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La castration des porcelets

06 juillet 2018 | Question orale de J. ARENS au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


La castration des porcs fait débat depuis plusieurs années. La question oppose d’une part les défenseurs du bien-être animal et d’autre part des producteurs soumis au contrainte du marché qui exige de disposer d’une viande qui ne dégage pas d’odeur.


De nombreuses pistes sont explorées afin de permettre de trouver une solution plus respectueuse du bien-être animal et économiquement supportable pour les producteurs.


Le groupe Delhaize vient d’annoncer la mise sur le marché d’une race porcine rustique issue de la sélection naturelle de porcs Piétrain. Selon les informations diffusées par le groupe, cette race permet de disposer d’une viande de qualité sans devoir recourir à une castration ou à une vaccination des animaux.

Monsieur le Ministre :


- Avez-vous des informations sur cette nouvelle race ?
- Les informations en votre possession confirme-t-elle les affirmations du groupe ? Cette voie constitue-t-elle la solution à la question de la castration des porcelets ?
- Selon les informations du groupe 30 éleveurs de porcs wallons sont associés à cette démarche au travers du réseau « Mieux pour tous ». D’autres éleveurs vont-ils rejoindre cette démarche ?
- Si ces informations sont exactes, la Wallonie pourrait-elle encourager une transition des producteurs de porcs vers cette race plus respectueuse du bien-être animal ?
- A terme, le passage à cette race pourra-t-elle permettre de supprimer le recours à la castration des porcs ?

Je remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour ses réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, selon les informations en ma possession, les porcs faisant l'objet de l'annonce de Delhaize seraient des verrats piétrains de la firme Pic sélectionnés sur base de la technique du nez humain. Ce ne sont pas des piétrains belges de race pure avec lesquels la plupart des éleveurs wallons travaillent et qui constituent un patrimoine wallon incomparable.

Si l'élevage de mâles entiers et la sélection génétique de mâles à faible risque d'odeur constituent bien l'une des alternatives à la castration, il est important de rappeler qu'il n'y a pas encore à l'heure actuelle de verrat « sans odeur ». Il est donc encore nécessaire de réaliser la détection des carcasses à l'abattoir au travers de la seule méthode qui existe aujourd'hui qui est le nez humain. J'ai d'ailleurs choisi de soutenir un projet en recherche qui démarrera cet automne. Le projet Nowallodor qui a pour objectif de sélectionner des verrats piétrains belges que nous souhaitons mettre à l'honneur, fruits du travail de longue haleine réalisé par nos sélectionneurs passionnés.

Une autre voie d'amélioration assez prometteuse est de combiner la sélection génétique avec un aliment spécifique « mâle entier » comme le Taintstop qui permet, via des substances naturelles telles que l'inuline de limiter le taux de scatol.

En 2016, la Wallonie compte 551 éleveurs de porcs. La filière porc « Mieux pour tous » mise en place par Delhaize répond à une part de marché en Wallonie.

Toutefois, à lui seul, cet axe n'est pas suffisant pour rencontrer les exigences de l'ensemble du secteur porcin en Wallonie. En effet, cela ne répond actuellement pas aux exigences des filières de porcs lourds qui caractérisent les démarches de production en qualité différenciée soutenues par la Wallonie.

Pour ces raisons, le Collège des producteurs a mis en place, à ma demande, depuis plus de deux ans, un groupe de travail Castration qui rassemble l'ensemble des forces actives du secteur et s'est connecté au réseau européen sur le sujet, afin de canaliser les efforts pour des résultats rapides, en vue de répondre à l'objectif de bien-être animal de l'arrêt de la castration. Dans ce cadre et en complément des initiatives liées à la sélection génétique et à l'alimentation, le secteur travaille actuellement en concertation avec le groupe d'experts européens, sur la prise en charge de la douleur durant et après la castration après l'analgésie et l'anesthésie locale. Des pays comme l'Espagne et l'Italie qui produisent également des porcs lourds destinés à des mentions de qualité travaillent également sur cette voie.

Vous voyez donc que toute une série de chantiers sont ouverts et que l'on travaille activement pour résoudre ce problème qui vous préoccupe légitimement.

 

Réplique du Député J. ARENS

 

Je remercie le ministre pour sa réponse. Je me rends compte qu'il est tout à fait en accord avec ce que veulent ceux qui souhaitent améliorer le bien-être animal. Soyons clairs, si l'on veut poursuivre la promotion de la consommation de viande, le consommateur est très sensible à cette problématique du bien-être animal. Chaque fois que l'on réussit à améliorer le bien-être animal - Monsieur le Ministre, j'insiste là-dessus -, on garantit effectivement une vente plus facile de la viande parce que l'animal est respecté et le consommateur est de plus en plus attentif à cet élément-là. 

 

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