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La promotion des vitrines web en région wallonne

24 février 2015| Question orale de F. DESQUESNES au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Depuis plusieurs années, la Wallonie incite les entreprises à se promouvoir sur le net.
Un régime d’aide à d’ailleurs été mis en place via l’AWEX.


Ainsi, les PME wallonnes peuvent solliciter une prime qui peut aller jusqu’à 50% des coûts de réalisation d’outils promotionnels dont le site web, à condition que ces dépenses atteignent au maximum 10.000 €.
M. le Ministre, quelle évaluation avez-vous faite concernant l’efficacité de ces dispositions ?
Est-ce une mesure que vous entendez prolonger dans le cadre du nouveau Plan Marshall 4.0 ?
 

Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

 

Monsieur le Député, l'AWEx gère, depuis plus de 15 ans, le programme « Cartes de visite d'entreprises » qui prévoit une intervention de 50 % de l'AWEx dans les frais de réalisation des supports de promotion des exportateurs wallons afin de les aider dans le marketing international.
 

 

Ce programme propose une intervention financière répartie en trois enveloppes cumulables. D'abord, l'impression de brochures avec un plafond de 5 000 euros. La création de sites internet et/ou de vidéos avec un plafond de 10 000 euros et l'insertion publicitaire dans des magazines professionnels édités et distribués à l'étranger avec un plafond de 10 000 euros.
 

Depuis la création du programme, les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement évolués, les coûts de création d'un site ont diminué de manière conséquente.
 

 

L'enjeu actuel pour les exportateurs dans le domaine de l'Internet tient dans l'exploitation des multiples
ressources offertes par le Web 2.0 pour cibler avec précision des clients étrangers de manière attractive.
 

L'AWEx s'associe à la politique de soutien au secteur numérique sur son volet international. Ce secteur fera d'ailleurs l'objet d'un focus particulier dans son programme d'action 2016 qui est actuellement en
préparation.
 

 

L'AWEx est en outre très concernée par la simplification des programmes des aides à destination des entrepreneurs. Elle est impliquée dans les projets visant à rendre les incitants financiers plus lisibles et
plus transparents. Ainsi, au regard des compétences dévolues à l'AIE et à sa filiale, l'Agence du numérique,
et compte tenu de l'aide alternative proposée par ces organismes spécialisés pour la création de sites internet, il est prévu d'offrir une aide unique à la création de sites internet au travers du seul mécanisme de la prime ebusiness.
Cette mesure répond, en outre, à une préoccupation de performances et de bonne gestion financière de nos budgets.
 

L'AWEx souhaite, pour sa part, se reconcentrer sur son core business, l'exportation, c'est pourquoi elle a
introduit plusieurs projets dans le cadre du Plan Marshall 4.0 dont un projet d'accompagnement de ses
clients par la sensibilisation et la stimulation à l' ecommerce comme outil de pénétration du marché
export.
 

 

Je reviens alors à la première question qui se base sur le dernier baromètre des TIC.
 

L'Agence du numérique s'est intéressée spécifiquement au développement de l'e-commerce en Wallonie. Toutes les informations se trouvent sur son site.
 

 

L'agence a identifié 10 % d'entreprises wallonnes vendant en ligne. C'est un petit point de mieux qu'en
2012.
 

Il n'est pas aisé pour une entreprise, de répondre à toutes les exigences des cyberconsommateurs. Notre
marché est petit, de même que la taille de ses entreprises. Les acteurs belges de l'e-commerce n'ont pas les moyens de rivaliser avec les grandes enseignes généralistes.
 

 

Cela se marque particulièrement au niveau du prix du transport et de la gestion de la logistique. Le coût de
ces deux postes est plus que jamais hors de portée des PME qui veulent se lancer dans l'e-commerce. De plus, nos PME n'ont pas toujours la culture du partenariat qui leur permettrait de grouper leurs volumes pour obtenir des prix abordables en la matière.
 

Enfin, le tableau de bord de la stratégie numérique de l'UE pour 2015 montre que la Belgique n'est pas une
exception en ce qui concerne la difficulté de ses entreprises à vendre en ligne. En effet, l'ensemble des
petites entreprises européennes est à la traîne en matière d'e-commerce, puisque seulement 14 % vendent en ligne alors que l'objectif de l'Union pour 2015 était de 33 %
 

 

L'Agence du numérique a demandé aux 90 % d'entreprises wallonnes ne vendant pas en ligne les
raisons de ce choix. L'inutilité perçue de la vente en ligne par rapport à l'activité de l'entreprise reste un frein majeur. Le travail de sensibilisation des dirigeants d'entreprise au potentiel des TIC en matière de
développement du chiffre d'affaires et de la productivité reste un élément indispensable.
 

Les freins évoqués par les entreprises sont les suivants :
– pas de nécessité d'accroître la visibilité de l'entreprise ;
– offre de produits et services sur mesure ou alors périssables inadaptés à la vente en ligne ;
– problèmes logistiques liés à l'e-commerce ;
– coût d'un bon site de vente en ligne ;
– coût de la réorganisation du travail à cause du site ;
– déjà suffisamment de commandes en cours ;
– difficulté à gérer les retours de marchandises ;
– manque de confiance dans la sécurité des paiements électroniques ;
– concurrence entre les magasins et le site ;
– difficulté de trouver des partenaires dans le cadre des projets d'e-commerce.
 

