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La santé bucco-dentaire des wallons

18 avril 2017 | Question orale de C. LEAL-LOPEZ au Ministre PREVOT - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,

Le manque de médecins généralistes en certains endroits de Wallonie est connu de tous. Mais il faut rappeler que cette réalité vaut aussi pour les dentistes…

Et au-delà de l'absence de suffisamment de dentistes sur l'ensemble du territoire, il y a une grande difficulté, c'est celle de l'accessibilité aux soins dentaires !

La journée mondiale de la santé bucco-dentaire s’est tenue le 20 mars dernier.

Consulter le dentiste au moins une fois par an est recommandé pour effectuer des soins courants, détecter d’éventuels lésions et éviter aussi un remboursement moindre pour divers soins dentaires l’année suivante.

Même si cette compétence relève encore du fédéral, pour des raisons autant institutionnelles que pratiques, s'agissant du lien financier avec l'INAMI, il n’en demeure pas moins que, suivant les chiffres publiés récemment par la Mutualité chrétienne, seuls 42,3% des adultes ont bénéficié d’au moins une prestation en dentisterie en 2016. Ce résultat est moins bon qu’en 2015, où 44,1% des adultes s’étaient rendu chez leur dentiste.

Pour la Wallonie, on apprend que c’est dans les provinces du Luxembourg (58%) et du Hainaut (56%), et ensuite de Namur (53%) que les enfants et adultes vont le moins chez le dentiste…

Les Provinces de Liège et du Brabant wallon font bien mieux, avec respectivement 49% et 48%.

Monsieur le Ministre, comment expliquer ces mauvais résultats dans certaines de nos provinces ? Disposez-vous d’une marge de manœuvre, en matière de prévention, pour inciter les Wallons à visiter davantage leur dentiste, sachant que la santé bucco-dentaire a un impact très important sur l’état général d’une personne et sur sa qualité de la vie !


Je vous remercie

 

Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, le trajet de soins buccaux a pour but d'améliorer la santé bucco-dentaire de la population
belge. Celui-ci a été introduit en 2015 dans le remboursement des soins dentaires, afin d'inciter les adultes à consulter régulièrement le dentiste. Ce trajet implique que pour la plupart des soins dentaires, le remboursement est moindre lorsqu'on n'a pas bénéficié d'une prestation en dentisterie durant l'année civile qui précède.

Je vais répondre à vos questions, Madame Leal Lopez, mais comme il était prévu que votre collègue, Mme Durenne, me questionne sur le même sujet, elle pourra trouver dans le compte rendu intégral la réponse aux questions qu'elle souhaitait me poser, puisque je vais également vous les livrer.

D'après l'analyse de la Mutualité chrétienne, seuls 42,6 % des adultes ont bénéficié d'au moins une prestation en dentisterie en 2016, contre 44,1 % en 2015. Toutefois, la population a été informée de l'importance de consulter le dentiste en 2016 pour éviter un remboursement moindre pour la plupart des soins dentaires en 2017. Ceci met en évidence le fait qu'il n'est pas suffisant de rendre des soins de santé ou des consultations de prévention gratuits pour que l'ensemble de la population en bénéficie.

Il est important d'analyser l'ensemble des déterminants de la santé pour comprendre les raisons de non-recours et a fortiori les conditions de vie : manque de temps, stress, isolement, mauvaise estime de soi et j'en passe. C'est donc un travail de fond qui doit être mis en place pour que la culture de l'acte de prévention pénètre l'ensemble des couches sociales de notre population. Le médecin généraliste joue un rôle pivot, ainsi que les acteurs sociaux, dans cette évolution de la culture, au même titre que les lieux d'accueil ou de scolarité et tout ce qui touche à la prise en compte des déterminants de la santé.

La santé bucco-dentaire est d'ailleurs un des domaines de la santé où les inégalités sociales sont les plus importantes. En tant que ministre de la Santé et de l'Action sociale, il m'importe de lutter contre ces inégalités sociales de santé et de veiller à l'accessibilité des soins de qualité pour tous.

Pour ce faire, le Plan de prévention et de promotion de la santé, qui a été approuvé, dans son architecture en tout cas, par le Gouvernement wallon le 16 février dernier, a mis la lutte contre les inégalités sociales de santé comme principal objectif stratégique transversal.
Il est demandé que chaque opérateur établisse des stratégies d'approche des publics précarisés.

