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La maison du Marichau à Bohan-Sur-Semois

24 février 2015 | Question orale de Cl. LEAL-LOPEZ au Ministre PREVOT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Mon attention a été attirée par la récente décision de la Commune de Vresse-sur-Semois de renoncer à la restauration d’un immeuble classé, situé au cœur du village, très touristique, de Bohan, à cause des exigences de l’administration des Monuments et Sites pour les travaux qu’elle souhaitait réaliser.
Ce renoncement n’est pas le premier dans ce dossier, le précédent propriétaire privé avait, également, renoncé, il y a onze ans, à la restaurer, et l’avait vendu le bien à la commune précisément du fait des exigences de la même administration.


Ce bien, datant du XVIIIème siècle et classé en 1977, ne manque pourtant pas d’atouts. Ancienne maison de maréchal-ferrant, il possède une architecture remarquable et témoigne du passé des Ardennes. Malheureusement au fil des années et faute d’entretiens, il s’est de plus en plus dégradé au point qu’aujourd’hui l’expert géomètre mandaté par la commune a estimé la valeur maximale du bien à 15.000 euros et indique que, vu ce prix, il serait plus approprié de démolir l’immeuble et d’aménager un espace parking à sa place. Il en effet douteux vu l’intransigeance des Monuments et Sites de trouver un candidat acheteur.

Le plus affligeant dans ce dossier est que tant le propriétaire privé que la commune avaient développés des projets afin de mettre en valeur le bien et en faire un point d’attraction touristique mais toutes leurs propositions se sont heurtées à l’opposition ferme de l’administration des Monuments et Sites.

Monsieur le Ministre :
- Comment expliquer cette intransigeance de l’administration des Monuments et Sites ? Ne devrait-elle pas au contraire plus accompagner les projets afin de permettre de trouver des solutions ? Ne devrait-elle pas avoir une obligation de résultats ? Il est déplorable de constater que dans le cas de Bohan, le bien va purement et simplement disparaitre !!
- Avez-vous connaissance d’autres cas de cette nature ? Dans l’affirmative ne conviendrait-il pas de mettre les acteurs autour de la table pour trouver des solutions avant que d’autres témoins de notre patrimoine disparaissent ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre M. PREVOT

 

Mes réponses sont très claires. D'abord, je m'inscris totalement en faux par rapport à ces accusations selon
lesquelles ce sont les services publics de Wallonie qui constituent un frein à la réhabilitation de cette maison.
Je vais même m'autoriser à dire qu'il y a eu, à mon estime – et si je le dis, c'est parce que j'ai des éléments
qui permettent de l'attester – probablement de la négligence dans le chef de l'administration communale
dans le suivi de ce dossier.
 

Je tiens d'ailleurs à continuer cette remise à l'heure des pendules par rapport à ce qui a circulé dans la
presse, à la suite du Conseil communal de Vresse-sur-Semois, en particulier en ce qui concerne la mise en
cause de l'administration du patrimoine.
 

Dans ce dossier, le patrimoine a tout tenté – et je vais vous en donner les détails – pour encourager le
propriétaire à gérer son bien en bon père de famille, et conformément à l'article 211 du CWATUPE.
 

J'ai personnellement été saisi de ce dossier en octobre 2014 à la suite d'une demande de déclassement
de la part de la Commune de Vresse-sur-Semois, propriétaire de cette maison à colombages typique de
l'architecture ardennaise, dont vous soulignez, à raison, la qualité patrimoniale et qui est devenue un spécimen rare.
 

C'est pour cette raison que j'ai refusé le déclassement, mais ai demandé à un de mes collaborateurs de rencontrer, sur place, le collège communal, afin d'examiner des pistes de solution ; ce qui a eu lieu récemment.
 

La demande de déclassement par la Commune de Vresse-sur-Semois est intervenue alors qu'un certificat
de patrimoine a été octroyé en décembre 2012. En décembre 2012, on a octroyé un certificat de patrimoine
concrétisant l'accord sur un projet de restauration et d'autre part que le permis d'urbanisme a été délivré en avril 2013. Depuis 2013, ils ont, et le permis, et le certificat de patrimoine. Il est donc totalement erroné de dire que les propositions des propriétaires successifs se sont heurtées à une opposition ferme de l'administration du patrimoine.
 

Je crois donc utile de refaire effectivement ce bref historique du dossier.
 

La maison du Marichau, classée en 1973, a fait l'objet d'un premier certificat de patrimoine en 1999. Le bien appartenait alors à un particulier. À cette époque, l'administration du patrimoine a établi des relevés complets et des essais de restitution mis à la disposition du propriétaire pour encourager une restauration qui assure une stabilité durable à l'édifice et le respect de ses qualités patrimoniales.
 

L'Institut du patrimoine wallon a assisté ce propriétaire de 1999 à 2001. Finalement, celui-ci a renoncé à son projet de travaux. Il faut dire qu'il était question d'installer une cabine à haute tension et une aire de stockage pour le magasin voisin impliquant des modifications de baies. Ce propriétaire parvient à revendre le bien, ensuite, à la commune, mais continue, jusqu'à ce jour encore, à stocker des bacs, des charriots
et des caisses sur la voie publique, contre le bien classé, ce qui a un impact dévalorisant.
 

La Commune de Vresse-sur-Semois rachète donc la maison du Marichau avec une subvention publique à
concurrence de 80 %, en vue d'en faire une maison du tourisme et entame alors un certificat de patrimoine en 2004. Un long travail de concertation débute, car la commune ne prend pas les mesures conservatoires
nécessaires pour préserver le bien, ne vient pas toujours aux réunions, et tarde à faire avancer le projet.
 

Malgré tout, en mai 2008, l'administration, constatant le blocage de toute initiative communale, rappelle qu'une subvention, non de 60 %, mais de 80 % est possible. Quelques mois plus tard, elle rappelle l'urgence de prendre des mesures de protection pour enrayer la dégradation. Une réunion de concertation est alors organisée par l'administration, à Jambes, en juin 2010.
 

Clairement, à la lecture du dossier, il n'apparaît pas que c'est l'intransigeance de l'administration qui aurait
empêché le dossier d'évoluer.
 

Concluons : la commune n'envisage pas autre chose aujourd'hui que de vendre la maison du Marichau. Je ne m'y oppose pas, à condition que cette vente soit encadrée par l'Institut du Patrimoine wallon pour
s'assurer que l'acquéreur entreprendra bien la restauration qui s'impose. J'examine parallèlement la possibilité, pour la Région, de faire placer, elle-même, une protection sur la toiture, aux frais du propriétaire.
 

Vous voyez que, non seulement on a subsidié à l'époque pour l'acquisition, on a accompagné, on a délivré les certificats de patrimoine, on a délivré les permis d'urbanisme, mais il n'y a jamais eu de suivi qui a été opéré par l'administration communale et ses autorités lors des législatures successives, raison pour laquelle, maintenant, si la commune veut vendre à tout prix, c'est d'accord, mais on veut encadrer cela, parce qu'il y a toujours un intérêt patrimonial à conserver cette maison du Marichau à Bohan-sur-Semois.
 

Réplique de la Députée C. LEAL-LOPEZ

 

Je remercie M. le Ministre pour toutes ces précisions.
Il était important de recentrer le problème et de remettre l'église au milieu du village.
 

 

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