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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales L’état d’avancement du projet de la Cité des Métiers à Liège

L’état d’avancement du projet de la Cité des Métiers à Liège

26 octobre 2017│Question orale de MD SIMONET au Ministre JEHOLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

La « Cité des Métiers » est assurément un beau concept. Réunir en un même lieu, accessible à tous, un maximum d’acteurs spécialisés dans l’information sur les métiers et l’orientation professionnelle est une idée séduisante. Elle peut notamment contribuer à cet objectif prioritaire d’encourager nos jeunes, s’ils s’y sentent prédisposés, à s’orienter vers les métiers techniques et les secteurs économiques en mal de main-d’œuvre qualifiée.


Puis-vous dès lors vous inviter à nous informer sur l’état d’avancement de la Cité des métiers de Liège. J’espère que vous pourrez nous rassurer, mais je ne vous cacherai pas certains doutes voire certaines appréhensions. Des annonces très prometteuses ont été faites en son temps. On retrouve aisément des articles de presse, qui remontent à plus de trois ans.
Mais à ce jour, ce dossier semble plus virtuel que concret.


- L’asbl chargée de coordonner ce projet est-elle bien à flot ? Tous les partenaires qui devraient être associés au projet sont-ils bien mobilisés ? J’ai donné un coup de sonde à l’UCM de Liège : comme Sœur Anne, on ne voit rien venir ! On est tout aussi perplexe à l’Instance Bassin.
- Où en est le projet d’installation au Val Benoît, qui avait été annoncé pour 2016 ?
- De son adresse actuelle, dans les locaux du Groupe de Redéploiement économique, l’asbl déploie-t-elle déjà un volume d’activités significatif ? A destination de quels publics ? Une évaluation est-elle prévue ? Suivaht quelle procédure ?
- A combien se montent les moyens publics déjà investis dans ce projet ? Avec quelle répartition entre les différents pouvoirs impliqués ?
- Plus généralement, de manière très ouverte, quelle est votre perception ? Ce projet suit-il son chemin à rythme normal ? Faut-il déplorer une certaine lenteur, voire un blocage ? A quoi l’attribuer ?

Je vous remercie

 

Réponse du Ministre JEHOLET 

 

Madame la Députée, vos doutes sont légitimes. L'ASBL Cité des métiers de Liège est temporairement installée dans les locaux du groupe de redéploiement économique qui ne dispose pas d'espace ouvert au public. Elle est constituée d'une équipe permanente, à laquelle s'ajoutent deux enseignants mis à disposition mis à disposition par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

À ce jour, force est de constater que le projet de la Cité des métiers de Liège est toujours en préfiguration.
Il reste peu visible, peu structuré alors que des moyens en fonctionnement lui ont été attribués, 500 000 euros
par an. Lors d'une commission parlementaire précédente, le 26 septembre dernier, j'avais d'ailleurs émis des réserves sur le fonctionnement de l'ASBL. Le financement 2017 de la subvention a été suspendu dans l'attente des résultats de l'inspection que j'ai diligentée. En effet, j'ai demandé à mon département de l'inspection
un rapport de 25 pages qui met en évidence les éléments suivants :
– défaillance importante en matière de gestion administrative notamment en regard de la loi sur les statuts des ASBL : nomination des membres, approbation des comptes, gestion des assemblées générales et conseils
d'administration ;
– mauvaise gestion financière : non-respect des délais de liquidation des subventions, dettes en 2016 envers des fournisseurs, dont l'ONSS, dépenses inconsidérées, dont des charges salariales importantes pour une équipe de sixsept personnes plus deux chargés de l'enseignement mis à disposition, manque d'organisation en termes de gestion des projets, dont des projets FSE ;
– peu de réalisations concrètes pour une équipe de huit personnes, sous-traitance pour les projets FSE ;
– relations partenariales confuses et peu coordonnées ;
– important projet d'infrastructure géré par l'intercommunale de développement qui s'élargit à l'ULg et à un incubateur artistique : au départ, il s'agissait du bâtiment du Génie civil et, par la suite, il s'est agi du bâtiment de la Centrale thermique, site appartenant à l'ULg ;
– aménagement de l'infrastructure : manque de transparence quant au montage financier ; estimation du coût des travaux à 19 millions dont 15 millions d'euros à charge de la Cité des métiers et 4 millions d'euros à charge de l'ULg ; estimation de l'ensemble des subventions dédicacées à l'aménagement du bâtiment à 19 millions d'euros dont un financement par la Région wallonne via la SPI à concurrence de 10,250 millions d'euros et,
semble-t-il, un financement par le FOREm à concurrence de 8,750 millions d'euros ;
– plus largement, un manque de clarté entre le rôle attribué à l'ASBL Cité des métiers et le projet des Cités des métiers dans le cadre d'un dispositif plus large. La responsabilité institutionnelle est à clarifier.

