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La campagne « génération sans tabac » de la Fondation contre le cancer

05 juin 2018 | Question orale de V. SALVI à la Ministre GREOLI - Réponse disponible

Madame la Ministre,

 

La Fondation contre le cancer a lancé la semaine dernière une vaste campagne visant à créer en Belgique « une génération sans tabac », pour les enfants à naître à partir de 2019.

Annuellement, 14.000 décès par an sont liés à la consommation de tabac dans notre pays.
Les chiffres du tabagisme en Belgique auraient tendance à baisser, mais ils restent cependant énormes au regard des chiffres de l'enquête de santé 2013 de l'Institut de Santé publique.

23% des 15 ans et plus sont fumeurs en Belgique. Dans certaines régions, ce pourcentage monterait même jusqu'à 30-35% de fumeurs… En moyenne, un fumeur perd 8 ans de vie, ainsi que plusieurs années de vie « en bonne santé ». Les fumeurs auraient en moyenne 6 années de vie avec des incapacités ou maladies chroniques liées au tabagisme !

Selon la responsable du département des experts à la Fondation contre le Cancer, il y aurait par ailleurs de grandes disparités en fonction des milieux socio-économiques et des niveaux d'éducation.

La Fondation contre le Cancer et l'association flamande Kom op tegen Kanker, qui sont à l'initiative du nouveau projet « Générations sans tabac » ont interrogé 3.500 personnes, dont de nombreux fumeurs : Pas moins de 95% des citoyens interrogés, dont une grande part des fumeurs, souhaite que les enfants aient le droit de grandir dans un environnement « sans tabac », où ils ne sont pas exposés aux fumées des cigarettes et ne voient pas les adultes fumer, ce qui diminuerait le risque de les voir devenir fumeur à leur tour plus tard. 92% des citoyens pensent qu'il devrait être interdit de fumer dans une voiture dans laquelle des mineurs d'âge se trouvent.

Pour « Générations sans tabac », « toutes les collectivités sont concernées » et peuvent s'engager, que ce soit les autorités ou les citoyens !

Sachant qu’en Wallonie, quelque 800.000 fumeurs grillent 16 cigarettes en moyenne par jour, et quelques jours après la Journée mondiale sans tabac du 31 mai dernier, je souhaiterais savoir si la Wallonie se sent concernée par cet appel ambitieux de « Génération sans tabac », si elle compte suivre le mouvement, et dans l’affirmative, quelles mesures concrètes elle compte alors mettre en œuvre pour les générations futures « sans tabac », notamment au travers de son tout nouveau plan wallon « anti-tabac », que Madame la Ministre a présenté le 22 mai dernier ?

Je vous remercie d’avance pour votre réponse

 

Réponse de la Ministre GREOLI

 

Madame la Députée, la Wallonie se sent bien sûr tout a fait concernée par l'appel ambitieux de « Générations sans tabac ». Dans le même ordre d'idée, j'ai fait appel au secteur de la grande distribution pour qu'il se penche et réfléchisse a la vente libre de tabac, car c'est une manière de dénormaliser le tabac que de le supprimer de la vue des plus jeunes. Une démarche proche, que je loue, est le fait de supprimer le tabac de la vue des consommateurs dans les grands magasins. Elle entrave également l'impulsion du fumeur qui souhaite acheter.

Plusieurs acteurs du Plan wallon sans tabac, dont le FARES, le Fonds des affections respiratoires, soutiennent des actions semblables en faisant la promotion d'environnements sans fumée. La démarche spécifique elle-même de « Génération sans tabac » ne fait pas partie des actions du plan, a ma connaissance, mais c'est dans la même philosophie.

Vous me demandez si nous sommes a l'aube d'une génération sans tabac. J'aimerais que ce soit le cas. Je sais qu'il est possible en tout cas de continuer a progresser et a faire diminuer le taux de fumeurs en Wallonie, car le nombre de fumeurs diminue sans cesse, tandis que le taux de personnes qui veulent arrêter augmente. Vingt-cinq pour cent de la population générale fument en Wallonie : 34 % dans les milieux les plus défavorisés et 14 % dans les classes sociales les plus favorisées. Ce serait déja un bel objectif que d'atteindre un jour 14 % de fumeurs dans la population en général. D'ailleurs, toutes les actions du plan concourent, d'une manière ou d'une autre, a atteindre cet objectif de diminution des fumeurs, et donc, a terme, de génération sans tabac.

