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La vente directe de viande à la ferme

5 novembre 2018 | Question orale Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Les crises alimentaires des dernières années ont générées un important intérêt du public pour le retour aux circuits courts et à la vente directe dans les exploitations. C’est également un choix vers lequel se tournent de plus en plus de producteurs qui souhaitent retrouver un lien direct avec les consommateurs et miser sur la qualité de leurs produits et leur savoir-faire.

Grâce au soutien des pouvoirs publics, de nombreux exploitants proposent désormais de vendre en direct leurs productions aux consommateurs. Toutefois, les investissements à consentir varient fortement en fonction du type de produits proposés. La vente de viande (bovine, porcine ou caprine) nécessite des investissements particulièrement conséquents afin de respecter les réglementations en vigueur, notamment celle relavant de la sécurité de la chaine alimentaire.
Si l’option des halls relais existe, elle est plus compliquée pour permettre la vente de viande.

Monsieur le Ministre :

- Combien d’éleveurs wallons, porcins, bovins ou avicoles, pratiquent-ils la vente de viande dans leur ferme ?
- Pouvez-vous faire le point sur les aides, ADISA et autres, existantes pour soutenir ces investissements et en particulier la vente directe de viande ? Quels sont précisément les taux d’aide possible et les plafonds, pour un agriculteur seul et pour un groupe d’agriculteurs réunis en SCTC ?
- Au vu de l’importance des investissements et de la nécessité d’encourager les ventes directes et le développement de circuit, notamment dans le secteur de la viande, ne conviendrait-il pas de renforcer les aides dans le cas de vente directe de viande ? Le PWDR actuel permet-il de renforcer le soutien à ces investissements de production en circuits courts (frigos, salle de découpe, etc.) ou doit-il être modifié?
- L’abattage à la ferme est également une technique qui permettrait de renforcer la filière de viande en circuits courts, de soutenir les éleveurs qui s’engagent dans cette voie et d’améliorer le bien-être animal (moindre stress). La faisabilité d’une telle initiative a-t-elle déjà été étudiée ?


Je remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour ses réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, comme je l’ai mentionné, le 1er octobre, en réponse aux questions orales de MM. Denis, Arens et Puget sur le même thème, notre énergie doit aujourd’hui être orientée vers des solutions locales de mise en place de petites unités d’abattage à la ferme ou d’unités mobiles. Celles-ci sont envisageables dans le cadre des différentes législations actuelles, comme cela a été confirmé par les représentants de l’AFSCA.

Pour que ces solutions voient le jour, il faut que des opérateurs s’investissent dans des projets dont la rentabilité et le plan financier garantiront la durabilité. Ces opérateurs peuvent être des éleveurs, des coopératives ou des pouvoirs locaux.

L’appel à projets « halls relais agricoles », que j’ai lancé le 3 septembre dernier, représente une opportunité d’aider financièrement ces investissements. Lors d’une séance de présentation de cet appel à projets à Beez, plus de 80 participants étaient présents.

Nos organismes d’encadrement, tels que le Collège des producteurs ou DiversiFerm, ainsi que mes services restent bien sûr disponibles pour évaluer toutes les pistes de soutien à ces initiatives.

La vente de viande directement à la ferme, vous le savez, revêt différentes formes.

Certains éleveurs utilisent les services d’un boucher qui preste dans une salle de découpe et d’emballage et qui prépare les colis selon les souhaits préformulés des clients. Cette formule nécessite peu d’investissement, la viande nue n’étant pas manipulée à la ferme.

D’autres éleveurs optent pour un service plus complet in situ, ce qui nécessite la présence d’infrastructures spécifiques.

Les éleveurs peuvent faire appel aux aides aux investissements. À ce jour, 30 dossiers de transformation « diversification agricole » ont été engagés entre octobre 2015 et juin 2018, dont un tiers concernait la filière viandeuse. Dix-neuf dossiers de vente directe « diversification agricole » ont également été engagés, dont trois concernaient des boucheries à la ferme. Deux dossiers de construction ont été recensés, un avec une salle de découpe et un autre avec des locaux de boucherie.

Les agriculteurs ont droit à 200 000 euros d’aide pour toute la période de programmation, donc 2014 à 2020. Pour chaque investissement, le pourcentage d’aide peut varier de 10 % à 40 %. Pour les demandeurs de type société coopérative de transformation et de commercialisation, le plafond est de 500 000 euros. Les installations frigorifiques indispensables pour ces projets bénéficient, quant à elles, d’une majoration de 20 % de l’aide. 

 

Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Je remercie M. le Ministre pour les réponses fournies, particulièrement en ce qui concerne le nombre d’éleveurs du secteur de la viande aujourd’hui qui a réalisé des dossiers d’investissement depuis maintenant quatre années. Je note que seulement dix concernent la viande, ce qui semble être une proportion, un nombre absolu, relativement faible. Cela veut dire deux ou trois dossiers par an, alors que l'on a des milliers d’éleveurs chez nous en Wallonie et que nombre d’entre eux souhaitent aller de l’avant et renforcer ce type d’investissement et ce type de diversification.

Je pense qu’il faudrait vraiment que, du côté de vos services, Monsieur le Ministre, on puisse étudier quels sont les freins à l’introduction de tels dossiers. Comment peut-on faire en sorte qu’il y ait, demain, davantage de soutien pour ces éléments qui, je pense, répondent à la fois à plusieurs objectifs : celui, bien sûr, de retrouver un lien direct entre producteur et consommateur, de s’assurer que la valeur ajoutée finalement qu’apportent les éleveurs dans la chaîne soit correctement valorisée, mais également de miser sur une production davantage en termes de qualité qu’en termes de quantité ?

Je pense que c’est de toute façon l’avenir de nos filières en Wallonie. Je ne peux que vous inviter à mener une réflexion au sein de vos services, notamment dans la perspective de la préparation du futur Plan wallon de développement rural. Je pense qu’il y a vraiment là un signal clair à donner quant à une simplification et un soutien renforcé à ce type d’initiative.


 

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