La maladie de Schmallenberg

Monsieur le Ministre,

Apparu durant l’été 2011 en Allemagne, d’où il tire son nom, le virus dit de Schmallenberg s’est rapidement répandu à travers l’Europe et a touché la Wallonie début 2012. Ce virus, qui ne présente pas de danger pour les êtres humains, touche les bovidés et les ovins. Il engendre, notamment, des déformations congénitales sur les agneaux nouveau-nés et une baisse de la production laitière.

Dès l’apparition de cette nouvelle maladie, votre prédécesseur, Carlo Di Antonio, a pris des mesures afin d’assurer une large information du secteur et créer un groupe de travail avec les acteurs sur le sujet. Pouvez-vous m’indiquer si ce groupe de travail est toujours actif et, dans l’affirmative, m’indiquer quelles sont les actions qu’il mène à l’heure actuelle ?

En date du 12 juillet 2012, 186 exploitations étaient touchées en Wallonie. Pouvez-vous nous indiquer ce qu’il en est à l’heure actuelle ? A-t-on pu évaluer l’ampleur des pertes engendrées par la maladie ?

Il me revient que depuis le début de l’année les premiers vaccins sont disponibles en Grande-Bretagne et qu’ils ont été autorisés en France au printemps. Quand est-il de la Belgique ? Les vaccins sont-ils autorisés par les autorités compétentes et dans l’affirmative la vaccination est-elle déjà réalisée ou en cours ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,
 

Réponse du Ministre R. COLLIN

Madame la Députée, la santé animale et la sécurité de la chaîne alimentaire sont restées des compétences fédérales.
 

L'Agence française du médicament vétérinaire a en effet accordé, le 31 juillet et le 5 août 2013, deux
autorisations de mise sur le marché « circonstances exceptionnelles » pour deux vaccins de fabrication
française. Le Royaume-Uni avait mis sur le marché un vaccin le 21 mai 2013. Chez nous, c'est l'AFSCA qui est compétente et qui réalise la surveillance de la maladie et le suivi des cas.
 

Selon les services extérieurs de l'AFSCA, quelques rares nouveaux cas se sont révélés au printemps de l'an
passé. Au 1er novembre de cette année, aucun cas n'est signalé.
 

Il faut savoir que les animaux et troupeaux atteints en 2011 et 2012 se sont immunisés naturellement et qu'il n'y a pas de campagne de vaccination en cours sur le terrain à l'heure actuelle.
 

Le groupe de travail mis en place par mon prédécesseur ne s'est donc plus réuni, mais je reste, avec mes services, vigilant pour prévenir les conséquences d'une résurgence de ce virus. Il faut une observation
continue et permanente du côté de l'AFSCA. Je pense que c'est fait de manière relativement optimale.
 

Réplique de la Députée I. MOINNET

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Je suis heureuse d'apprendre qu'il n'y a pas de nouveaux cas déclarés ces derniers mois et que vous restez vigilant à l'évolution future de ce dossier.