précisiez que la Commission européenne s’était engagée à publier sa réponse à la fin du mois de septembre au plus tard.

Toutefois, ce n’est qu’en décembre dernier que la presse relayait l’information selon laquelle le site de Transinne aurait bel et bien été choisi pour accueillir le programme Galileo.
Malheureusement, vous n’étiez à l’époque pas en mesure de confirmer ces propos puisque vous annonciez être toujours dans l’attente de l’officialisation de la décision de la Commission au terme des procédures en vigueur au sein de l’institution européenne.

Monsieur le Ministre, avez-vous reçu cette confirmation aujourd’hui ? Pouvons-nous définitivement affirmer que Galileo s’implantera à Transinne ?

A ce sujet, la trentaine d’emplois directs potentiellement créés le seront-ils à Transinne-même ?
Pour les emplois indirects, quelles régions seront concernées ?

D’avance, je vous remercie.
 

Réponse du Ministre JC MARCOURT le 25/03/2016

Le projet Galileo désigne le système européen de navigation par satellite. Il s’agit d’une initiative lancée par l'Union et l'Agence spatiale européenne en vue de garantir l’autonomie de l’Europe dans ce domaine stratégique.

Le programme Galileo repose sur une constellation de trente satellites et de stations terrestres permettant de fournir des services de localisation précis, sécurisés et certifiés à l'échelle du globe. Les applications attendues sont multiples :
* Circulation routière, ferroviaire, aérienne et maritime ;
* Énergie ;
* Agriculture et pêche ;
* Navigation personnelle ;
* Gestion de crise
* Économie et finance.

Les retombées économiques attendues pour ce programme pour les 15 prochaines années sont très importantes, avec notamment la création de plus de 140 000 emplois à l’échelle de l’Union.

Aujourd’hui, la Wallonie apparait comme un acteur de premier choix pour accueillir le programme Galileo. En effet, de nombreux points plaident en notre faveur, notamment :
- La richesse du tissu économique dans le domaine spatial ;
- La qualité de nos acteurs de la recherche dans ce même secteur ;
- Le potentiel de la Région en termes d’activités logistiques ;
- Sa position centrale et stratégique en Europe ;
- La présence, sur le sol wallon, de l’Eurospace Center.

Au vu de ces atouts, le Ministre de l’Économie a tout mis en œuvre afin de permettre à la Région d’être sélectionnée par l’Europe pour accueillir, à Transinne, ce programme, avec les retombées économiques que suppose un tel projet.

À ce jour, aucune confirmation officielle de l’Europe permettant d’affirmer que la Région a été sélectionnée n’a été envoyée. Il s’agit donc à présent d’attendre la décision de la Commission européenne.

En cas d’attribution, le financement du projet sera assuré dans le respect des normes applicables en la matière et selon les exigences de l’Europe qui impose à la région sélectionnée un financement à 100 %. La mise en œuvre définitive du projet devrait voir le jour fin 2016, voire légèrement plus tard tenant compte du moment de la notification. Il devrait permettre, à terme, la création d’une trentaine d’emplois directs, avec des retombées indirectes importantes, y compris pour les régions avoisinantes. Il est, à ce stade, difficile de chiffrer de manière plus précise ces données en matière de retombées économiques.