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La filière porcine wallonne

30 janvier 2017 | Question orale de Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Le 11 janvier dernier, à l’occasion d’une visite de l’abattoir d’Aubel, des représentants de la filière porcine vous ont adressé un appel afin de prendre d’avantage de mesures pour le développement d’une filière porcine wallonne.
Le secteur porcin wallon représente 6% de la production belge et ne couvre pas actuellement l’ensemble de la demande de son propre territoire. Le taux d’auto-approvisionnement avoisine les 25%. Les possibilités de développement sont encore importantes et les acteurs du secteur désirent se rassembler afin de mettre en place un projet qui peut dynamiser la filière.
Vous n’êtes pas resté insensible à cet appel en promettant de soutenir cette démarche.
On connait la concurrence mondiale et, dans ce contexte il convient de miser sur la qualité différenciée avec des cahiers des charges tels que Porcs Qualité Ardennes ou le porc bio.

Monsieur le Ministre :


- Pouvez-vous faire le bilan des différents cahiers des charges reconnus par la Région wallonne : combien sont-ils, quelle évaluation en est faite, sont-ils suffisamment exigeants, de nouveaux sont-ils en projet? Quelle part de la production wallonne représentent-ils?
- Quels sont les soutiens que la Wallonie peut apporter à ces cahiers des charges, quel est le rôle de la Wallonie ?
- Préciser le soutien qu'il assure l’AWEP et préciser le nouveau projet dont il a annoncé le soutien?
- Quelles sont les services que l’APAQ-W peut proposer pour soutenir de telles filières de qualité différenciée? Quels en sont le bilan et les perspectives?
- Existe-t-il une structure a laquelle la Wallonie participe et qui œuvre à mieux structurer les outils de valorisation pour la viande de porc produite en Wallonie?

Je vous remercie pour vos réponses.

 

Réplique du Ministre COLLIN

Le secteur porcin wallon représente environ 6 % de la production belge. Ainsi, en 2015, 582 éleveurs
disposaient de 383 000 places permettant de produire jusqu’à 760 000 porcs par an. Les chiffres provisoires du SPF Économie pour 2016 montrent une diminution de 5 % avec un peu moins de 364 000 places en Wallonie. En 2015, parmi ces éleveurs wallons, 25 % d’entre eux étaient impliqués dans un cahier des charges officiel de qualité, représentant 40 % des porcs produits avec l’une des mentions de qualité suivante : les porcs bio, 39 éleveurs et 6000 porcs par an ; les porcs à qualité différenciée, avec actuellement trois cahiers des charge reconnus ; les porcs fermiers de Wallonie, 47 éleveurs et 42 000 porcs par an ; les porcs plein air, 14 éleveurs, 2000 porcs par an ; les porcs Aubel, 40 éleveurs, 104 000 porcs par an.

Les cahiers de charges officiels de qualité contiennent des exigences qui vont clairement au-delà d’une production standard. Leur implication implique des efforts conséquents pour les éleveurs qui sont contrôlés par des organismes certificateurs eux-mêmes agréés et supervisés par l’autorité. Suite à la publication du Code wallon de l’Agriculture et de ses arrêtés d’application, les cahiers des charges de qualité différenciée régionale sont en cours de révision pour garantir l’application du socle minimum de différenciation inscrit dans l’arrêté
ministériel du 12 janvier 2015. Pour mieux développer les produits alimentaires wallons reconnus sous Label,
le Gouvernement wallon a décidé le 24 novembre dernier de renforcer la cellule d’appui qui doit aider les
filières à préparer de nouveaux cahiers des charges pour les produits wallons labellisés désormais appelés « Agrilabel ».


Pour mobilier et structurer les filières, Agrilabel travaille en concertation avec le Collège des producteurs. Par ailleurs, à la demande du secteur, j’ai décidé de renforcer l’équipe technique de l’association wallonne de l’élevage pour répondre, sur le terrain, aux problèmes concrets rencontrés par les éleveurs lorsqu’ils s’engagent dans ces cahiers de charges. Pour encourager la participation des éleveurs à ces systèmes de qualité qui impliquent des contrôles supplémentaires, le Gouvernement wallon a également mis en place, depuis 2016, une nouvelle aide qui prend en charge une partie des frais de certification.

Parmi les outils à la disposition des éleveurs, je mentionnerai également la possibilité qu’ils ont de se structurer en organisation de producteurs et l’aide qu’ils peuvent obtenir pour le démarrage d’une telle organisation. C’est dans ce cadre que le Gouvernement wallon a reconnu, le 23 décembre dernier, le premier groupement de producteurs de porcs bio. À côté de ces mesures destinées à développer et à soutenir des démarches de qualité dans le secteur porcin, le Collège des producteurs et l’APAQ-W collaborent pour fédérer tous les acteurs du secteur porcin autour d’une identité régionale. Ils ont planifié plusieurs actions pour 2017 avec un plan stratégique de développement, la création d’une organisation de producteurs et la mise en valeur de cette identité. Le budget de la promotion du secteur porcin dans le plan opérationnel 2017 de l’APAQ-W s’élève à 320 000 euros. En ce moment même, une campagne de sensibilisation est en cours sur base de dossiers pédagogiques réalisés par l’APAQ-W et diffusés dans toutes les écoles. Ce dossier sera aussi présenté à l’occasion de plusieurs événements.

Enfin, en ce qui concerne la qualité différenciée, l’APAQ-W soutient la démarche de la DGO3 pour une visibilité accrue des cahiers de charges et des produits. Sur la base d’une étude de marché réalisée en 2016, les campagnes spécifiques de promotion pourraient être organisées dès le second semestre de cette année au bénéfice, notamment, des secteurs porcins qui sont parmi les plus concernés en qualité différenciée.

Réplique du Député DESQUESNES :

Merci, Monsieur le Ministre, pour la réponse assez complète que vous avez formulée. Je retiendrais quand même deux chiffres : 25 % des producteurs wallons sont en qualité différenciée, ce qui représente 40 % de la production de porcs de Wallonie. Quarante pour cent, c’est quand même un signal important. Cela veut dire qu’il y a aussi des débouchés, que l’on vend du porc wallon sous un label de qualité différenciée de façon importante chez nous. Sans doute faut-il encore davantage soutenir et encourager, mais aussi qu’il y ait une visibilité pour le consommateur.

Bien sûr, ces cahiers des charges différenciés sont des marques qui correspondent à des groupements de producteurs, à des activités économiques, mais je pense que le consommateur doit pouvoir avoir une lisibilité aussi sur le fait que ces cahiers des charges différenciés font partie d’un effort wallon, d’un effort de qualité. Quand vous faites la promotion du « C’est bon, c’est Wallon », je pense que c’est important de dire que « C’est bon, c’est Wallon » parce que l’on a misé sur la qualité chez nous. Je pense que c’est un élément à souligner trois fois.

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