La labellisation des bistrots de terroir

Monsieur le Ministre,

Dans le cadre de l’année à thème « Wallonie gourmande », vous aviez indiqué votre volonté de relancer le label « Bistrots de terroir ». Afin de redynamiser ce réseau riche d’une centaine de membres, le Commissariat général au Tourisme, en collaboration avec la Fédération Horeca Wallonie, était chargé de réviser les critères d’attribution afin de mieux valoriser et définir la valeur ajoutée des bistrots de terroir pour le développement touristique wallon. Il s’agissait également de développer la présence de produits locaux dans les établissements labellisés.
Monsieur le Ministre :
- Pouvez-vous m’indiquer l’état d’avancement de ce projet de relance des bistrots de terroir ?
- La révision des critères a-t-elle pu être menée à bien ? Quelles en sont les conclusions principales ?
- Un renforcement de la présence des produits locaux sur la carte des établissements labellisés est-elle effective ?
- Sur base des nouveaux critères, des établissements ont-ils perdus leur label ?
- Une campagne d’informations a-t-elle été mise en place afin d’informer les acteurs de l’Horeca de ces nouveaux critères ?
- De nouveaux établissements ont-ils pu être labellisés ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

Réponse du Ministre R. COLLIN 

Monsieur le Député, effectivement, je peux vous annoncer que l'APAQ-W, en collaboration avec la Fédération HORECA Wallonie, est en cours de redynamisation de ce réseau de bistrots de terroir.

Dès décembre 2017 et en ce mois de janvier 2018, 200 établissements HORECA sont sollicités par un service de call center, retenu après appel d'offres, pour adhérer au réseau des bistrots de terroir. La centaine – qui était déja adhérente – est sollicitée pour reconduire son adhésion, en intégrant les nouveaux critères de la charte et 100 autres établissements sont et seront démarchés pour les rejoindre. Le processus de développement du réseau est donc bien enclenché.

La révision des critères de la charte a été menée a bien et chaque établissement doit aujourd'hui proposer au moins cinq produits du terroir issus de trois secteurs : les boissons non alcoolisées, les bières et les vins/spiritueux.

En cas de restauration, l'établissement doit proposer un plat de la gastronomie locale ou wallonne ainsi que sa recette. De plus, au minimum, 10 produits du terroir wallon doivent être intégrés dans l'offre de restauration
issus d'au minimum cinq secteurs différents, parmi les suivants : les charcuteries et salaisons, les condiments et
épices, les escargots, les foies gras, les fromages, les fruits, les légumes, les œufs, les pains et dérivés, les pommes de terre, les produits laitiers et dérivés, les glaces, les poissons, les sirops, miel, gelées, et cetera –, les viandes, volailles et dérivés.

Tous les secteurs agroalimentaires wallons sont donc concernés. Pour rappel, antérieurement, il s'agissait
simplement de proposer trois produits locaux a la carte.
La proposition en produits locaux a donc été largement renforcée.

Il est clair que certains anciens établissements ne pourront – ou ne souhaiteront peut-être – pas répondre a ces conditions, mais de nouveaux établissements y souscriront, l'objectif final – je l’ai dit – étant d'atteindre 200 établissements labellisés.

Un budget a d'ores et déja été réservé pour assurer la promotion du nouveau réseau, avec création de nouveaux visuels, supports promotionnels, site internet lifté et campagne de communication. Cette seconde étape sera réalisée une fois les inscriptions et la relance finalisées.

La Fédération HORECA Wallonie participera également aux événements « Terroir » emblématiques – BtB et BtC –, avec un stand d'information conjointement au stand généraliste de l'APAQ-W, afin de faire connaître au grand public et aux producteurs, ce nouveau réseau des bistrots du terroir.

Réplique du Député J. ARENS

Merci, Monsieur le Ministre, pour cette réponse.

Après vous avoir sagement écouté, je trouve que le nom « Brasseries du terroir » serait mieux que « Bistrots du terroir » parce que, quelque part, on peut déja pratiquement y trouver assez bien de nourriture via l’HORECA et « Bistrots » donne l’impression qu’il n’y a qu’a boire.

Or, quelque part, en vous écoutant – sauf si j’ai mal écouté –, j’avais l’impression qu’il y avait beaucoup plus que rien qu’a boire.

Deuxièmement, vous avez cité beaucoup de produits, mais vous n’avez pas cité l’Orval. J’ai été un peu déçu, comme Luxembourgeois.
(Réaction d’un intervenant)

Oui, mais une bière, une bière... il y a beaucoup de bières ! Je vais régulièrement encore au restaurant du Parlement fédéral où j’ai malheureusement dû boire la dernière Orval, la semaine dernière. C’est catastrophique.

Je vous remercie pour ces réponses.

Réplique du Président

M. le Ministre veut nous apporter une précision sur cet épineux problème.

Réponse du Ministre R. COLLIN

L’Orval est, bien entendu, comprise dans l’appellation générique des bières, même si pour certains, l’Orval est aussi considérée comme un médicament.

Réplique du Député J. ARENS

Je vois que vous connaissez bien vos amis, je vous remercie.

Réplique du Président

Moi, je l’utilise comme médicament.
(Réaction d’un intervenant)
(Rires)

Réponse du Ministre R. COLLIN

Mouyard ne peut pas en boire trop parce qu’il a déja du mal a tirer juste lorsqu’il va...