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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales La mise en œuvre de la résolution du Parlement de wallonie du 14 juin 2017 visant la prévention de la santé, l’amélioration de la santé mentale et de l’accompagnement des détenus

La mise en œuvre de la résolution du Parlement de wallonie du 14 juin 2017 visant la prévention de la santé, l’amélioration de la santé mentale et de l’accompagnement des détenus

09 janvier 2018 | Question orale de V. SALVI à la Ministre GREOLI - Réponse disponible

 

Madame la Ministre,

Le 14 juin dernier, le Parlement wallon a voté, à mon initiative et suivant le Rapport parlementaire que j’avais réalisé sur le sujet, une Résolution visant la prévention de la santé, l’amélioration de la santé mentale et de l’accompagnement des détenus.

Celle-ci formule des recommandations pragmatiques au Gouvernement wallon, et au Gouvernement fédéral, en vue d’améliorer la Santé et la Promotion de la santé des détenus en prison, ceci dans la limite des disponibilités budgétaires.

Le premier constat posé par le rapport est que les secteurs de la Santé et de la Promotion de la Santé sont en proie à de grandes carences dans notre système carcéral. Tant le personnel médical que les ASBL qui y travaillent tirent la sonnette d’alarme : manque de moyens, manque de coordination, manque de temps. Manque aussi d’intérêts des pouvoirs publics pour le détenu et sa santé. Nous constations ainsi que :
1. Statistiquement, l’état de santé des détenus est méconnu faute de données épidémiologiques quantitatives et qualitatives en Belgique ;
2. Les personnes détenues sont fragiles, mentalement et physiquement, et leurs besoins en matière de soins de santé sont importants ;
3. La situation sanitaire actuelle des détenus est grave ;
4. En prison, les troubles en santé mentale sont importants suite à la déresponsabilisation, la perte d’autonomie, l’éloignement familial, la promiscuité des lieux et les conditions de détention difficiles ;
5. Il ne faut pas non plus nier la présence de drogues en prison, ni nier les problèmes d’assuétudes liées à certaines substances fréquemment consommées telles que l’alcool, le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, le LSD et des médicaments non prescrits, dont la méthadone prise sans surveillance médicale ;
6. Les soins de santé en prison sont nettement insuffisants et les détenus ne sont pas suffisamment pris en charge en matière de santé mentale (hors cas psychiatrique) et pour les problèmes liés à la consommation de substances psychoactives ;
7. La promotion de la santé, la prévention et la réduction des risques sont tout à fait insuffisants en prison ;
8. Les Communautés et maintenant de la Région wallonne ont un rôle fondamental à jouer en matière de sensibilisation, de soutien et de formation tant au niveau des prestataires de soins que des intermédiaires, et donc du monde associatif présent en prison.

Partant de ces constats, un certain nombre de demandes au Gouvernement wallon avaient été formulées. Je me permets dès lors de vous interroger aujourd’hui sur la mise en œuvre de celles-ci, 6 mois après l’adoption de ce texte important. Quelles sont les avancées déjà réalisées par le Gouvernement wallon en ce dossier Madame la Ministre ? Pouvez-vous faire le point avec nous aujourd’hui ?

Je vous remercie

 

Réponse de la Ministre A. GREOLI 

 

Madame la Députée, en effet, l'on sait à quel point, c’est un dossier qui vous tient à cœur. Votre rapport en était la preuve et reste également très utile pour poursuivre un certain nombre d’actions. Je poursuis, comme c’était le cas de mon prédécesseur en 2016, des actions destinées à fournir aux détenus une offre d’information, de
sensibilisation et d’orientation, et d’autres actions qui permettent de faire le lien avec les acteurs externes à la
prison, selon une approche globale de la santé, et de l’empowerment.

Plus précisément, la Région wallonne subventionne le Service d’éducation pour la santé de Huy, afin qu’il mène un projet sur la prévention des maladies transmissibles, dont le sida, et sur la promotion de la santé en milieu carcéral. Nous avons dégagé 80 000 euros pour ce projet.

En outre, ce même service reçoit un autre financement pour la poursuite d’un projet de formation destinée à offrir des outils pour renforcer la santé mentale des personnes incarcérées sur le territoire de la Région wallonne.

En 2017, la subvention a été légèrement augmentée, elle est passée à 31 000 euros. Elle a donc augmenté de
5 000 euros.

Enfin, depuis 2017, l’ASBL FEDITO wallonne reçoit un financement de 24 000 euros pour le projet de points de contact, d’orientation et d’accompagnement pour les détenus usagers de drogues à la prison de Lantin.

Si les projets donnent suffisamment d’éléments pour permettre une évaluation et que l’évaluation est positive, je compte les poursuivre pendant l’année 2018.

En plus de ces projets, mon cabinet suit de près les projets du SPF Santé publique, appelés « drogues et prison », pour lesquels le Gouvernement fédéral a dégagé un budget de 126 000 euros par Région.

En Wallonie, le projet se déroulera à la prison de Lantin. Le projet, Step by Step, dont je viens de parler et qui se déroule également à Lantin, complétera le projet fédéral, en assurant la continuité entre soins en matière
d’assuétude reçus en prison et ce que la personne recevra à sa sortie de prison. C’est la raison pour laquelle, l'on a combiné les deux projets à Lantin. Cela permettait d’en amplifier à la fois la pertinence et, surtout, l’approche globale.

Enfin, la mise en œuvre de certaines résolutions du Parlement de Wallonie, en matière de soutien aux détenus, nécessite – vous l’avez aussi bien compris – des budgets complémentaires. Je souhaite évaluer les projets en cours, notamment leur efficience et, ensuite, demander, au Gouvernement et au Parlement, de m’aider à dégager les moyens nécessaires à leur mise en œuvre. En ce qui me concerne, j’en fais une priorité pour le budget 2019.


Réplique de la Députée V. SALVI

 

Je remercie Mme la Ministre pour ces différents éléments, notamment pour les différentes ASBL qui continuent à être financées, à travers les différents projets mis en place. Il en va de même pour la prison de Lantin. Il est vrai que c’est sans doute la prison qui, en Région wallonne, est la plus compliquée en termes d’organisation. Je trouve qu’avoir mis le focus sur Lantin, pour deux types de projets complémentaires, est une excellente idée. Je ne manquerai pas de revenir vers vous, notamment dans le cadre du budget 2019, afin de voir de quelle manière la suite de cette résolution et les différentes recommandations pourront voir le jour.
 

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