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La révolution numérique au sein des entreprises et la pénurie de main d’œuvre spécialisée dans le domaine des technologies et de l’information

27 mars 2018| Question orale de M-D SIMONET au Ministre JEHOLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Une récente enquête de Koen De Leus, économiste de BNP Paribas, réalisée auprès de 31 sociétés cotées en Bourse révèle que 33% des entreprises se sentent mal préparées à la révolution numérique.
L’enquête nous apprend également que « trois quarts des entreprises ont engagé davantage de personnel formé en technologies de l’information IT au cours des deux dernières années et qu’une même proportion continuera à le faire ».

Or, sachant que nous accusons déjà une pénurie pour les profils « IT », cette évolution dans les profils de recrutement implique que des efforts doivent être entrepris afin de mener une politique plus proactive pour la formation dan le domaine IT. Par ailleurs, l’économiste préconise de déployer des efforts en matière de formation continue pour réorienter les compétences du personnel pour les nouveaux métiers que va engendrer la digitalisation.

Face à cette évolution et à la nécessité de prendre en compte ces besoins de formations dans le domaine numérique, quelles sont les mesures que vous préconisez afin d’éviter à terme une accentuation d’une pénurie du personnel dans ce domaine?

Je vous remercie pour votre réponse

 

Réponse du Ministre JEHOLET 

 

Madame la Députée, le constat que vous évoquez n'est pas restreint aux grandes sociétés cotées en Bourse mais peut être généralisé à l'ensemble du tissu économique wallon, on est bien d'accord. Déjà en 2016, le baromètre wallon consacré à la maturité numérique des entreprises mettait en lumière deux faiblesses importantes de nos entreprises, par rapport à la transformation numérique.

Un, c'est le manque d'automatisation des processus de travail relatif à la facturation, la gestion de la relation
client, l'approvisionnement et le traitement des commandes et achats électroniques. Je fais une petite parenthèse, ce n'est pas uniquement les entreprises, nos administrations aussi. J'ai eu l'occasion d'aller à
Bruxelles à la remise des prix des entreprises publiques et, notamment, par rapport à la digitalisation. Quand j'ai
vu l'administration des finances et du budget flamande et la digitalisation de l'enrôlement des taxes régionales
flamandes, je dois bien vous avouer que j'ai eu un petit pincement au cœur quand je vois où l'on en est ici. Je
pense que l'on a aussi un travail à faire au niveau de nos administrations, qu'il y a cette volonté, que l'on en est
conscients et que l'on veut accélérer le mouvement par rapport aux administrations.

Deux, dans le baromètre, le deuxième point porte sur un manque de digitalisation de la relation aux clients et
aux partenaires commerciaux. Seuls 20 % des entreprises wallonnes exportent, 15 % vendent en ligne tandis que 12 % font de l'e-business avec leurs partenaires. Cela a évidemment un peu augmenté puisque l'on était en 2016 et, vous allez me dire, fort heureusement.

À l'exception de certains secteurs de pointe – industrie 4.0, biopharma, l'industrie automobile ou le secteur des TIC – la majeure partie des entreprises wallonnes accusent un retard de maturité numérique important et est confrontée à une pénurie de profils qualifiés par rapport à la digitalisation. C'est pourquoi il est important de travailler pour accélérer la transformation numérique des entreprises wallonnes.
Bien souvent, dans des entreprises, dans beaucoup d'entreprises, sur le terrain, on nous dit qu'il manque des
ouvriers numériques. Des ouvriers numériques, c'est avoir quelques notions du numérique ou en matière
digitale, un peu connaître l'anglais, avoir des connaissances de base en anglais. C'est ce que certaines entreprises recherchent le plus aujourd'hui.

Les nouveaux chiffres du baromètre 2018, en cours d'analyse, confirment malgré tout cette situation.
Quelques 15 % des entreprises régionales comptent au moins un spécialiste du numérique en interne et à peine
9 % déclarent avoir formé au moins un de leurs collaborateurs dans une matière numérique en 2017.
Nous constatons également que les 85 % d'entreprises qui n'ont pas de spécialiste IT en interne sont nombreuses. Elles sont 39 % à recourir aux compétences numériques d'un collaborateur un peu plus technophile que les autres pour la maintenance de l'infrastructure, le support des logiciels et la sécurisation des données. Par ailleurs, selon 30 % d'entre elles déclarent une sous-traitance des questions numériques auprès de professionnels qualifiés en la matière.

