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La mobilité à la frontière belgo-luxembourgeoise

1er octobre 2018 | Question orale de J. ARENS au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Lors de notre dernière séance plénière, je vous avais interrogé sur les nombreux embarras de circulation subis par les travailleurs frontaliers suite au démarrage du chantier de réhabilitation de l’E411 entre Arlon et Sterpenich.
Vous m’aviez indiqué que tout était mis en œuvre pour que les problèmes générés par ce chantier soient limités. Je reviens donc faire le point sur ce dossier essentiel pour des milliers de frontaliers.

Monsieur le Ministre :


- Pouvez-faire le point sur l’état des travaux ? L’option du maintien de deux voies ouvertes au moins dans un sens durant la durée des travaux a-t-elle été analysée ? Peut-elle être mise en place ?
- Concernant les alternatives au déplacement en voiture, l’offre ferroviaire devait être renforcée. Le premier jour a été particulièrement chaotique suite à des problèmes matériels. La SNCB a-t-elle renforcé son offre ? Du matériel supplémentaire a-t-il été mis à disposition du Sud-Luxembourg ? Des garanties ont-elles été données quand à la fiabilité de ce matériel ?
- Lors de notre échange, j’avais plaidé pour la mise en place de lignes de bus transfrontalières. Le groupe TEC va-t-il les développer ? Des contacts ont-ils été pris avec les autorités grand-ducales sur ce sujet ?
- Enfin, la Wallonie a-t-elle négociée avec le gouvernement luxembourgeois la poursuite de la bande de covoiturage du côté grand-ducal ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO 

 

Monsieur le Député, on a déjà eu un début de discussion en séance plénière. Comme je vous le disais, les premiers jours d’un chantier sont souvent les plus compliqués en termes de mobilité, puisque les usagers doivent prendre leurs marques.

Un problème survenu au niveau de signalisation du chantier ainsi qu’un accident de circulation ont encore amplifié cette difficulté le premier jour. La signalisation a été adaptée et elle le sera encore par la suite si cela s’avérait nécessaire.

Enfin, des soucis extérieurs au chantier n’ont pas facilité la mobilité puisque des problèmes ont été rencontrés au niveau de la circulation ferroviaire reliant Arlon et le Luxembourg.

Rappelons que le chantier a été reporté d’une semaine pour qu’il n’interfère pas avec celui mené sur la ligne de train entre Arlon et le Luxembourg, trains qui étaient remplacés par des bus.

Je rappelle aussi que ces travaux ferroviaires devaient initialement s'achever à la mi-août 2018.

Jusqu'à lundi 24 septembre 2018 inclus, le chantier se trouvait en phase préparatoire, ce qui expliquait que l'unique voie de circulation vers le Luxembourg était toujours située du côté habituel des voies vers le Luxembourg. Durant cette phase préparatoire, les ouvriers étaient moins nombreux. Cette phase préparatoire est à présent terminée depuis la semaine dernière et le basculement de la circulation a eu lieu.

Plus précisément, vendredi dernier, le chantier est rentré dans sa phase de pleine activité avec huit équipes et plus d'une trentaine d'ouvriers à pied d'œuvre. Ceuxci ont travaillé au rabotage et au fraisage entre Arlon et Weyler, au sciage du béton armé continu entre Weyler et Sterpenich ainsi qu'aux sondages de zones techniques entre Arlon et Weyler. Ce que les gens oublient parfois, c’est que certes des analyses préalables sont réalisées, mais c’est vraiment quand le tronçon est fermé que l’on sait faire les derniers sondages précis pour déterminer l’état de l’autoroute et prendre les décisions plus précises qui s’imposent.

Une équipe était également présente ce samedi pour les opérations de fauchage – berme centrale et terreplein latéral – afin de permettre l'exécution des travaux de terrassement pour les zones refuges et l’aménagement des bords.

Ce lundi 1er octobre, on dénombre un total d'une quarantaine d'hommes présents sur le terrain, et ce, pour le sciage du béton armé continu entre Weyler et Sterpenich, le sondage des zones techniques – fibres optiques et cuivres –, le débroussaillage des zones techniques ainsi que le forage de reconnaissance.

Bien conscients de l'impact que ce chantier a sur les frontaliers, nous avons fait le maximum pour trouver une solution en vue d'améliorer le flux du trafic, malgré la configuration de l'autoroute à cet endroit. J'ai demandé d'utiliser la bande d'arrêt d'urgence pourproposer une voie supplémentaire vers Bruxelles où la vitesse sera limitée à 70 kilomètres par heure pour des raisons de sécurité, ce qui porte le nombre de voies vers Bruxelles à deux. Cette nouvelle configuration apportera plus de fluidité dans le seul sens où cela est possible, c'est-à-dire vers Bruxelles. C'est au retour de Luxembourg que les files sont les plus importantes depuis le début du chantier. Cette deuxième bande vers Bruxelles devrait être accessible courant de la semaine.

Je précise que cette configuration n'était pas retenue au départ pour des raisons de sécurité. D'une part, la largeur disponible n'est que de six mètres, ce qui est très peu pour deux bandes sur autoroutes qui sont généralement de 3,75 mètres chacune. D'autre part, cela rend plus compliquée l'insertion des véhicules aux six échangeurs présents sur la section.

