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La place des femmes dans la recherche

13 septembre 2015 | Question orale de M-D SIMONET au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,


Lors d’un « tweet » du 24 septembre dernier, vous mentionnez que seulement 30% des chercheurs sont des femmes et vous vous posiez la question d’un éventuel rééquilibrage.


La question mérite en effet d’être approfondie. L’ampleur des inégalités hommes-femmes dans la recherche a fait l’objet de plusieurs études. L’une d’elle a notamment été publiée par « Nature » le 11 décembre 2013 et montre cet élément que nous pourrions considérer comme contradictoire : « alors que, selon l'OCDE, dans de nombreux pays, la majorité des diplômés à l'université sont des jeunes femmes, ce sont les hommes qui dominent largement la production scientifique dans la plupart des pays, et notamment dans les pays les plus influents, les plus performants et les plus prolifiques en science ». L’étude prend à ce sujet plusieurs indicateurs et notamment les suivants :


- le ratio hommes/femmes dans les publications par pays ;
- le nombre d’article scientifique avec les femmes comme premier auteur ;
- le nombre de citations lorsque l’auteure est une femme.


Au-delà des publications scientifiques, l’étude montre que « les femmes ont du mal à obtenir ces places de choix dans les grands programmes scientifiques internationaux et qu'elles pâtissent d'un déficit de citations à l'étranger ». Cette situation est particulièrement préoccupante. En effet, nous assistons à un cercle vicieux dans la mesure où les citations entrent en ligne de compte dans l’évaluation des chercheurs que les inégalités ne peuvent donc qu’être renforcées en ralentissant les carrières des chercheuses et en renforçant le fameux « plafond de verre ».


Dans ce contexte, quelles sont les mesures que vous préconisez pour lutter contre ce plafond de verre et renforcer la place des femmes dans la recherche ?

Je vous remercie pour votre réponse.
 

Réponse du Ministre J-C Marcourt 

Madame la Députée, comme l'a expliqué ma collègue, Mme Simonis, au Parlement de la Fédération Wallonie-
Bruxelles mercredi dernier, trois mesures sont actuellement mises en oeuvre pour renforcer la place des femmes dans la recherche :
– la mise en place du comité Femmes et Science. Ce comité aura notamment pour mission de promouvoir et améliorer la participation équilibrée des femmes et des hommes aux carrières scientifiques et académiques, de
formuler des avis en matière de genre a l'attention des ministres en charge de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et du Droit des femmes ou encore de faciliter la mise en oeuvre des recommandations
concernant l'objectif d'égalité hommes-femmes de la Charte européenne du chercheur ;
– l'octroi d'une subvention de 150 000 euros aux six universités francophones et au Fonds de la recherche scientifique. Cet octroi s'inscrit dans le cadre de l'application de la Charte européenne du chercheur Euraxess. La subvention permettra la mise en place de personnes de contact concernant le genre dans les universités. Les missions de celles-ci, fixées par le comité Femmes et Science, sont au nombre de trois : informer, sensibiliser et mettre en réseau ;
– enfin, la dernière mesure vise le décret Genre de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Voté prochainement, il impulsera une intégration transversale de la question de genre et d'égalité homme-femme dans toutes les décisions prises en Fédération Wallonie-Bruxelles. Je vous rappelle également que mon homologue en charge de l'Égalité hommes-femmes en Wallonie coordonne le plan Gender qui s'inscrit de manière transversale dans toutes les politiques menées en Wallonie. Par ailleurs, j'ajouterai a ces trois mesures et a ce plan transversal une autre mesure. Cette mesure vise a financer, dans notre Région, des initiatives de promotion des métiers, des sciences et de la recherche auprès des jeunes. Pour 2015, un budget de 6 782 000 euros est
affecté a ces initiatives. Celles-ci touchent plus de 500 000 personnes sans distinction de genre. Parmi ces initiatives, la Région subventionne notamment le projet « La maison des Maths » de l'ASBL Entr'aide a Quaregnon qui propose des activités scientifiques, notamment a destination des jeunes filles. Plus récemment, j'ai renouvelé le financement du spectacle C'est pas sorcier, sur le thème des nouveaux matériaux, au Country Hall de Liège ; il s'agit de la quatrième édition. Vendredi dernier, plus de 2 000 personnes ont ainsi participé a un show scientifique en présence d'animateurs connus : Fred et Sabine, la Voix et différents acteurs de la recherche en Wallonie dont le vice-recteur a la recherche de l'Université de Liège. Tout est donc mis en oeuvre afin de susciter auprès des jeunes l'envie de réaliser une carrière scientifique. Tout est également mis en oeuvre afin de lutter contre les discriminations de genre entre scientifiques. C'est un élément important, il faut briser ce plafond de verre qui existe et qui fait en sorte que les filles sont majoritaires dans les auditoires et perdent cette majorité pour devenir une minorité au sommet de la pyramide – si l'on considère que le rectorat et le sommet de la pyramide – pour être un accident de l'histoire. Cette évolution est un enjeu essentiel sur l'égalité hommes-femmes dans notre société.

Réplique de la Député M-D Simonet

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse complète. Effectivement, la lutte en faveur de l'égalité des genres concerne tous les ministres du Gouvernement, toutes les compétences – l'enseignement supérieur trèscertainement, et vous y avez fait allusion. Des comités comme le comité Femmes et Science sont de nature a participer a un certain rééquilibrage. Le fait de donner le goût aux jeunes filles, aux jeunes femmes, vers des métiers traditionnellement peut-être plus réservés aux hommes, culturellement en tout cas,
sont des éléments positifs. Nous avons une jeune chercheuse, Yaël Nazé, qui est une astrophysicienne de talent, qui écrit des livres et qui donne cette envie. Pouvoir mettre en évidence aussi le success-story des femmes qui s'investissent est un élément positif. C'est une thématique, malgré les croisements des plans de ce que vous venez d'expliquer, qui mérite d'être mise régulièrement sur la table de la réflexion pour voir si les mesures – et c'est de longue haleine bien sûr – atteignent les objectifs que vous vous êtes fixés. Je vous
remercie en tout cas des efforts déployés dans ce sens.

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