Les relations qu’entretient la Wallonie avec Taïwan
13 octobre 2015 │ Question écrite de D. FOURNY au Ministre-Président MAGNETTE - Réponse disponible
Monsieur le Ministre-Président,
L’ouverture de la Wallonie vers l’extérieur et les relations internationales entretenues par notre Région sont sources d’avantages certains et ces échanges avec le monde ne peuvent être que bénéfiques. Dans sa Déclaration de Politique Régionale, le Gouvernement de Wallonie entend d’ailleurs poursuivre ses partenariats bilatéraux.
Monsieur le Ministre-Président, après avoir interrogé votre collègue Ministre de l’Economie sur les relations commerciales qu’entretient la Wallonie avec Taïwan, le Ministre a indiqué que ces relations sont excellentes et qu’un véritable partenariat est établit à ce niveau.
Toutefois, en ce qui concerne WBI, notre Région n’a pas de coopération structurée avec Taïwan et travaille de manière officielle avec la Chine, qui est le seul pays reconnu par la Belgique.
Monsieur le Ministre-Président, la question de la reconnaissance internationale va-t-elle se faire afin qu’une coopération se réalise entre WBI et Taiwan ? Pouvez-vous nous indiquer, au niveau des relations extérieures, quels rapports la Wallonie entretient-elle avec Taïwan ? De quelle manière un partenariat pourrait-il se constituer avec l’île ?
Je vous remercie, Monsieur le Ministre-Président.
Réponse du Ministre-Président P. MAGNETTE le 09/11/2015
Concernant tout d’abord la question de la reconnaissance, je renvoie à la répartition des compétences au sein de notre État fédéral : l’article 167, §1er, de la Constitution attribue au Roi, donc au pouvoir exécutif fédéral, la compétence de reconnaître un nouvel État.
À ce jour, aucun traité n’a été conclu entre la Belgique et Taïwan. Cette situation n’empêche toutefois pas l’établissement des relations entre Taïwan, la Belgique et la Wallonie.
La Belgique ne dispose pas d’une ambassade à Taïwan, mais d’un « Belgian Office ». Pour ce qui est de la Wallonie, elle y est représentée par un Attaché économique et commercial. Nous entretenons avec Taïwan des relations essentiellement culturelles et économiques. Nous n’avons effectivement pas de coopération structurée par un accord.
Via WBI, nous participons cependant à plusieurs manifestations dans le domaine de l’enseignement supérieur ou de la culture : participation à des salons comme à la Foire du Livre de Taipei, diffusion des offres de bourses, soutien à des opérations culturelles ponctuelles.
Un partenariat limité, donc, certes, mais dont les limites s’expliquent moins par des considérations diplomatiques que par les options stratégiques que nous avons prises pour notre politique extérieure, à savoir nous fixer des priorités géographiques et sectorielles afin de maximiser l’impact de notre action sur la scène internationale.