Toutefois, après réexamen de la situation et en tenant compte de nombreuses demandes à ce sujet, cette configuration – moins idéale sur le plan de la sécurité, mais meilleure sur le plan de la mobilité – a été proposée par les services de l'administration.

Les accès des échangeurs n° 31, 32 et 33 ainsi que celui de l'aire de Hondelange seront assurés.

Par ailleurs, je conseille aux usagers d'adapter leurs heures de départ suite aux ralentissements possibles. À l'approche du chantier, il est également conseillé de diminuer progressivement sa vitesse afin d'éviter de créer des files. En cas d'embouteillage, mieux vaut ne pas changer de file afin de diminuer le risque d'accident. Je rappelle également qu'il est important d'appliquer le principe de la tirette à l'approche du chantier, ainsi que de respecter les distances de sécurité.

Du travail de nuit et de week-end est réalisé ; il ne sera pas effectué toutes les nuits ni tous les week-ends, mais très régulièrement pour respecter le délai très réduit imposé par le cahier des charges.

Tout est mis en œuvre pour clôturer ce chantier à la fin de l’année 2018 si les conditions météorologiques sont favorables. En cas contraire, le chantier devrait être terminé au plus tard au printemps 2019, avec une réouverture des deux voies dans chaque sens pendant la période hivernale. Si l’on doit interrompre, on pourra rouvrir deux voies dans chaque sens.

La mise en place de bus supplémentaires transfrontaliers vers Luxembourg est une solution qui a été examinée. Il est rapidement apparu que cette solution ne résoudrait pas le problème puisque les bus seront eux-mêmes dans les bouchons, tant sur l'autoroute que sur les voiries hors autoroute.

La vraie solution, en termes de mobilité, pour accéder à Luxembourg-ville, en temps normal et a fortiori durant ce chantier, est le train. Cela est repris dans le Schéma stratégique de mobilité transfrontalière Wallonie-Luxembourg, le fameux SMOT, finalisé en 2015. Des contacts ont été pris en ce sens avec la SNCB, même si – je le regrette – le trafic ferroviaire est perturbé, pour des raisons techniques, entre Arlon et Luxembourg. C'est la raison pour laquelle, j'ai écrit à mon collègue fédéral, le ministre Bellot, en charge de la SNCB, pour l'inviter à résoudre les problèmes de trafic ferroviaire et même à solliciter de la SNCB la mise en place de trains supplémentaires durant la durée du chantier.

Le groupe TEC est disposé à discuter avec la SNCB d'un renforcement du rabattement vers les gares si cela s'avère nécessaire. Je pense que si l’on doit déployer des bus supplémentaires, c’est plutôt pour conduire les gens à Arlon que d’essayer d’aller dans le trafic qui, de toute façon, est perturbé.

Concernant le covoiturage du côté grand-ducal, une concertation avec le Gouvernement luxembourgeois est en cours. J'ai personnellement rencontré mon homologue luxembourgeois à ce sujet et il m'a confirmé sa volonté d'allonger cette bande de covoiturage du côté luxembourgeois.

Je rappelle que la réalisation de ce chantier est indispensable, car l’autoroute qui n’avait plus été réhabilitée en profondeur depuis sa création il y a 30 ans nécessitait un sérieux lifting. Le béton armé continu endommagé sera réparé avec une nécessité d’enlever le béton et son armature métallique et de les remplacer aux endroits où cela est nécessaire. Au total, 10 000 mètres carrés seront ainsi réparés sur une épaisseur de 22 centimètres. Il s’agit bien d’une réhabilitation en profondeur. Des couches de roulement seront alors posées sur ce tronçon. 

 

Réplique du Député J. ARENS 

 

Je remercie le ministre pour sa très longue réponse. Je souhaiterais en avoir une copie si possible, parce qu'autrement, j’en oublierai certaines choses.

Je suis très heureux d’apprendre que, fin de la semaine, nous aurons une deuxième voie dans le sens Luxembourg-Arlon. Je comprends que cela soulagera beaucoup de travailleurs frontaliers, puisque le retour aujourd'hui prend parfois trois ou quatre heures, sinon plus.

Ce qui est important également, c’est que, si je vous ai bien écouté, le Grand-Duché de Luxembourg n’a pas encore marqué son accord pour poursuivre cette bande de covoiturage, mais qu’il marque un certain intérêt pour que cela puisse se poursuivre jusqu’à Luxembourg. Là, nous devrons nous battre ensemble pour y arriver.

Je crois aussi qu'il faut vraiment se rendre compte car, à plusieurs reprises, j’ai fait incognito le trajet la semaine dernière et j'ai réellement compris la masse de frontaliers qui ne pouvait plus marquer leur accord puisque, outre la problématique d’une seule voie, nousavions également le problème des trains et des pannes spectaculaires de trains.

On me dit qu’il faut des locomotives plus anciennes pour circuler sur les rails luxembourgeois. C’est le sud du Luxembourg qui devient le cimetière des vieilles locomotives belges. L’un ajouté à l’autre faisait que des dizaines de milliers de travailleurs frontaliers étaient en réelle difficulté.

Je vous remercie et je suivrai de très près l’évolution de cela. J’espère pouvoir fêter, fin de cette semaine – je vous invite à venir sur place – la réouverture d’une deuxième bande Luxembourg-Arlon.

 

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