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La non-installation du centre logistique Zalando en Wallonie malgré une situation géographique avantageuse

12 mars 2018 | Question orale de V. WAROUX au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

 
Monsieur le Ministre,


Un nouveau centre de distribution pour l’entreprise allemande d’e-commerce Zalando ne s’implantera pas en Région wallonne, malgré la situation géographique idéale de la Wallonie et des négociations qui se sont déroulées depuis plus de deux ans.


Bien que nous puissions nous interroger sur l’évolution du commerce en ligne et de son impact environnemental, ce sont malgré tout 1500 emplois directs qui ne verront pas le jour en Région wallonne.


Ce centre sera vraisemblablement implanté aux Pays-Bas. Trois explications ont été mentionnées : le coût horaire du travail plus favorable aux Pays-Bas, la législation sur le travail de nuit trop contraignante en Belgique et le climat social tendu en Wallonie.


Pourtant, un permis urbanistique avait été octroyé à Dour le 7 octobre 2016, ce qui semblait supposer que les négociations étaient bien parties et que l’entreprise allemande avait manifestement marqué son intérêt.
Comment se sont déroulées les négociations pour que, au final, les représentants de l’entreprise allemande quittent la table ?


Les partenaires sociaux étaient-ils associés à ces négociations ? Avez-vous eu des contacts avec ces derniers en vue d’apaiser le climat social et de rassurer les investisseurs allemands ? Le cas échéant, quelles ont été les revendications des représentants des travailleurs ?


Enfin, une réunion a été évoquée le 16 mars en présence du Premier Ministre, mais il semblait que les représentants de l’entreprise allemande aient décliné l’information. Pouvez-vous confirmer ? Le dossier est-il définitivement clos ?

Je vous remercie d’avance.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO 

 

Madame la Députée, effectivement, c'est une triste nouvelle que d'apprendre qu'un investisseur renonce à s'implanter en Wallonie, surtout que ce sont près de deux années de travail intense, notamment de l'AWEx et de l'intercommunale.

Néanmoins, les autorités wallonnes n'ont pas à rougir de la gestion de ce dossier qui, jusqu'au bout, a fait l'objet d'un grand professionnalisme des acteurs, à savoir la commune, évidemment, l'intercommunale et l'AWEx.

Rappelons que le projet de centre de distribution a fait l'objet de tractations depuis deux ans. L'objectif était de créer un bâtiment de 100 000 mètres carrés sur quatre niveaux. Cet investissement aurait permis la création de
800 à 900 emplois avec une montée en puissance jusque 1 800 emplois.

Destiné à desservir la Belgique et la France, ce projet hors norme bénéficiait à Dour d'une localisation stratégique idéale, ce qui ne sera assurément pas le cas aux Pays-Bas, avec un rallongement des temps de parcours et d'acheminement des colis. C'est assez étonnant comme choix. D'ailleurs, longtemps le site de Dour était en concurrence avec un site dans le nord de la France pour, finalement, être tous les deux éliminés au bénéfice des Pays-Bas.
Dès 2016, par la voie de son intermédiaire immobilier, l'investisseur a pu compter sur la proactivité des services de la Région. Je me souviens notamment du sprint que nous avons dû mener pour délivrer le permis, un permis unique qui a été délivré en 61 jours, enquête incluse, et cetera. Nous avons fait preuve de proactivité sur le dossier en étant très rapides.

Un nouvel accès au site a été réalisé par la DGO1.
Nous avions déjà réalisé un accès au site au moyen de la création d'un rond-point pour un montant de 1 300 000 euros. Heureusement, le rond-point dessert aussi d'autres rues et cet accès au zoning servira à l'avenir.

Néanmoins, c'est un travail qui avait été réalisé au tout début de la demande de cette société. Le terrain est donc immédiatement accessible et équipé. Un complément de viabilisation est par ailleurs envisagé par l'IDEA pour permettre l'équipement complet du parc des Hauts-Pays sur 80 hectares.

Sur le plan urbanistique et infrastructurel, tous les signaux sont donc au vert pour l'accueil de grandes entreprises sur ce site. D'ailleurs, la société Punch, spécialisée dans les systèmes de transmission automobile, y projette la réalisation d'un investissement de 100 millions d'euros et la création de 500 emplois directs. C'est annonce que l'on a eue il y a quelques mois et qui doit aussi être concrétisée. On voit que ce grand site industriel disponible fait l'objet d'un certain nombre de convoitises.

Les éléments ayant fondé la décision de Zalando sont en réalité d'un autre ordre. Ils ont cité le coût de la main-d'œuvre – quand on y regarde de près, ce n'est pas évident que l'on soit beaucoup plus chers que les PaysBas
–, la rigidité de la législation sur le travail de nuit et de week-end, ainsi que le climat social. Ces motifs n'ont
pas davantage été étayés par Zalando qui refuse de s'expliquer sur le sujet. On a reçu un message très
laconique : « Voilà nos trois raisons ». Quand on demande si l'on peut discuter, cela s'arrête.

Comme souvent dans ce genre d'investissement, il y a une compétition internationale. Les négociations ont
été menées en toute confidentialité. Chose plus curieuse : à la demande expresse de l'investisseur, tous les acteurs politiques ont été écartés des discussions.
Plusieurs fois, lors des visites sur le site, l'AWEx a proposé que les politiques soient présents pour montrer tout le soutien au dossier. Le demandeur n'a jamaissouhaité que nous soyons présents, si bien qu'aucun contact direct de nature plus politique n'a pu être possible.
En suite de l'annonce brutale du refus et désireuse de plaider les atouts de la Belgique pour l'accueil de l'ecommerce, une proposition de rencontre au plus haut niveau des autorités belges a été soumise par l'IDEA.
Nous avons proposé un rendez-vous, c'était le vendredi après le Conseil des ministres, avec Charles Michel,
Kris Peeters, Pierre-Yves Jeholet et moi-même. Zalando a préféré décliner l'invitation sans autre forme
d'explication.
C'est un comportement pour le moins étrange parce que l'on voulait leur démontrer que, sur les trois points qu'ils mettaient en avant, nous avions des solutions et que l'implantation était beaucoup plus avantageuse que
celle aux Pays-Bas pour ce qui est du territoire à
desservir puisqu'il s'agit de desservir des clients de la Belgique et du nord de la France, entre Paris et la
Belgique.


Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Leur décision étant prise, il n'y a plus grand-chose à y faire.
Néanmoins, on peut espérer, puisque l'on a un terrain accessible et équipé, que vous pourrez attirer des
entreprises plus durables. Je ne suis pas fan de l'ecommerce.
On peut espérer tomber sur quelque chose de plus intéressant à terme. Le fait d'avoir démontré
votre efficacité, ce fameux « sprint permis », cela peut rester dans les mémoires en référence et enthousiasmer
d'autres investisseurs qui, encore une fois, seront plus adaptés à notre XXIe siècle dans le sens durable.
 

 

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