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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales L’inquiétante diminution des élevages porcins en Europe

L’inquiétante diminution des élevages porcins en Europe

15 octobre 2015 | Question orale de Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,


A l’instar du secteur laitier, le secteur porcin traverse une crise inquiétante. L’ensemble des producteurs européens sont frappés de plein fouet par l’embargo commercial décrété par la Russie, cette situation crée une surabondance de l’offre consécutive au repli des producteurs allemands, grands exportateurs vers la Russie, sur les autres marchés européens.


Les conséquences de cet effondrement du marché sont perceptibles dans l’ensemble du secteur et dans tous les grands pays producteurs européens, à l’exception de l’Espagne dont le modèle d’intégration s’avère particulièrement performant. Les engraisseurs et les naisseurs sont touchés en premier suite aux problèmes financiers rencontrés par les éleveurs. Au Danemark et aux Pays-Bas, les éleveurs moyens disparaissent faute de pouvoir honorer leurs paiements. La situation en Allemagne est jugée catastrophique, tandis qu’en France, on estime que 10% des élevages ne survivront pas à la crise et que 10% supplémentaires sont en danger.
En Wallonie, les acteurs du secteur évoquent une baisse du cheptel wallon de 18,8% entre mai 2014 et mai 2015. De même, on enregistre une diminution de 15,8% des porcs reproducteurs ce qui laisse présager une poursuite de la chute du cheptel porcin dans les prochaines années.

Monsieur le Ministre :


- Les chiffres évoqués dans l’article sont-ils confirmés ?
- Les différents types d’exploitations sont-ils concernés la même manière ? Note-t-on des différences entre les élevages autonomes et les élevages en contrat d’engraissement ? Comment se porte la filière Porcs Qualité Ardennes ?
- Pouvez-vous faire le point sur les négociations en cours au sein de la filière ?
- Le sauvetage de ce secteur nécessite une stratégie de fond. Quelles sont les pistes explorées ? Un renforcement de la qualité est-il envisagé ?
- Afin de permettre à nos producteurs de réduire leurs coûts de production, quelles sont les aides aux investissements accessibles aux élevages porcins ? A quelles conditions ?

D’avance, je vous remercie pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, dans ces dernières perspectives de marché, la Commission européenne confirme la situation critique du secteur porcin, mais s'attend à ce que les tensions s'atténuent.

Je ne suis pas sûr que les tensions vont s'atténuer.
C'est le discours officiel de la Commission.

L'enquête agricole du SPF Économie en Wallonie confirme la baisse des effectifs. En 2014, on dénombre 545 détenteurs de porcs, contre 744 en 2010. On constate, en outre, une diminution de 45 % du nombre de détenteurs de porcs reproducteurs : 277 en 2010 contre 151 en 2014.

Concernant la filière Porcs Qualité Ardenne, qui a, bien sûr, sa propre autonomie, je constate qu'elle communique sur son engagement à payer un prix fixe aux éleveurs pour les porcs bios et en qualité différenciée. La faiblesse du prix mondial accroit la différence entre le prix standard et ce prix fixe. PQA cherche, d'ailleurs, à étendre, ses clients en Europe et à l'étranger, pour ces gammes spécifiques.

Comme pour toute filière de qualité différenciée, il s'agit d'obtenir une plus-value assumée de la part des
consommateurs avertis.

Par ailleurs, vous l'aurez lu, le groupe Delhaize renforce sa filière porcine qualitative belge, la filière « Mieux pour tous », avec, à la clé, une meilleure rétribution des éleveurs concernés, +5,59 euros par porc.

Parmi les pistes explorées pour le sauvetage du secteur, les négociations au sein de la Concertation belge de la chaîne agroalimentaire apporteraient une aide forfaitaire à la truie. Les aides européennes annoncées sont la réouverture d'un mécanisme d'aide au stockage privé attendu pour la fin de cette année et l'enveloppe d'aides directes urgente.

En ce qui concerne la concertation de la chaîne agroalimentaire, elle n'est pas encore définitivement aboutie. Les mécanismes à mettre en place sont plus compliqués que dans le secteur laitier où il y a moins d'opérateurs. Bien entendu, il y a urgence en la matière, et un engagement très fort a été pris.

Par rapport à l'aide financière, vous savez que l'Europe a alloué à la Belgique 13 millions d'euros pour l'ensemble du secteur de l'élevage, ce qui représente, pour la Wallonie, 4 815 000 euros. Vous avez appris que le Gouvernement wallon, la semaine dernière, sur ma proposition, avait accepté de doubler le montant, dans la mesure où la Commission européenne, le 1er octobre, a indiqué qu'il ne s'agirait pas d'une entorse aux règles d'aides d'État.

Nous avons, avec les associations professionnelles agricoles, décidé d'allouer une partie du montant européen et du complément régional au secteur porcin.
C'est un montant forfaitaire par truie qui devrait être décidé. Je mets la dernière main à une proposition de
décision du Gouvernement wallon qui va finaliser l'ensemble des aides, dont les grandes lignes ont déjà été
communiquées depuis vendredi.

J'oubliais de parler des aides à l'investissement. Les modalités d'octroi ont été revues dans le cadre du nouveau programme wallon développement rural. Les investissements de classe 1 au sens du permis d'environnement restent exclus. Les dossiers sélectionnés recevront une aide de base de 10 % qui pourra être majorée en fonction des différents critères dont vous savez que la qualité différenciée en fait partie.
 

Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Je remercie M. le Ministre pour l'ensemble des réponses qu'il m'a fournies.

Je note que les chiffres se confirment. Je n'ai pas fait le calcul en pourcentage, mais les chiffres que vous donnez sont franchement interpellants.

J'aurais aimé avoir davantage d'informations en ce qui concerne la meilleure résistante, voire la progression des filières de qualité différenciée telles que PQA et le porc bio chez nous. Je pense qu'aujourd'hui, il faut vraiment que par rapport aux jeunes ou aux installations existantes qui cherchent éventuellement un repreneur, on puisse donner un signal pour voir s'il y a une viabilité, un espoir et un futur dans cette filière-là.

Je trouverais utile certainement que l'analyse soit poussée plus loin. J'ai bien entendu qu'une partie de l'enveloppe à l'élevage ira au secteur porcin en fonction d'un montant forfaitaire par truie dans la mesure où l'enveloppe est répartie déjà entre Région flamande et Région wallonne, j'imagine que chaque Région pourra adapter ses propres critères.

Vous me confirmez, vous opinez du chef. Je le dis pour le rapport.

Mais l'enveloppe n'est pas à ce jour déterminée, c'est cela la sous-enveloppe concernant le secteur porcin. Au sein de l'enveloppe de l'élevage, elle n'est pas encore déterminée, si j'ai bien compris.

Concernant les aides à l'investissement, la réponse est encourageante puisque vous donnez le signal que les
logiques d'élevage autonome, d'élevage en secteur bio et d'élevage en qualité différenciée sont des pistes, que
vous continuerez à soutenir avec les aides cofinancées dans le secteur porcin.

 

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