L’utilisation du Building Information Modeling (BIM) dans les marchés publics de travaux

Monsieur le Ministre,

La modélisation des informations du bâtiment – plus communément appelé le BIM - , fait de plus en plus parler de lui en Europe et devient même, selon certains, « incontournable » dans ce qu’on appelle la « révolution numérique du bâtiment ».

Le BIM est un processus de travail collaboratif sur une maquette numérique, entre tous les intervenants d’un projet de construction, de la conception à l’exploitation. Cette maquette numérique contient une base de données et une représentation graphique de l’ouvrage. Le BIM rend donc l’objet intelligent et intelligible.

Un des avantages principaux d’un tel outil est le gain de temps qu’il entraine : la durée moyenne des chantiers serait écourtée de 7%. Par ailleurs, on noterait également une réduction considérable des dépassements budgétaires ainsi qu’une marge d’erreur particulièrement limitée. De plus, le travail collaboratif est rendu plus aisé. Enfin, plusieurs acteurs soulignent que le BIM constitue également un outil important pour calculer l’impact environnemental et les performances énergétiques du projet modélisé.
La directive européenne 2014/24 sur la passation des marchés publics encourage les Etats membres à recourir aux outils numériques – dont le BIM – dans les marchés publics.

Selon les informations à disposition, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Finlande et la Norvège imposent déjà cette condition à leurs marchés publics dans le bâtiment.
En Allemagne, le BIM sera rendu obligatoire dans les marchés publics à partir de 2020.
La France a opté pour une incitation plus forte à l’utilisation du BIM dans les marchés publics à partir de 2017.
Monsieur le Ministre, qu’en est-il pour la Wallonie ? Considérant la stratégie numérique du Gouvernement, qui vise à introduire le numérique dans les différents secteurs, qu’en est-il de l’utilisation du BIM dans les marchés publics wallons ?

D’avance merci pour vos réponses,