Les résultats de l’étude POLLUSOL 2

Monsieur le Ministre,

Il y a quelques semaines sortait l’étude Pollusol 2 menée par la SPAQuE avec les universités de Liège, Mons et Louvain. Cette étude étudiait l’impact des rejets des installations industrielles sur nos sols, sur nos eaux souterraines, et sur les légumes de nos potagers.
Les scientifiques ont été positivement surpris, apparemment, des résultats. «Aucun excès de risque, rien qui justifie d’alarmer la population », selon eux. Et tant mieux ! Cependant, les toxicologues notent qu’on ne peut exclure totalement un risque pour la santé.

Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous faire le point sur le sujet ? Avez-vous pris connaissance de cette étude ? Quelle est votre analyse ? En termes de recommandation de ces scientifiques, des examens vont-ils être réalisés pour exclure tout risque de maladie, préoccupation principale reprise dans les conclusions ? Les villes et communes qui faisaient l’objet de ces études ont-elles été informées correctement des résultats des analyses ? Qu’est-il fait sur les plans de la prévention et de la précaution ? Des mesures vont-elles être prises dans les communes où il existe une exposition excessive ? Note-t-on une évolution par rapport aux études précédentes menées sur le sujet ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO le 20/01/2016

L’objectif principal de POLLUSOL 2 était d’approfondir les connaissances sur les concentrations en polluants rencontrées dans les sols et les eaux souterraines des « zones de pollution atmosphérique de proximité » en milieu urbain et péri-industriel en Wallonie.

Les représentants des 10 communes sélectionnées ont été conviés à une restitution des résultats le 16/12/2015. Les résultats majeurs de cette étude leur ont été présentés, ainsi que, en ce qui concerne les jardins potagers, les conclusions de l’évaluation des risques et l’avis d’un collège d’experts extérieurs à SPAQυE composé de toxicologues et de médecins.

Les conclusions indiquent que les résultats de l’évaluation des risques ne signifient pas l’existence d’un risque sanitaire avéré, mais que les mesures habituelles de prévention consistant en du nettoyage des habitations à l’eau, l’épluchage des légumes, etc. restent d’application. Ces recommandations d’usage, applicables à la population des zones urbaines et industrielles, sont disponibles sur le site internet de SPAQυE. Il est important de souligner que les concentrations observées lors de POLLUSOL 2 sont du même ordre de grandeur que dans d’autres études déjà réalisées localement en Wallonie et dans des régions limitrophes

Ces recommandations, ainsi qu’un dossier complet détaillant les résultats d’analyse de leur potager, ont été communiquées aux riverains volontaires concernés. Pour les personnes ayant participé au projet et qui montreraient des inquiétudes, car leur jardin présente des valeurs plus élevées, le collège des experts propose, sur base volontaire, un dosage urinaire pour l’arsenic et le cadmium et veineux pour le plomb. Ce prélèvement sera accompagné d’un questionnaire destiné à évaluer les sources d’exposition liées aux habitudes de vie.

Les médecins généralistes des dix communes ont été avertis des résultats de l’étude par courrier. En outre, un numéro vert est mis à disposition par SPAQυE, afin de répondre aux questions de tout citoyen intéressé par les résultats de l’étude.