Le projet de Cité des métiers en lui-même doit s'appuyer sur un large partenariat en ce compris les principaux acteurs de l'emploi, de la formation et de l'orientation. Il ne s'agit pas de reproduire ce qui existe déjà, mais d'apporter une réelle plus-value en matière d'orientation. La question des synergies et de la formalisation des partenariats au sein même des structures de l'ASBL est à clarifier.

Aujourd'hui, elle ne dispose toujours pas d'un lieu lui permettant de développer l'entièreté des actions attendues d'une Cité des métiers labellisée. Le bâtiment dédicacé à la future Cité des métiers a été, au départ, le bâtiment du Génie civil et, par la suite, le bâtiment de la Centrale thermique. Force est de constater aussi que ce dossier nécessite des investissements importants, 19 millions d'euros, de la part de la Région wallonne et d'autres parties prenantes, comme évoqué plus avant.

Le projet de la Cité des métiers de Liège est, à tout le moins, à recalibrer. Une analyse se poursuit, des options transitoires pourraient être prises.

Un élément de contexte toutefois. Le dispositif multipartenarial wallon d'orientation actuel, le CEFO coordonné par le FOREm, est dédicacé principalement aux demandeurs d'emploi. Il reste peu proactif et donc pas assez efficace dans son mode de fonctionnement.

Le projet des Cités des métiers devrait être, y compris pour les partenaires, un élément moteur de dynamisation du secteur de l'orientation, mais, je le rappelle et je le redis, le coût est conséquent.

Je reste attentif à l'évolution de ce dossier, mais je dois bien vous avouer que la lecture du rapport de l'inspection m'a plus qu'interpellé, avec des conclusions qui sont assez édifiantes quand il s'agit d'autant de moyens publics. Il y a donc beaucoup de légèreté dans la gestion de ce projet.


Réplique de la Députée SIMONET

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et pour la proactivité à faire mener une enquête. Vous en avez résumé ce rapport de 25 pages. Il est malheureusement tout à fait édifiant.
Cela peut arriver à tout le monde d'avoir un retard ici ou quelques difficultés là-bas, mais les points que vous
avez soulevés rapidement sont nombreux. Les défauts d'activité ou de résultats, les défauts, les non-paiements
ou les coûts assez élevés pour les frais de personnel.
Cela nous inquiète parce que, en même temps, c'est un beau projet. Il est prévu trois cités de métiers, une à
Charleroi, une à Namur et une à Liège. Ce sont des projets dont nous avons besoin et sur lesquels on a compté aussi. Les entreprises étaient demandeuses de ce projet.

Les montants budgétaires, je ne les ai pas tous additionnés, mais vous avez cité des montants fort élevés d'argent public de différents intervenants, différents acteurs. Cela nécessite de savoir où, quand, comment ont été ces moyens-là. Comment l'ONSS n'est pas payée alors que les frais de fonctionnement s'élèvent à 500 000 euros par an ?

Voilà des questions. J'imagine que vous venez de recevoir le rapport. Il ne faut pas tuer le bébé avec l'eau du bain, il y a peut-être un recalibrage à faire. Il y a des gestionnaires, il y a un responsable, il faut donc rendre des comptes, parce que l'argent est entré. Il y a aussi le label international Cité des métiers, qui est un label important puisque le modèle Cité des métiers vient de l'étranger. À Paris, il y a une Cité des métiers au sein de
la Cité des sciences. Si l'on recalibre, il va falloir contrôler, il va falloir suivre le contrôle.

Éventuellement, je ne sais pas quelles sont vos intentions par rapport à l'équipe qui a mené ce projet.


Réponse du Ministre JEHOLET

 

Je dois bien vous avouer que j'ai été interpellé par le rapport de l'inspection et que je ne suis pas le seul à être interpellé. Je ne voudrais pas qu'il y ait confusion non plus par rapport aux personnes aux structures que j'ai citées, l'université, la SPI, les entreprises, le GRE m'ont alerté. Ils sont tout autant interpellés et déçus de l'évolution du dossier. Comme vous l'avez dit, il y a une structure, il y a des personnes qui étaient censées s'occuper du dossier, donc financièrement c'est pour cela que j'ai décidé de suspendre provisoirement la dotation de 500 000 euros par rapport à 2017, parce qu'il faut se dire que ces 19 millions d'euros Région wallonne, sans compter ce que l'Université de Liège pouvait apporter, et qu'il y a des financements qui ont déjà été versés et des sommes qui ont déjà été dépensées.


Réplique de la Députée SIMONET

 

En plus, on le voit, il y a des partenaires de qualité autour de ce projet qui ne sont quand même pas des partenaires de troisième ou de quatrième zone.

C'est évidemment interpellant. Je suppose que vous allez poursuivre l'enquête sur le dossier et qu'il faudra que cela débouche sur certaines décisions qu'il va falloir déterminer.
 

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