En outre, ce plan permet aussi d'agir sur certains comportements, notamment les habitudes et les attitudes
alimentaires ou les assuétudes, telles que l'alcool ou le tabac, qui sont également néfastes pour la santé buccodentaire.
En effet, une bonne hygiène bucco-dentaire permet d'éviter une série de problèmes tels que les caries, l'érosion, les gingivites et les problèmes parodontaux. L'hygiène bucco-dentaire ayant également un impact sur la santé de manière générale, la prévention en ce domaine me semble indispensable.

Par ailleurs, la perte des dents et la mauvaise santé bucco-dentaire sont fréquentes chez nos aînés, particulièrement chez les personnes âgées institutionnalisées. Cela réduit le potentiel masticatoire et influence le type d'alimentation en favorisant les régimes pauvres en fruits, fibres et protéines et riches en hydrates de carbone. Cela a donc un impact direct sur les apports nutritionnels, mais aussi sur le confort et le bien-être des personnes.

Cet aspect est discuté dans le cadre de l'axe « Alimentation, activité physique et nutrition des aînés » pour en dégager les actions concrètes. Les inégalités de prise en charge tout au long de la vie amènent vers un niveau de dégradation important à la vieillesse et les soins sont parfois inaccessibles financièrement pour certaines personnes âgées.

L'axe « Alimentation, activité physique et lutte contre la sédentarité » du Plan de prévention et de promotion de la santé » pourra, par exemple, développer une mesure permettant l'améliorer de l'état buccodentaire des résidents des maisons de repos en sensibilisant le personnel à la promotion et au maintien d'une bonne hygiène dentaire, en favorisant le déplacement des dentistes vers les institutions.

Il est également indispensable que les enfants soient sensibilisés à l'hygiène bucco-dentaire dès le plus jeune âge. Pour ce faire, les services de promotion de la santé à l'école doivent jouer un rôle actif dans ce domaine en
encourageant l'accès à l'eau dans les écoles, les collations saines et en s'assurant que les jeunes soient pris en charge par les professionnels de la santé buccodentaire.
Notre système de soins de santé garantit, je le rappelle, la gratuité des soins dentaires pour les jeunes de moins de 18 ans.

Comme j'ai déjà pu l'expliquer, il est évident que des synergies doivent être créées, notamment avec Mme Greoli, ministre de l'Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles, afin que les mesures qui seront prises dans le Plan de prévention soient cohérentes et complémentaires. À cet effet, les contacts entre nos deux cabinets sont réguliers.

En outre, l'administration de la Région wallonne et l'ONE, sur base d'une convention, développent des partenariats, favorisent la complémentarité des mesures, mettent en place des stratégies et échangent des informations dans différents domaines, dont celui de la santé.

L'hygiène bucco-dentaire est également une des thématiques abordées dans le protocole d'accord prévention dans le cadre de la conférence interministérielle Santé publique. Un groupe de travail composé des administrations de toutes les entités du pays est mis en place, afin d'opérationnaliser l'amélioration de la santé bucco-dentaire, en menant simultanément aux différents niveaux de pouvoir des actions qui se renforcent mutuellement.

Je terminerai en soulignant que différents opérateurs, notamment les centres locaux de promotion de la santé,
financés par la Wallonie, assurent déjà des missions de promotion de la santé, notamment en matière d'hygiène
bucco-dentaire, mais aussi en matière de lutte contre le tabac, l'alcool et l'alimentation déséquilibrée.


Réplique de la Députée C. LEAL LOPEZ

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse bien étayée et très complète.
On attend impatiemment le Plan de prévention et de promotion de santé puisqu'il englobe énormément de choses. J'apprécie ce qui est souligné par rapport aux seniors et l'axe « Alimentation » pour les aînés qui sera, là aussi, un soutien au niveau de la prévention. On se rend compte que les enfants fréquentent moins les dentistes et qu'il y a aussi ce problème d'équité. Là aussi, Monsieur le Ministre, vous l'avez souligné, il y aura une réflexion tandis qu'il y a également un protocole d'accord et un groupe de travail. Nous attendrons les résultats de ce groupe de travail.
 

 

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