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La dégradation des boitiers radars

21 avril 2015 | Question orale de V. SALVI au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


La politique de sécurité routière comporte un volet répressif qui semble difficilement acceptable pour certains de nos concitoyens. Quelques-uns n’hésitent pas à s’en prendre physiquement aux radars et à les endommager. Un événement récent semble cependant indiquer que nous soyons passés à un stade supérieur : début avril des individus ont usés de moyens importants pour découper, à l’aide d’une disqueuse, un boitier installé sur l’E42 à hauteur de Fleurus et ensuite dérober le radar qui s’y trouvait.

Les auteurs des faits, ayant visiblement le sens du commerce, n’ont d’ailleurs pas hésité à mettre en vente sur internet le fruit de leur vol, en prenant soin de préciser qu’il était possible de commander d’autres radars.

Cette dernière affirmation laisse à penser que d’autres faits de ce type sont à craindre et qu’il convient de prendre toutes les mesures nécessaires afin de sécuriser les boitiers et dissuader de nouveaux faits de ce type.

Monsieur le Ministre :
- Le préjudice pour la Région de cet acte de vandalisme a-t-il pu être évalué, la presse évoque la somme de 40.00 euros ? Les auteurs ont-ils pu être identifiés ? Dans l’affirmative, envisagez-vous de vous retourner contre eux ?
- A combien s’élève par année, le coût de ces dégradations ?
- Allez-vous systématiser la sécurisation des boitiers ?
- En sera-t-il de même pour les radars de type Lidar installés sur les chantiers et qui sont eux aussi souvent l’objet de dégradation ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Madame la Députée, en réponse à votre question, concernant les moyens utilisés pour enlever le radar, je tiens à préciser qu'après examen, lors de l'évacuation des restes de ce boîtier radar, il semblerait que le compartiment supérieur ait été arraché à l'aide d'un engin équipé d'un grappin et qu'une tentative d'emporter le compartiment inférieur ait échoué. On s'en réjouit, il nous reste au moins cela.
 

Quoi qu'il en soit, les moyens utilisés peuvent être qualifiés d'exceptionnels, comme ce fut le cas pour un
incendie volontaire en 2010 et des tirs d'armes à feu à deux reprises en 2013 bien loin des quelques tags ou dégradations de la fenêtre de visée qui sont, eux, plus fréquents.
 

Il convient de noter que ce boîtier radar était plus facilement accessible avec de tels moyens depuis le début du chantier Gosselies-Fleurus, puisqu'il se trouvait à hauteur du balisage de celui-ci.
 

Cet équipement venait en outre d'être remis en service après plusieurs mois d'inactivité et la vitesse limite à sa hauteur était fixée à 70 kilomètres par heure au lieu de 120 kilomètres par heure depuis le début des
travaux une semaine plutôt.
 

On l'arrache quand il fonctionne et pas quand il ne fonctionnait plus.
 

En ce qui concerne la vente de ce radar, rien ne permet d'affirmer que cette soi-disant mise en oeuvre sur
un site Internet soit le fait du ou des auteurs, beaucoup de monde disposait des informations nécessaires.
 

Au niveau des dispositions à prendre pour sécuriser les radars et dissuader de nouveaux faits, notons qu'il y aura toujours, quelque soit les mesures prises, des individus assez inconscients, pour ne pas dire débiles,
pour se lancer dans pareille entreprise, très dangereuse pour eux et pas seulement pour leur portefeuille.
 

Ceci dit, la moitié des sites de ces boîtiers radars sont déjà équipés de caméras de surveillance qui ont déjà permis d'identifier le ou les auteurs d'actes de dégradations volontaires ou éventuellement d'accidents.
 

Le site de Fleurus, plus ancien, n'en était pas encore équipé.
 

Plusieurs caméras de surveillance – 18 au total – doivent encore être installées de manière à couvrir l'ensemble des sites accueillant ces boîtiers radars. Ces nouvelles caméras seront installées dans le cadre d'un nouveau marché public.
 

Les services de Police mènent actuellement leur enquête et je ne dispose pas, à ce jour, de nouveaux
éléments. Bien entendu, si le ou les auteurs sont identifiés et retrouvés, ils seront traduits en justice et
condamnés à réparer leurs dégâts comme cela s'est déjà produit à plusieurs reprises.
 

Les dégradations volontaires sans auteur connu qui restent à charge de la Région sont assez exceptionnelles et cela n'a donc pas de sens de donner une moyenne annuelle.
 

Par contre, le coût des dégradations du boîtier radar de Fleurus, soit la partie fixe, comprenant le remplacement du boîtier, les raccordements aux réseaux d'alimentation et de télécommunication, l'homologation de l'installation et les mesures de sécurité inhérentes à ces interventions peut être estimé à environ 40 000 euros à charge de la Région.
 

Le remplacement du radar proprement dit, soit la partie amovible de l'installation, peut quant à lui être estimé aussi à 40 000 euros, mais à charge de la police fédérale de la route.
 

En ce qui concerne les Lidars installés sur les chantiers autoroutiers depuis le mois de mars 2014, ils ne sont pas particulièrement visés par les vandales, jusqu'à présent – et on s'en réjouira. En effet, hormis quelques tags, vite réparés, on n'a déploré qu'un seul acte de vandalisme ayant mis cet équipement hors service.
 

Je précise que les coûts de dépannage ou de remplacement en cas de panne, d'accident ou de vandalisme sont inclus dans les prix du marché de location de ces Lidars. La facture pour ce radar qui a été arraché s'élève à 80 000 euros au total. Je pense que les petits malins qui ont fait cela devraient en être conscients, parce que c'est 80 000 euros qui ne sont dès lors pas injectés soit dans d'autres défis de la sécurité routière, soit 80 000 euros que la Région wallonne ne peut pas mettre au service d'ASBL ou d'associations de terrain dont on a besoin.

 

Réplique de la Députée V. SALVI

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse complète sur cette question. C'est vrai que l'on peut en rire. Là, on a l'impression que c'est le genre de situation qui peut être risible. Je n'en ris pas, évidemment.
 

Outre le fait que c'est un coût, c'est de l'argent public à charge des citoyens, vous l'avez rappelé, ce sont des actes qui sont extrêmement dangereux pour les petits malins qui en sont responsables mais également pour l'ensemble des automobilistes qui, pendant les faits, continuent à emprunter nos routes wallonnes.
 

Monsieur le Ministre, je souhaiterais que vous puissiez avoir une position relativement ferme vis-à-vis de ce genre d'individus, de personnages. Les radars, vous l'avez dit tout à l'heure, cela fait partie de l'ensemble de la politique de prévention en matière de sécurité routière.
 

Si quelques petits malins estiment encore aujourd'hui qu'ils seront impunis parce qu'ils ont l'impression qu'ils sont tout puissants, je pense qu'il est important, demain, de rappeler que non. Il y aura des démarches qui seront entreprises. Non, ce genre d'attitude ne peut pas être admis. On attend de votre part – et vous venez, de toute façon, de le rappeler – une attitude relativement ferme vis-à-vis de ce genre de personnages qui continuent à mettre en danger la sécurité d'autrui.
 

 

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