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Le « jour du dépassement »

28 septembre 2015 │ Question orale de V. WAROUX au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Ce 13 août 2015, la population planétaire a consommé l’ensemble des ressources disponibles pour l’année entière. Année après année, ce « jour du dépassement » semble être de plus en plus tôt dans le calendrier. Le Global Foodprint Network indiquait alors que la Belgique figurait parmi les mauvais élèves de la planète. Notre pays aurait en effet « brûlé » ses ressources depuis le 13 mars déjà.


Avec notre territoire relativement petit et très densément peuplé, généralement, nous situerions l’empreinte écologique du belge entre 5 et 6 hectares globaux par personne. Plusieurs rapports du WWF ont aussi dénoncé ce fait. Pourtant, nous le savons et je salue encore aujourd’hui vos initiatives en la matière, de nombreux efforts sont réalisés particulièrement en Région wallonne afin d’assainir nos eaux, nos sols, ou dans le recyclage des déchets. Ces efforts doivent être poursuivis bien entendu.


Monsieur le Ministre, estimez-vous que notre situation est d’une telle gravité ? Avez-vous davantage de détails au sujet de cette analyse ainsi qu’une éventuelle répartition régionale ? ? Quelles actions prioritaires allez-vous entreprendre afin que soit diminuée spécifiquement notre empreinte écologique ? Existe-t-il des objectifs précis à atteindre afin de faire reculer dans le temps à l’avenir cette date du « jour du dépassement » ? Avez-vous des contacts avec les autres Régions de notre pays afin de réagir à ce constat ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO 

 

Madame la Députée, la « surconsommation » des quantités de ressources naturelles disponibles annuellement est estimée sur base de rapports de deux indicateurs complémentaires.

La biocapacité tout d'abord qui représente la capacité des écosystèmes à fournir des matières biologiques utiles et à assimiler des déchets générés par les hommes en utilisant les modes de gestion et les technologies d'extraction existantes. Cette biocapacité représente la totalité des surfaces biologiquement disponibles sur un territoire.

Le deuxième indicateur est l'empreinte écologique.
C'est la surface exprimée en hectare biologiquement productive nécessaire, tout d'abord, pour produire les ressources qu'un individu ou qu'une population ou une activité consomme et, ensuite, pour absorber les déchets générés.

La comparaison de ces deux valeurs estimées, finalement l'empreinte écologique est la demande et la biocapacité est l'offre. La comparaison entre les deux renseigne sur le niveau de dégradation ou non du capital naturel. Un pays ou une région dont l'empreinte dépasse la biocapacité se trouve en situation de déficit écologique. Un excédent de biocapacité par rapport à l'empreinte reflète, en revanche, une réserve écologique.

En 2012, l'empreinte écologique de la Wallonie atteignait 4,87 hectares globaux par habitant, alors que la biocapacité était de 2,22 hectares par habitant. Le déficit écologique de la Wallonie s'élève à 2,65 hectares par habitant ; c'est la différence entre l'empreinte écologique et la biocapacité. Cela sans tenir compte des flux interrégionaux, sans doute de l'ordre de 20 %, mais c'est très difficile à vérifier. Ce chiffre est stable depuis 10 ans au moins.

Différentes actions visant à promouvoir une utilisation plus efficace des ressources naturelles dans le cadre notamment du développement de l'économie circulaire sont inscrites dans différents plans et programmes existants en cours de réalisation ou en cours de finalisation. À titre d'exemple, je citerai les différentes mesures inscrites dans le programme wallon de lutte contre le gaspillage alimentaire, la promotion du Rest-O-Pack, l'encadrement à la sensibilisation des producteurs, transformateurs agricoles. Ces mesures figurent également dans le projet de prévention et de réutilisation des déchets dans le contexte d'une économie circulaire, projet qui est actuellement finalisé et qui sera bientôt débattu.

Dans ce cadre, d'autres flux prioritaires sont également visés : les déchets verts, les papiers cartons, les emballages, les déchets de construction et de démolition, et un accent particulier est donné à la réutilisation de certains déchets qui peuvent devenir de nouvelles matières, à travers notamment un soutien accru donné aux points de vente de biens de seconde main ou de Repair Cafés, par exemple. Il faut essayer de faire en sorte qu'à travers la politique des déchets qui joue sur deux niveaux, à la fois sur la biocapacité à travers l'économie circulaire et la possibilité que l'on a de donner une deuxième vie à certains produits et à la fois sur l'empreinte écologique. À partir du moment où un déchet n'est pas réinjecté dans l'économie, il devient un déchet in fine et impacte l'empreinte écologique. La partie déchet sur l'amélioration qui peut être la nôtre est un facteur fort important, d'où tout le soin que nous mettons à ce document stratégique du futur Plan wallon des déchets.


Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour ces explications. C'était fort didactique. C'est vrai que ces notions de biocapacité et d'empreinte écologique devraient être des notions qui nous habitent tout un chacun.

Vous parliez de stabilité. Nous, on disait que la situation de la Belgique était loin d'être exemplaire.
Voilà, ce sont à chaque fois des rappels qu'il faut poursuivre. On compte sur vous, notamment à travers la politique déchets et à travers vos autres politiques.
 

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