Je rappelle que la Wallonie soutient les partenaires du Plan wallon sans tabac pour un total de 822 000 euros. La liste des actions soutenues dans le cadre du plan est très longue.

J'en citerai les principales, pour rassurer tout le monde. Le FARES réunit les partenaires et pilote le plan. Il reçoit pour cela 51 000 euros.

Le FARES reçoit également près de 270 000 euros pour des actions spécifiques qui consistent principalement a former et a accompagner dans la gestion du tabagisme les professionnels en contact avec des fumeurs.

La Fondation contre le cancer est financée a hauteur de 315 000 euros pour un autre dispositif particulier important. Il s'agit de la ligne téléphonique d'aide a la cessation, dont le numéro est renseigné sur les emballages de paquets de tabac. Des tabacologues organisent a la demande des coachings spécifiques qui ont démontré leur efficacité pour aider les fumeurs a arrêter.

L'Institut Bordet gère, pour sa part, deux programmes d'aide au sevrage tabagique, pour un total de 62 000 euros, l'un pour les jeunes de 15 ans a 25 ans et l'autre pour les personnes sans emploi.

Dernier exemple, la Wallonie octroie 18 000 euros a la Société scientifique de médecine générale pour le soutien du médecin de famille, qui est le premier référent santé dans le domaine du tabagisme, ainsi que 15 000 euros pour la Fédération des maisons médicales, afin de les soutenir dans la mise en œuvre de projets pluridisciplinaires autour du tabagisme.

Il s'agit d'une belle panoplie d'actions dirigées vers les différentes conséquences négatives du tabagisme, que ce soit sur la santé du fumeur, sur sa famille et sur l'environnement dans lequel il vit.

Je soutiens indirectement la démarche de la Fondation contre le cancer avec toutes les actions complémentaires du plan et via le renforcement des acteurs par le biais de conventions pluriannuelles.

En ce qui concerne les actions futures, les acteurs du Plan wallon sans tabac vont commencer a se réunir a partir de ce mois-ci pour tenter de dégager des actions prioritaires a soutenir. En temps utile, je reviendrai vers le Gouvernement avec les conventions pluriannuelles et une liste d'actions prioritaires a soutenir en 2019.

 

Réplique de la Députée V. SALVI

 

Je remercie la ministre pour sa réponse complète.

Vous avez raison de le souligner, ce qui sera important a l'avenir, c'est la concertation et la coordination entre les différentes actions et entre les différents opérateurs de terrain qui portent les différents projets a destination de publics cibles différents.

Ce qui était important, c'est de se rendre compte que, s'il y a une série de choses qui sont effectivement lancées, l'important est que, a travers les plans d'action, a travers les Comités de concertation, les objectifs sont les mêmes.

Je vous remercie d'avoir mis en évidence le montant global, mais aussi les différents opérateurs, en tout cas les principaux, parce que ce n'était pas exhaustif, avec lesquels vous allez travailler.

Je voulais également souligner les actions importantes qui se font aussi avec les écoles et plus particulièrement des projets pilotes menés a partir des aumôniers du travail. Encore une fois, la prévention, c'est bien, mais le fait de pouvoir aller la où les fumeurs se trouvent et de faire passer les messages et les accompagner, c'est encore mieux. Je sais qu'aujourd'hui, sur le terrain, une série d'opérations se passent aussi avec les jeunes en coopération avec votre collègue, la ministre Schyns.

On ne peut évidemment que vous encourager pour que, ensemble, on puisse atteindre ces chiffres souhaités aujourd'hui non seulement par la Fondation contre le cancer, mais également par l'ensemble des opérateurs du terrain qui œuvrent au quotidien. 

 

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