Il y a des initiatives qui sont prises. Je citerai aussi Made Different qui est une initiative au départ prise par Agoria, qui a été généralisée à l'ensemble des entreprises avec l'Agence du numérique. Ils organisaient une manifestation qui a récolté un beau succès la semaine dernière, avec près de 500 entreprises où l'on voit vraiment la prise de conscience des entreprises par rapport au numérique et, en quelque sorte, une chaîne de
valeurs. Je veux dire par là que les entreprises ne doivent pas nécessairement avoir la compétence en interne, mais faire appel à des start-up, à des jeunes entreprises spécialisées dans le développement numérique qui accompagne des PME ou des entreprises.
Ce sont des synergies qui sont vraiment à encourager.

Pour remédier à cette situation, plusieurs pistes sont suivies au niveau régional.
La première concerne l’ensemble de la population wallonne, d’une part, via l’éducation dès le plus jeune âge au numérique. On a déjà eu l’occasion de discuter du plan de l’école numérique ainsi que le programme WallCode sur lesquels nous échangeons régulièrement dans cette commission et avec vous, notamment.

D’autre part, via la lutte contre la fracture numérique qui touche les personnes peu qualifiées et/ou isolées ou
personnes âgées ou socialement défavorisées.

Une autre piste concerne les acteurs wallons actifs dans la formation professionnelle. Le FOREm, ainsi que les quatre centres de compétences numériques wallons travaillent à redéfinir leur offre de formations en tenant
compte des nouveaux métiers liés au numérique et de l’impact du numérique sur les métiers traditionnels.

Prenez, à nouveau, l’exemple du centre de formations et de compétences en construction hier, on voit que dans toute une série de formations, on intègre des tablettes par rapport à chaque machine, la numérisation de certaines machines. Il y a donc un travail qui doit se faire aussi au niveau de la formation.

Enfin, je l’ai dit, la sensibilisation des entreprises. Il faut qu’elles investissent massivement dans la formation
continue de leurs travailleurs pour maintenir leur employabilité et leur efficacité dans une économie digitalisée. C’est essentiel si ces entreprises veulent rester compétitives aussi par rapport à la concurrence.

Il y a beaucoup d’exemples de réussite où des entreprises ont pris le train du numérique tôt et sont en croissance aujourd’hui. Elles ont pu être plus compétitives par rapport à des entreprises extérieures.

À ce jour, à peine 16 % de nos entreprises ont un plan de formations établi tenant compte des nouveaux enjeux numériques, la formation étant encore trop souvent considérée comme un centre de coûts, ce qui la rend non prioritaire dans la stratégie des entreprises.

Outre les campagnes de sensibilisation en la matière organisée par l’ADN – l’Agence du numérique, je vous en parlais tout à l’heure –, des outils d’autodiagnostic, visant à évaluer le niveau de maturité numérique des entreprises, sont renseignés. Ils débouchent sur des conseils concrets et réalisables, compte tenu des résultats obtenus.

En outre, le mécanisme des chèques-entreprises comporte également une offre « transformation digitale » qui comporte un volet formation.

Enfin, il faut également impliquer les fédérations professionnelles dans les questions de formation en matière de numérique. C’est avec leur concours, seulement, que nous pourrons identifier des besoins transversaux et mutualiser l’effort de formation.

C’est indispensable dans une économie où 94 % des entreprises emploient – rappelons-le – moins de 10 travailleurs.


Réplique de la Députée SIMONET

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour votre réponse qui est une analyse complète des différentes facettes sur lesquelles il faut être actifs, d’une part, sensibiliser nos entreprises à être actives de manière numérique.

Il faut aussi – vous l’avez rappelé – avec les acteurs de la formation revoir les offres de formation. Les ouvriers numériques, cela vaut dans le secteur de l’automobile, dans le secteur de la construction et dans, finalement, de plus en plus de secteurs, presque tous les secteurs.

Il faut, aussi, peut-être que nos entreprises en synergie investissent dans la formation de leurs employés ou membres du personnel.

Les chèques-entreprises, il y en a pour la formation. Vous avez terminé votre réponse en évoquant ces outils.
Ce sont souvent des outils assez souples, normalement faciles à employer et qui sont, en plus, appréciés par les
entreprises pour leur souplesse.

Cela, je crois que ce sont des outils à mettre, certainement, en évidence.

Je vous remercie.


 

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