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L’état d’avancement du Plan Alcool et du Plan de Prévention et de promotion de la Santé en matière d’alcool

18 avril 2017 | Question orale de M. VANDORPE au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Il y a quelques semaines, la presse faisait le point sur l’utilisation du Baclofène, un médicament qui diminuerait l’envie de consommer de l’alcool.

Le Vice-président de la Société Scientifique de Médecine Générale a donné son avis sur ce médicament, qui peut être d’une aide précieuse pour les patients qui en ont besoin. Mais s’il en conseille l’utilisation, il estime néanmoins que cela ne suffira pas.

Seuls 8 % des patients qui ont besoin d’aide en reçoivent effectivement aujourd’hui. Beaucoup de généralistes sont formés, mais ils sont peu à savoir comment réagir face à un abus d’alcool.

Pour le Vice-président de la Société Scientifique de Médecine Générale, l’alcool est la plus dévastatrice des drogues dures. Or, à l’heure actuelle, nous devons constater qu’il n’existe toujours pas de Plan alcool. Les psychiatres qui sont formés à l’alcoologie se comptent sur les doigts d’une main. Nous vivons dans un vrai déni sociétal face aux problèmes d’alcool. Et de l’importance de regarder aussi en face le poids du lobby de l’alcool dans notre pays !

Le plan Alcool devait être rediscuté lors de la CIM en mars 2017. Néanmoins, vous n’avez pas attendu ces discussions à un autre niveau pour avancer de votre côté, et vous avez, en février dernier, proposé au Gouvernement une note-cadre présentant les enjeux majeurs du Plan de Prévention Santé à l’horizon 2030.

L’alcool est la seule drogue dure en vente libre qui, en plus de coûter la vie à de trop nombreuses personnes chaque année, engendre des frais importants en termes de soins de santé et de dommages collatéraux parfois insoupçonnés d’un point de vue familial.

Au-delà de la formation des médecins sur laquelle j’interrogerai le Ministre Marcourt, pouvez-vous faire le point sur l’intégration de la problématique de l’alcool dans votre Plan de Prévention Santé à l’horizon 2030 ? Que prévoyez-vous comme actions et dans quels délais ? Concernant le Plan Alcool, les positions des uns et des autres au sein de la CIM ont-elles évolué ?


Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, concernant le Plan d'action national sur l'alcool, je reviens d'abord un peu en arrière. Comme
vous le savez, aucun accord n'a pu être conclu, il y a six mois, lors de la Conférence interministérielle du 24 octobre 2016.

Nous étions en effet, les ministres bruxellois de la Santé, Mme Jodogne et M. Gosuin, et moi-même, confrontés à une incohérence fondamentale : d'un côté, le plan se voulait un plan d'action national réunissant toutes les autorités concernées pour lutter contre les conséquences nocives de la consommation d'alcool et, d'un autre côté, le Gouvernement fédéral refusait de prendre les mesures nécessaires pour réduire l'offre, même auprès des jeunes. Ainsi, il se refusait à limiter le marketing et la publicité auprès des mineurs ou à interdire la vente d'alcool dans les distributeurs automatiques où, par définition, aucun contrôle n'existe pour empêcher les plus jeunes, quel que soit leur âge, de se procurer de l'alcool. Or, la loi interdit l'offre et la vente d'alcool au moins de 16 ans.

En plus d'être incohérente par rapport à la législation, cette position du Gouvernement fédéral – et je dois dire davantage de sa ministre de la santé – rendait un plan Alcool complètement bancal. D'un côté, nous, responsables de la santé, devions parer aux conséquences nocives de l'alcool et tenter de dissuader les plus jeunes de trop boire et, d'un autre côté, le Gouvernement fédéral protégeait les intérêts des alcooliers et se refusait à envisager une interdiction de la publicité. Il défendait donc l'incitation à consommer, y compris auprès des jeunes.

Peu avant la Conférence interministérielle de ce 27 mars, la ministre De Block a formulé des propositions pour les jeunes, mais qui apparaissaient trop légères pour être efficaces. La discussion restait cependant ouverte.

C'est la ministre De Block qui a pris la décision unilatérale de ce point de l'ordre du jour.

Cela ne m'empêchera pas, bien entendu, de renforcer les actions destinées à limiter les conséquences novices de la consommation d'alcool.

Le Plan wallon de prévention et de promotion de la santé cible, en effet, la consommation d'alcool à deux niveaux. Premièrement, un volet sera consacré à la prévention de l'usage addictif d'alcool et d'autres substances psychoactives. Deuxièmement, l'axe stratégique thématique relatif à la promotion des modes de vie et des milieux de vie favorables à la santé va s'atteler à lutter contre la consommation excessive d'alcool.

Comme le plan est en cours d'opérationnalisation, je ne peux pas encore vous communiquer des objectifs opérationnels et des actions concrètes qui vont être développées dans les mois à venir.

À cet effet, l'axe « Alimentation, activité physique et lutte contre la sédentarité » piloté par l'APES – le service communautaire de promotion de la santé de l'Université de Liège – s'attelle actuellement à développer des mesures permettant d'améliorer, dans toute la population wallonne, les comportements favorables à la santé, en matière d'alimentation notamment, en mettant le focus sur réduction de la consommation excessive d'alcool.

En outre, un axe relatif à la prévention de l'usage addictif d'alcool et d'autres substances psychoactives – cannabis, héroïne, psychotropes, et cetera – sera également développé par un groupe de travail spécifique qui réunira les acteurs de terrain pour le développement des mesures qui y sont relatives.

Par ailleurs, ce plan s'attellera à une autre drogue dure en vente libre, encore plus meurtrière : le tabac.


Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Je vous remercie pour ces éléments de réponses. Cela montre bien que vous n'attendez pas de trouver une solution avec le Fédéral et que vous vous y attelez de votre côté. C'est important.

Je ne doute pas que, lorsque le plan sera opérationnel, vous reviendrez vers nous pour nous le présenter plus en détail afin que l'on ait plus d'informations puisque, c'est vrai, je pense qu'il y a quand même un vrai déni sociétal face aux problèmes d'alcool, qui est finalement aussi considéré comme une drogue. Vous parliez de manière générale des différents éléments addictifs sur lesquels il allait falloir continuer à s'attaquer et je sais que vous en êtes conscient.
L'importance de veiller aussi au poids du lobby de l'alcool dans notre pays, vous l'avez encore rappelée avec les interventions et les incohérences de Mme De Block. Je vous remercie.
 

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