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L’aménagement du Pont des Trous

27 octobre 2015 | Question orale de V. WAROUX au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Ce dimanche 25 octobre, les habitants de la commune de Tournai ont été invités à participer à une consultation populaire concernant l’habillage du Pont des Trous. Deux options s’offraient à eux : la résille ou la pierre. Je ne reviendrai pas sur les multiples péripéties qui ont émaillé ce dossier, je souhaite juste rappeler l’importance cruciale pour la Wallonie picarde et plus globalement pour la Wallonie de la réalisation de la liaison Seine-Escaut. Cette voie d’eau permettra de connecter les deux plus importants bassins fluviaux européens avec, à la clé, la perspective de création de plusieurs milliers d’emplois.


Depuis le dépôt de ma question, le résultat nous est désormais connu. 19,25% du corps électoral s’est exprimé et l’option pierre l’a largement emportée. Suite à ce résultat le bourgmestre en titre s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour indiquer qu’il allait vous demander au nom du Conseil de requalifier le projet architectural et de lancer un concours international. Propos qui m’ont ébahi vu que depuis de nombreux mois, il avait fait connaitre sa préférence en faveur de l’option résille…

Monsieur le Ministre :


- Depuis l’annonce du résultat de la consultation populaire, avez-vous pu avoir un contact, formel ou informel, avec les autorités communales tournaisiennes ? Vous ont-elles communiqué la demande évoquée de lancer un concours international ?
- Vu le résultat et les déclarations du bourgmestre tournaisien, disposez-vous d’une estimation du coût nécessaire à l’aménagement du Pont des Trous et des délais nécessaire pour réaliser les travaux ?
- Pourrons-nous demeurer dans les délais impartis afin de pouvoir bénéficier des aides européennes ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre Maxime Prévot :  