 

À ces freins perçus, on peut également ajouter des obstacles structurels et économiques au commerce
électronique en Wallonie :
– la petite taille des entreprises ;
– le degré moyen de technophilie des principaux secteurs de l'économie ;
– la volonté d'une partie des TPE de conserver le même niveau de taille et de volume de clientèle, pour ne pas être confrontées aux difficultés de croissance d'une entreprise ;
– la vente en ligne de produits locaux se fait souvent soit directement via les sites des producteurs, soit via des plateformes de ventes en ligne.
 

En Wallonie, plusieurs initiatives de vente en ligne de produits locaux, la plupart alimentaires, existent :
Made In BW, La Grelinette, CPL Promogest, Paysans-Artisans, et cetera. Le développement de ces plateformes de vente en ligne se frotte souvent à des problématiques de logistique.
 

 

À côté de ces plateformes de ventes, il existe également des initiatives telles que Local Eat, TerroirLux.be, circuit-court.be qui font du référencement des circuits courts et des producteurs locaux.
 

Le Centre de référence des circuits courts de l'Agence de l'entreprise et l'innovation a réalisé une capsule sur Topino, qui est une plateforme de vente en ligne de produits locaux, visant à susciter l'envie chez des entrepreneurs de travailler en circuits courts. Cette dernière sera disponible dans les prochaines semaines.
 

 

Venons-en au programme « Dynamisation commerce » mené par l'Agence pour l'entreprise et l'innovation.
 

Les ateliers thématiques organisés en 2014 ont regroupé 651 participations représentant un peu plus de
430 commerces répartis sur l'ensemble du territoire.
Deux grandes thématiques ont été abordées :
– l'aménagement du point de vente, pour lequel 12 ateliers regroupant un total de 327 participants ont été organisés ;
– le Web, pour laquelle 11 ateliers regroupant un total de 324 participants ont été organisés.
 

 

Au-delà de ces deux ateliers thématiques, 32 audits personnalisés du point de vente des commerçants ayant participé à des ateliers ont été commandés et réalisés.
 

Par ailleurs, il faut également mentionner qu'en 2013 et en 2014, l'Agence du numérique s'est largement
investie dans un partenariat avec l'UCM dans le cadre d'une action de sensibilisation pour le développement de l'e-commerce chez les indépendants et dans les TPE/PME, les AfterWorks de l'UCM.
 

 

De nombreux ateliers et conférences ont été organisés aux quatre coins de la Wallonie, et notamment
à Tournai, Liège, Bastogne, Saintes, Nivelles, Mons, Wavre, Jodoigne, Visé, Namur, Limelette, Hannut,
Sambreville. L'Agence du numérique les a tous animés, essentiellement en soirée afin de toucher le public le
plus large possible et plusieurs centaines de participants y ont assisté.
 

L'un des messages clés était de sensibiliser ce public particulier que l'Internet et plus particulièrement le
marketing digital n'est pas uniquement réservé qu'aux entreprises qui pratiquent l'e-commerce, c'est-à-dire qui vendent en ligne.
 

 

L'Agence du numérique a largement insisté sur le phénomène de ROPO, soit resarch online, purchase offline, qui illustre le fait que ne pas être visible en ligne revient pour un commerce traditionnel, même de
proximité, à fermer son magasin physique. Mais elle a également encouragé ces mêmes commerçants à se
lancer dans l'e-commerce, notamment via la mise en lumière de plusieurs success stories d'e-commerçants
wallons.
 

Dans le cadre de la nouvelle organisation de l'Agence pour l'entreprise et l'innovation et sa filiale l'Agence du numérique, il conviendra d'examiner les possibilités de mise en commun de ces deux initiatives afin de donner une plus grande cohérence au soutien des commerçants en matière d'e-commerce.
 

Voilà ce que je voulais répondre, Monsieur le Président.
 

 

Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Merci, Monsieur le Ministre pour la réponse longue et circonstanciée.
 

 

Deux éléments. D'abord me féliciter du fait de la simplification des primes et qu'effectivement l'AWEx puisse se recentrer sur son métier de base et que les aides au développement de plateformes internet soient
maintenant simplifiées, d'une part. L'autre élément, si j'ai bien compris, Monsieur le Ministre, entre les lignes
finales de sa réponse, c'est qu'a priori la mesure sera poursuivie, avec sans doute une évaluation, une
adaptation légère.
 

Nous sommes bien d'accord que la nécessité de renforcer davantage les entreprises à être présentes sur
l'Internet, même si elles doivent faire de l'e-commerce, est une dynamique importante pour les commerces
physiques, d'une part, et, d'autre part, cela peut être aussi pour certains d'entre eux, une étape intermédiaire vers le développement de l'e-commerce sur lequel nous sommes encore en deçà des objectifs, comme les autres pays et régions d'Europe.


 

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