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L’autonomie protéique

01 juin 2015 | Question orale de Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN -Réponse disponible

 Monsieur le Ministre,


Un rapport du WWF met en avant que la consommation moyenne de soja par européen s’élève à 61 kg par an. La majorité de cette quantité est utilisée pour l’alimentation animale, en particulier pour les porcs, les poules, les vaches et le poisson d’élevage.


A l’heure actuelle, la production de soja en Europe ne couvre que 1% de nos besoins. Cette dépendance à l’importation comporte bien entendu des conséquences économiques mais également environnementales car la croissance des champs de soja en Amérique du Sud, notamment, se fait au détriment de la biodiversité locale.
Conscient de ce problème, votre prédécesseur avait chargé, fin 2013, le CRA-W de mener une recherche en vue de développer l’autonomie protéique au sein de nos exploitations. En effet, dans le cadre des obligations de verdissement de la PAC, 5% de la superficie de la ferme doit être réservée à des surfaces d’intérêt biologique. Moyennant accord de l’Europe, la production de protéines végétales pourraient être prises en considérations dans les 5% de manière à concilier les impératifs environnementaux et économiques. Votre prédécesseur avait également souhaité associer le plus étroitement possible les agriculteurs à ces recherches.


Monsieur le Ministre :


- A ce jour, quels sont les chiffres de la culture protéique en Wallonie ?
- Quel est le suivi de cette étude ? Des enseignements ont-ils déjà pu en être tirés ?
- L’accord de l’Europe a-t-il été sollicité afin de prendre en considération la production de protéines végétales dans les 5% de surfaces d’intérêt biologique ? Dans l’affirmative, quelle a été sa réponse ?
- Au-delà de cette recherche, d’autres pistes sont-elles envisagées afin de renforcer l’indépendance protéique de notre agriculture voire lui permettre de proposer des alternatives aux importations de soja ?
 

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN

 

Monsieur le Député, l'autonomie protéique en alimentation animale peut s'envisager via l'optimalisation des pâturages et le développement de cultures d'oléoprotéagineux et de légumineuses, y compris les associations céréales/protéagineux.
 

À ce titre, la Région soutient un projet de recherche visant à produire durablement des graines riches en
protéines en optimisant la culture associée de pois protéagineux d'hiver et de froment.
 

Le programme du CRA-W en vue de développer l'autonomie protéique a abordé les principales thématiques suivantes :
– l'optimisation du pâturage via la mobilisation d'outils de gestion de l'herbe pâturée et le suivi d'exploitations agricoles ;
– la réduction des pertes au fanage des fourrages riches en légumineuses ;
– l'amélioration de l'efficience protéique dans les exploitations d'élevage ;
– l'étude des potentialités offertes par trois espèces de protéagineux que sont le pois, la féverole et le lupin.
 

Outre la recherche au sein du CRA-W, la Région soutient financièrement le Centre pilote fourrage-mieux qui constitue le lieu de coordination des initiatives en matière de développement et de vulgarisation du secteur
des fourrages – prairies permanentes et temporaires, luzerne, trèfles, céréales immatures, betterave
fourragère.
 

En Wallonie la production de protéines végétales pour l'alimentation animale provient essentiellement des
prairies. Une bonne exploitation des pâturages permet de tendre vers un niveau supérieur d'autonomie
alimentaire, particulièrement sur le plan protéique, et de réduire l'achat d'aliments concentrés tels que les tourteaux de soja.
 

Que ce soit d'un point de vue économique, écologique ou sociétal, il y a un réel intérêt pour les agriculteurs de se réapproprier la culture de l'herbe, notamment en privilégiant de nouveaux mélanges prairiaux riches en légumineuses.
 

Les pâturages permanents constituent une des composantes du verdissement dans le cadre du premier
pilier de la PAC.
 

Parmi les différentes surfaces d'intérêt écologique, la Wallonie a choisi de permettre la culture de plantes
fixatrices d'azote qui sont des protéagineux comme le pois protéagineux, les fèves et féveroles, le lupin et la
luzerne, avec des règles précises concernant les engrais et produits phytosanitaires autorisés.
 

En outre, la prairie est aussi concernée par le deuxième pilier de la PAC, notamment dans le cadre des
méthodes agro-environnementales.
 

Sur base des superficies déclarées en 2015, les prairies permanentes et temporaires occupent 355 000
hectares, soit environ 50 % de la surface agricole utile.
Les superficies des autres cultures contribuant à l'autonomie protéiques sont, à titre d'exemple : de 11 000 hectares pour le Colza, 2 580 hectares pour la Luzerne, 955 hectares pour la betterave fourragère et
587 hectares pour le trèfle.
 


Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Je remercie Monsieur le Ministre pour les éléments de réponse qu'il ma fournis.
Je note que dans le cadre de la fixation de l'azote dans le sol, il y a une réponse positive à l'idée que son
prédécesseur avait mise sur la table en ce qui concerne le soutien culture protéique, ce qui est une bonne chose.
Il faut saluer le travail – et vous avez raison de le mettre en évidence – de l'ASBL fourrage- mieux qui encourage nos éleveurs à optimiser leurs prairies et à faire en sorte d'être moins dépendants des importations des tourteaux de soja.

 

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