Je suis heureux de pouvoir vous livrer mon sentiment. Parce que la vérité, elle a aussi ses droits et que si M. Demotte entend et appelle à ce que Tournai soit traitée avec respect, j'entends aussi que la Région le soit. Et je ne serai pas le punching-ball des petites querelles sous-localistes entre Mme Marghem et M. Demotte, sans parler du troisième larron. Cela suffit. Je rappelle que ce dossier, et j'ai dix pages de rétroactes, de dates et de décisions du Gouvernement, ce n'est pas M. Prévot qui l'a pondu depuis l'année dernière. Les premiers actes ont été posés depuis 2007, successivement. J'ai un trou de mémoire, je ne sais plus qui était Ministre-Président à l'époque, mais en la circonstance il faut aussi reconnaître que les conditions d'un climat de confiance optimal entre la Région et les autorités locales ne sont pas nécessairement ou n'ont pas toujours été réunies. Le dossier en question a été impulsé sous le précédent gouvernement et le collège communal, unanime, tant MR, Monsieur Crucke, que PS, avait opté pour la structure en résille. J'entends bien pour toutes une série de raison qui n'ont évidemment rien à voir avec les enjeux locaux, on ait considéré qu'il faille changer d'avis. Mme Marghem a mis la même énergie à défendre la pierre qu'elle ne l'avait déployé antérieurement à défendre la résille. Et Churchill disait lui-même d'ailleurs : « Il n'y a aucun mal à changer d'avis pourvu que cela soit dans le bon sens ». J'entends maintenant que le bon sens, c'est de faire une structure en pierre, nonobstant les réserves qui avaient été exprimées, d'ailleurs à l'époque, y compris par les experts du département du patrimoine qui n'apprécient guère généralement le faux vieux et je rappelle que la résille avait fait l'objet d'un accord unanime de tous les interlocuteurs, justifiant jusqu'à l'obtention du certificat de patrimoine. Soit. Moi, je n'ai pas à me prononcer comme ministre sur l'opportunité local à avoir organisé ou non une consultation populaire. J'ai juste fait savoir par un courrier dont vous avez déjà eu copie, Monsieur Crucke, lorsque vous m'interpelliez en séance plénière, que dès lors que le collège communal me ferait connaître sa position en suite de la tenue de la consultation populaire, je suivrais la suggestion qui m'est faite par le collège. Et j'ai bien dit et écrit par le collège, puisque rappelons qu'intellectuellement et principiellement, une consultation populaire n'est pas contraignante, c'est un avis. Dans l'absolu, le collège pouvait, de manière tout à fait souveraine, y réserver la suite X ou Y en fonction de ce que l'autorité politique décidait. J'ai bien entendu, même si je n'en ai pas encore été officiellement avisé, qu'hier soir le conseil communal, une structure qui est plus souveraine encore que le collège, a demandé à la Région que l'on modifie le projet pour tenir compte de la pierre
en suite des résultats de la consultation populaire. Aucun problème. Comme je m'y suis engagé, je vais dès lors donné instruction à ce que l'on retire de la démarche du permis le seul volet relatif au
pont des Trous pour que l'on puisse recommencer le processus pour obtenir une alternative en pierre. Je m'y étais engagé, je le ferai. Le signal qui a été envoyé par les Tournaisiens sera entendu et respecté. Mais j'entends aussi disposer demain d'interlocuteurs locaux qui ne soient plus versatiles et qui ne changent pas d'avis au gré des opportunités. Sans quoi cela sera compliqué de mettre en oeuvre ce dossier, qui est pourtant, et vous l'avez rappelé, Monsieur Crucke, d'une importance majeure au-delà de Tournai, pour toute la Wallonie picarde sur le plan socioéconomique. J'entends maintenant plaider pour un concours international d'architecture. J'ose espérer que l'on ne veut pas faire du Calatrava avec le pont des
Trous – nonobstant la qualité intrinsèque de l'architecte - mais soyons clairs, je n'entends pas gérer mes compétences en fonction des tweets des uns ou des autres. En la circonstance, j'ai des réserves sur l'opportunité de lancer pareil concours
international. Pourquoi ? Parce que, en vertu de ce même principe de
confiance ébranlée, si demain l'on fait un concours,il va y avoir cinq ou six versions différentes, toutes
avec de la pierre, comment va-t-on trancher ? Va-ton
efaire une consultation populaire ? Si l'autorité, qui est le collège, tranche pour une option, suis-je sûr qu'il va la maintenir jusqu'au bout ? dépendamment de cet aspect-là, il y a surtout un enjeu de délai. Rien que le fait de redonner instruction maintenant pour la structure en pierre, va nécessité un processus de nouveau certificat de patrimoine, qui prend en général au minimum un an. Il est impératif que le permis soit obtenu au grand plus tard sur le pont des Trous en 2017, sans quoi l'on ne serait pas en capacité de pouvoir avant 2020 de boucler l'ensemble. Et si nous n'avions réalisé qu'une partie des différentes phases, l'on peut craindre - sans être ertain de la chose - que 'Europe nous reproche de ne pas avoir pu concrétiser le projet pour lequel elle avait accepté le cofinancement et qu'il puisse y avoir une remise en cause partielle de ces mêmes subventions
