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Le burn-out parental

30 mai 2017 | Question orale de M. VANDORPE au Ministre PREVOT - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,

C’est lors de la rentrée scolaire prochaine qu’à l’initiative de la Ministre bruxelloise Céline Fremault, les parents bruxellois seront sensibilisés au burn-out parental, au moyen d’une large campagne d’information mise en œuvre par la Ligue des Familles.

Pas moins de 20.000 euros venant du Ministère de l’Aide aux personnes financeront celle-ci.

Durant trois mois, les parents bruxellois seront la cible de spots radio et dépliants d’informations détaillant les numéros de contact et site internet utiles. Des affiches seront également placées dans les plannings familiaux, crèches, et écoles de la Région.

Il faut savoir que selon une récente étude des Mutualités chrétiennes, un parent sur 20 serait touché par le burn-out parental en Fédération Wallonie-Bruxelles. Une autre étude, de la Ligue des Familles cette fois, nous apprend que plus d’une famille sur cinq affirmerait avoir « souvent, voir en permanence, le besoin de lâcher prise, de laisser tomber et d’échapper à ses responsabilités », tandis que « 73% des parents interrogés (79% chez les femmes !) se disent fatigués, 61% (66% pour les mamans !) stressés »…

Ces chiffres sont interpellants, et je salue dès lors la belle initiative prise par votre homologue bruxelloise pour agir face à ce phénomène encore tabou, et pourtant de plus en plus présent.

Monsieur le Ministre, je souhaiterais savoir si, côté wallon, certaines mesures particulières ont été envisagées, voire appliquées, pour prévenir et faire face à cette problématique de la dépression liée au fait d'être parents ? Comment s’opère la coordination institutionnelle en ce domaine ?

A l’instar de ce qui se fait actuellement à Bruxelles, pareille campagne de sensibilisation pourrait-elle voir le jour dans notre Région à l’avenir ?

Je vous remercie


Réponse du Ministre M. PREVOT 

 

Madame la Députée, le phénomène du burn-out parental est, en effet, loin d'être anodin. Il peut, selon son degré de gravité, générer des conséquences qui vont de l'irritabilité à l'agressivité verbale ou physique, de la fatigue à la dépression, voire même au suicide. Ces problèmes se répercutent, évidemment, sur les enfants, chacun le comprendra.

Dès l'apparition des symptômes, il est souhaitable de faire appel aux professionnels travaillant dans des structures reconnues. Ainsi, depuis de nombreuses années, la Région wallonne subventionne 65 services de santé mentale répartis sur l'ensemble du territoire wallon. Certains de ces services disposent de professionnels et d'équipes spécialisés en soins de santé mentale pour enfants et adolescents, avec la supervision d'un pédopsychiatre.

Par ailleurs, la nouvelle politique en santé mentale pour les enfants et adolescents se déploie actuellement sur l'ensemble du territoire wallon de langue française.
Elle a été décidée par les différents ministres de la Santé et elle vise à organiser, dans chaque province en Belgique, un réseau dont la mission est de répondre aux besoins des enfants et de leur entourage. Je vous invite à
prendre connaissance du guide qui la fonde sur le site www.psy0-18.be.

Il s'agit d'une véritable révolution dans le cadre de laquelle tous les professionnels doivent se coordonner afin d'utiliser les ressources du territoire pour répondre aux besoins des enfants et adolescents. La réponse aux besoins doit se faire de façon transversale, en dépassant les institutions et la répartition des compétences. Cette dynamique est basée sur les recommandations de l'OMS, qui suit, d'ailleurs, son évolution.

Dans ce contexte, la situation des parents est prise en considération afin de les aider à exercer leur parentalité dans les meilleures conditions. Le réseau intègre toutes les fonctions requises, telles que la détection précoce, le
screening, l'orientation, le diagnostic, le traitement, l'inclusion dans tous les domaines de vie, l'échange et la
valorisation de l'expertise.

Afin d'appliquer cette nouvelle politique à notre contexte francophone, avec mes collègues en charge de l'Aide à la jeunesse, de l'Enfance et de l'Enseignement obligatoire, j'ai mis en place une plateforme intrafrancophone qui réunit nos différents cabinets et nos différentes administrations. En effet, il serait incohérent d'exiger des acteurs de terrain de se coordonner, alors que les décideurs institutionnels ne le font pas.

L'ensemble de ce dispositif est susceptible d'apporter, à terme, une réponse organisée aux parents en situation de burn-out.

Néanmoins, je reste attentif aux évolutions de la recherche sur ce trouble de santé mentale, récemment
mis en lumière. Je pense, à ce sujet, à l'étude développée par l'Institut de recherche en sciences psychologiques
actuellement menée à l'UCL. Sur cette base, une éventuelle campagne wallonne pourra être envisagée.


Réplique de la Députée M. VANDORPE

 

Je vous remercie pour ces réponses complètes. Je pense que, en effet, la première fois que ce burn-out parental a été exposé au grand public, c'est lors de la sortie de l’étude de la Ligue des familles ; on a vraiment eu beaucoup d'articles sur le sujet, avec certains qui prennent aussi parfois cela pardessus la jambe, en se disant : « Comment un parent peut-il en arriver à ne plus supporter son enfant ? » Ce sont des remarques que l'on peut entendre aussi.

Je pense que cette problématique est vraiment à prendre en compte tant pour le bien des parents que, bien entendu, pour le bien des enfants. J'entends toutes les démarches qui sont faites. Il s’agit d’analyser le retour de cette campagne bruxelloise pour déterminer ce qu'il y a lieu de poursuivre en coordination, comme vous le faites déjà.

 


 

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