L’offre de formation relative aux métiers en pénurie
21 mars 2017│Question orale de B.DREZE à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible
Madame la Ministre,
Dans notre domaine de l’emploi et de la formation, il y a des idées qui reviennent régulièrement à la surface du débat public, comme des serpents de mer. L’une d’entre elles consisterait à obliger les chômeurs, en particulier les personnes qui en forment le noyau dur, à se former aux métiers en pénurie, sous peine de perdre leur droit aux allocations. Cette obligation s’appliquerait aussi aux victimes de restructurations et de licenciements collectifs passant en cellule de reconversion.
Certains signes avant-coureurs laissent entrevoir la possible évocation de cette thèse dans nos travaux. Autant anticiper, en posant certaines questions préalables et primordiales.
- En regard des métiers en pénurie actuellement répertoriés, l’offre de formation telle qu’elle se présente aujourd’hui permettrait-elle d’accueillir le stock des chômeurs complets indemnisés ? La question ne s’étend évidemment pas aux fonctions hautement qualifiées qui concernent l’enseignement supérieur et universitaire, mais les métiers qui relèvent des filières de la formation professionnelle ?
- Dans la population des chômeurs de longue durée, du public le plus éloigné de l’emploi, quelle est la proportion de personnes pour lesquelles se poserait un problème de préqualification pour l’accès aux filières de formation professionnelle ?
- Un métier reconnu en pénurie peut ne plus l’être l’année suivante (nous avons été saisis récemment d’un cas de figure assez édifiant concernant l’infirmerie). Quel est le taux moyen de « rotation annuelle » des métiers reconnus en pénurie ?
- Plus généralement, de manière très ouverte, j’aimerais entendre votre point de vue à l’égard de cette thèse radicale : obligeons les chômeurs à se former aux métiers en pénurie…
Je vous remercie.
Réponses et répliques voir lien ci-dessous :
nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2016_2017/CRIC/cric140.pdf