octroyées. Quant aux chiffres de 12, 14 millions d'euros ou autres, je laisse à M. Loyaerts la responsabilité de
ses chiffres. Personnellement, je n'ai pas d'éléments me permettant de les valider ou de les invalider. Je dis
simplement que l'on doit être conscient qu'il y a aussi un calendrier à respecter. C'est ce qui constitue l'ADN des financements européens. Soit, j'en ai accepté l'augure, on va donner instruction. C'est la pierre sera retenue. Je préfère, plutôt que de m'embarquer dans un élément qui risque d'hypothéquer, en plus, le délai d'obtention du permis, partir dans un processus où l'on va, collectivement, au besoin, en collaboration avec les experts, architectes que la ville de Tournai souhaitera nous recommander, pour ajuster le tir de l'épure actuelle. J'ai bien entendu aussi que, nonobstant le fait qu'il y ait un choix, porté massivement sur la pierre plutôt que la résille, il y a aussi eu une volonté d'en modifier le trait architectural. Pas de problème e suis conscient que ce qui a été proposé peut être perçu comme une épure inachevée. Travaillons alors à l'améliorer, à avoir un meilleur dessin, mais je ne suis pas convaincu que cela doit nécessairement passer par un concours international, même si principiellement, je ne le balaie pas d'un revers de main, mais j'ai des réserves quant à l'opportunité et l'efficacité. Si le concours, au final – Madame Waroux et Monsieur Crucke – devait aboutir sur une esquisse qui n'était pas énormément différente de l'actuelle, il pourrait y avoir des risques aussi, sur le plan contractuel et de propriété intellectuelle. J'entends bien respecter le choix des Tournaisiens, donner instruction pour que ce soit la pierre, pour que l'on recommence un certificat de
patrimoine, nonobstant les grandes réserves que ma Direction générale me fait connaître. Évidemment, ils sont un peu dépités d'avoir consacré autant de temps et d'énergie depuis autant d'années pour, au final, avoir un signal selon lequel ils doivent recommencer à zéro. Soit. C'est ma responsabilité de donner instruction que l'on recommence à zéro le processus. On va améliorer le trait architectural pour pouvoir le tirer vers le haut, mais je ne suis pas convaincu que cela nécessite pour autant une procédure longue et fastidieuse de concours international d'architecture. S'agissant de la remise en cause des phases, je n'y toucherai plus. Le phasage – il y a quatre phases – a été concerté lors d'une réunion que j'ai tenue avec M. Demotte. C'est avec lui que j'ai convenu de ces phases. Je ne vais pas les remodifier maintenant, sans quoi cela va poser un préjudice eaucoup plus large et trop important à la bonne mise en oeuvre du dossier et à ses chances de succès. Autant e n'ai pas de problèmes à suivre l'avis des Tournaisiens sur le pont des Trous, autant je ne peux pas prendre le risque d'hypothéquer la totalité de la mise en oeuvre des autres phases au regard de l'intérêt général qui est aussi celui de la mise à bon gabarit de cette voie navigable si stratégique pour le déploiement socioéconomique de la Wallonie. En un mot. Pour clôturer, Madame la Présidente, le message des Tournaisiens era entendu. Il sera suivi d'effets. On travaillera sur lapierre et sur un rajustement du trait architectural. Je n'ai pas la conviction que cela nécessite pour autant un concours international nouveau qui
risquerait de faire poser quelques hypothèques additionnelles sur la bonne marche et le bon suivi du dossier. econnaissons qu'il n'est pas évident quand, depuis plusieurs années, vous travaillez sur un dossier d'une telle importance, qu'il y ait un revirement de situation dans le chef de ceux qui étaient jusque-là vos interlocuteurs. avoir un contact avec le collège pour m'assurer qu'il y aura, maintenant, une clarté et une adhésion totales sur le fait que le projet qui émergera de ce processus d'amélioration sera bien celui sur equel le collège validera la mise en oeuvre pour ne pas recommencer le processus, d'ici quelques mois.

 

Réplique de la Députée Waroux : 

Monsieur le Ministre, merci pour ce rappel des rétroactes qui est quand même bien nécessaire. Quand on voit les revirements d'avis, il y avait cette belle unanimité du collège en matière de résille. Ensuite, les clashs internes PS-PS-MR – puisque même au sein du PS, c'est assez violent, on a pu le voir sur notre télé
locale – par contre la prudence du cdH par rapport à ce fameux concours international, hier soir, le
H s'est abstenu. C'était justement d'une prudence appropriée.
On vous a toujours vu, entendu, à l'écoute de ce que voulait Tournai. Vous n'avez jamais rien imposé et vous les avez bien accompagnés. Ces revirements vous obligent à aussi bouleverser tout ce dossier qui est pourtant urgent. Merci pour l'écoute du citoyen tournaisien qui est d’aller vers la pierre. On se retrouve avec ce fameux problème de forme. Dans ce dossier, le fond et la forme depuis longtemps.


 

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