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L'augmentation des cas d’obésité

19 mai 2015 | Question orale de Cl. LEAL-LOPEZ au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


L’Organisation Mondiale de la Santé a publié dernièrement un rapport relatif au problème de l’obésité qui est en nette croissance à travers le monde.
Si la Belgique fait partie des bons élèves avec un taux de 15% de Belges obèses en 2010 alors que le pays le plus touché atteint un taux de 57%, il y a quand même encore des efforts à faire.
L’obésité est en augmentation depuis près de 30 ans et ce phénomène trouve son origine dans différents facteurs.


Dans un premier temps, le marketing s’est largement développé créant au sein de la population un besoin de consommation.
Ce besoin de consommation a été particulièrement orienté vers des produits gras et sucrés, facile à préparer, à emporter ou à consommer dans l’immédiat.


En parallèle, les progrès techniques ont profondément modifiés les habitudes des gens en diminuant leurs efforts. Ainsi, on préfèrera prendre sa voiture pour aller faire une course à 500 mètres de son domicile ou on déposera son enfant devant la porte de l’école plutôt que de le laisser marcher quelques mètres.
Enfin, de nombreux régimes miracles ont fait leur apparition sur le marché. Absorption de poudres diluées dans l’eau, comptage de points, etc… Si des effets concrets se font voir rapidement, ils précèdent souvent un retour à un surpoids et donc à une réutilisation de ces régimes et n’apportent donc aucune solution concrète et à long terme.


Les conséquences de ces problèmes d’obésité sont nombreuses : risque de diabète, de maladie cardio-vasculaire, développement de cancer ou encore problèmes de dos ou articulaire. Nombreux sont aussi ceux qui recourent à des opérations diverses pour perdre du poids avec les conséquences que ces interventions peuvent avoir sur la santé ou sur la modification d’apparence physique qui n’est pas toujours acceptée.
Au-delà de ces difficultés médicales souvent dramatiques pour les personnes qui en souffrent, certains organismes spécialisés en médecine du travail relèvent que les problèmes d’obésité peuvent avoir un impact sur le travail avec une hausse du taux d’absentéisme pour raison de santé et une baisse de la productivité.
Enfin, au niveau social, l’obésité reste encore un élément discriminant qui peut être particulièrement mal vécu par les personnes qui en souffrent.
 

Monsieur le Ministre, vos services ont-ils pu prendre connaissance de ce rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé ?


Si comme je l’ai signalé en début d’intervention, la Belgique fait partie des bons élèves en la matière, pouvez-vous nous informer de la situation en Wallonie ?
Enfin, quelles sont les politiques que vous envisagez de mener afin de réduire le taux d’obésité en Wallonie ?
 

D’avance, je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Je vous remercie pour votre question concernant la problématique de l'obésité qui est, comme le rappelle
l'OMS, en nette croissance à travers le monde et constitue donc un problème de santé publique majeur.
 

En Wallonie, l'obésité est très largement supérieure au reste de la Belgique : 16 % au lieu de 13 %. C'est le
Hainaut qui présente les moins bons indicateurs, et ce dès l'école maternelle.
 

L'évolution des habitudes alimentaires et la diminution de l'exercice physique sont deux facteurs évitables liés aux changements sociétaux comme le développement des technologies, des moyens de transport, des techniques de marketing, de l'industrie agroalimentaire, pour ne prendre que quelques exemples.
 

Pour lutter contre ce fléau qui a effectivement des répercussions multiples, je souhaite mener une politique
qui privilégie la promotion d'une alimentation saine et d'une activité physique régulière.
 

En agissant sur ces deux facteurs, nous luttons à la fois contre l'obésité, mais aussi contre d'autres maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.
 

Je soutiens actuellement plusieurs projets ayant comme objectif de promouvoir des attitudes saines.
 

Ces projets, auparavant subventionnés par la Communauté française, ont été transférés depuis le 1er juillet 2014 à la Région wallonne et ciblent des publics variés : professionnels de la santé, dont les médecins, publics précarisés, jeunes au sein de l'école et équipes éducatives.
 

En outre, les équipes de promotion de la santé à l'école et les écoles elles-mêmes sont très actives en
matière d'alimentation et d'attitudes saines. De nombreux projets et activités y sont menés tout au long
de l'année scolaire.
 

Par ailleurs, il est également important de mutualiser les efforts entre les différentes politiques pour agir sur
l'ensemble des déterminants de la santé et diminuer les inégalités sociales de santé.
 

Je compte poursuivre les efforts en cette matière avec la collaboration des autres entités et mes collègues
du Gouvernement wallon, notamment avec les secteurs de l'Agriculture, du Sport, de l'Éducation et de
l'Enfance.
 


Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Monsieur le Ministre, je vous remercie pour vos réponses en la matière. Au-delà de ce que nous avons pu dire, je voudrais souligner ce paradoxe qui existe dans notre société de consommation, à savoir que si la malbouffe y est encore trop présente et en augmentation, on constate en parallèle une augmentation de l'offre et de l'utilisation de produits de qualité avec, entre autres, un retour vers le bio et l'appel à des filières courtes. Comme vous l'avez dit tout à l'heure, vous en êtes conscient et je vous en remercie et vous encourage à aller dans ce sens et de promouvoir en tout cas les produits wallons et les produits de qualité.
 

On peut en conclure également que le changement est possible et qu'il est nécessaire de bousculer le mode
de vie des personnes en changeant les mentalités et les habitudes alimentaires.
 

Pour ce faire, je vous rejoins tout à fait dans votre réponse : il faut mobiliser les acteurs sociaux et le corps
médical, mais également et surtout le monde de l'éducation au sein des établissements scolaires et du
monde associatif avec les mouvements de jeunesse, les clubs sportifs, et cetera.
 

Je vous encourage à poursuivre dans votre réflexion avec vos collègues du Gouvernement wallon et de la
Fédération Wallonie-Bruxelles pour mettre en place un vaste et ambitieux programme pluridisciplinaire afin de développer une politique de lutte contre l'obésité.
 

 

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