La stratégie des pôles de compétitivité

Monsieur le Ministre,

Voilà dix ans que les pôles de compétitivité ont été lancés ; voilà donc dix ans que nous insistons sur toute la pertinence de cette stratégie. Aujourd’hui, les chiffres démontrent la valeur ajoutée qu’ils apportent : en une décennie, 12.000 emplois créés, 198 projets de recherche et développement labellisés, 222 millions d’euros de financement privé et 493 millions d’euros de financement public.
Aujourd’hui, personne, je pense, ne remettra profondément en cause le mécanisme-même qui, je le répète, fait ses preuves, est également reconnu internationalement et est mis en avant comme catalyseur par différentes entreprises wallonnes.

Toutefois, çà et là, différents acteurs émettent des propositions les concernant. Ainsi, dans les recommandations dévoilées fin janvier par le Conseil des PME, on en trouve une relative aux pôles de compétitivité, intitulée « augmenter la pénétration des pôles de compétitivité ».
Concrètement, trois recommandations ont particulièrement trait à la stratégie « communication » autour des pôles :
- Créer une dynamique de communication « corporate » pour les six Pôles,
- Sensibiliser les opérateurs publiques/prescripteurs via des journées « Pôles »,
- Mettre en avant le rôle d’orientation des Pôles au niveau des outils wallons.
La dernière recommandation formulée par le Conseil des PME est quant à elle de simplifier les procédures de sélection et de reporting des appels à projets afin de diminuer la charge administrative des PME et de leur en faciliter l’accès.

Monsieur le Ministre, sachant que ces mesures sont avancées comme « prioritaires » par le Conseil des PME, pouvez-vous faire le point sur ces deux aspects ?
Quels sont les évènements prévus en termes de sensibilisation sur les Pôles cette année ?
Quid des procédures de sélection ? Une simplification est-elle envisagée ?

D’avance, je vous remercie.

Réponse du Ministre JC MARCOURT 

Madame la Députée, permettez-moi de vous renvoyer à tout ce que je viens de dire sur le plan PME et aux questions de vos collègues pour ne pas allonger les débats.

Mais les mesures liées à l'innovation, plébiscitées par le Conseil des PME, tendent vers un objectif : améliorer la traduction des résultats de la recherche en création d'emplois et de valeur ajoutée.

C'est également cet objectif qui est poursuivi par la Région dans le cadre de la réforme de la recherche.
Cette réforme se fonde notamment sur la simplification des appels à projets et sur le transfert de la propriété
intellectuelle des universités vers le tissu économique.

L'objectif de notre législature, tel qu'approuvé par le Conseil des ministres du 29 mai 2015, sera de faire évoluer tant les outils d'innovation que le mode de fonctionnement de l'ensemble des acteurs du système régional d'innovation. Pour ce faire, il s'agit d'impulser et valoriser de nouvelles dynamiques de collaboration et d'interaction entre acteurs.

Je rappelle également que le 3 décembre 2015 ont été approuvés par le Conseil :
– le volet opérationnel relatif aux universités ;
– la fusion de plusieurs organismes d'animation économique ;
– l'évolution du mode de fonctionnement des interfaces universitaires.

Sur base des recommandations du Conseil des PME, je vais maintenant établir ma feuille de route, que je ne
manquerai pas de venir vous présenter. Mais il est clair que je devrai envoyer aux pôles de compétitivité le
rapport du Conseil des PME, de manière à obtenir leur remarque pour ce qui relève de leur compétence.

Réplique de la Députée M.-M. SCHYNS

C'est vrai que le rapport est sorti fin janvier. Cela peut être plus qu'intéressant d'avoir l'avis des pôles sur les recommandations en question et de voir comment on peut les mettre en œuvre. Je reviendrai avec ces différents points. Je note évidemment aussi toute la question de la réforme de la recherche et la volonté de simplifier les appels.

Là aussi, peut-être que je me permettrai de revenir avec des questions plus ciblées sur le sujet de la simplification.