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Le développement d’alternatives à l’élevage des poules en batterie

22 janvier 2018 | Question de orale Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Un enseignement important de la crise du fipronil que nous avons connu l’été dernier aura été la nécessité de développer des alternatives aux pondoirs avec des poules en batterie. Il demeure actuellement 13 élevages de ce type en Wallonie et de concert avec votre collègue en charge de l’Environnement et du Bien Etre-Animal, vous avez indiqué votre volonté d’accompagner la transition de ces exploitations vers un modèle plus durable et plus respectueux du bien-être animal.


C’est dans ce cadre que vous avez pu rencontrer des éleveurs ayant développé un concept de poulailler mobile. Le concept est assez simple : l’exploitant déplace un poulailler mobile chaque semaine dans une prairie différente. La sécurité des poules contre les prédateurs est assurée par une clôture électrifiée.

Monsieur le Ministre :


- A ce jour quatre producteurs wallons ont adoptés ce nouveau système. Allez-vous développer un système de soutien afin d’encourager la transition vers un modèle plus durable ?
- Un cahier des charges qualité différenciée sera-t-il élaboré ?
- Pouvez-vous faire le point sur l’accompagnement de la transition de nos producteurs de poules en batterie ?

Je remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour ses réponses.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, depuis de nombreuses années, la Région wallonne soutient les démarches de diversification des agriculteurs au travers du guichet unique DiversiFerm.
Celui-ci s'est organisé pour répondre a une grande diversité de demandes dans tous les secteurs agricoles.
Dans le vade-mecum de la valorisation des produits agricoles, édité par l'administration, les producteurs peuvent trouver des fiches dédicacées aux différents produits, notamment a la production d'œufs destinés a la vente directe.

Le producteur peut ainsi être informé des dérogations et obligations sanitaires qu'il doit respecter en fonction des volumes d'œufs produits et du site de vente. Des informations concernant le permis d'environnement en fonction du nombre d'animaux sont également disponibles.

Un cahier des charges en qualité différenciée pourra être élaboré, si une initiative en ce sens vient des acteurs
concernés. Ce sera le cas. J'attire aussi votre attention sur le fait que la production d'œufs de poules plein air,
en poulailler mobile ou fixe, est déja encadrée par une législation européenne qui permet de différencier les
œufs commercialisés par rapport aux œufs produits en batterie. La production d'œufs bio est aussi une alternative fortement soutenue par le plan stratégique bio qui vient d'être renforcé via des moyens supplémentaires pour l'ASBL Biowallonie.

Avec le financement de DiversiFerm et de Biowallonie, j'ai mis en place un service d'accompagnement performant qui permet aux producteurs d'œufs en batterie d'évaluer le potentiel d'une transition vers un autre type d'élevage, en fonction des investissements, de la rentabilité, de la maind'œuvre disponible et des circuits de distribution accessibles aux fermes concernées. On remarquera par ailleurs que, alors que la législation permet encore le système dit « des cages enrichies », les éleveurs wallons qui réfléchissent a de nouveaux investissements préfèrent majoritairement aller vers des systèmes plein air ou bio. Tout est cela est positif, a la fois pour la durabilité de l'agriculture et pour aller dans le sens des souhaits des consommateurs.


Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse encourageante qui confirme la vision qu'il mène depuis plusieurs années en ce qui concerne l'évolution de notre agriculture, singulièrement de notre élevage. Nos systèmes agricoles ne seront compétitifs demain et sur le long terme que s'ils visent une production supérieure a celle que peuvent produire d'autres régions européennes. Sans cela, malheureusement, avec les coûts du travail, les coûts de l'accès a la terre et aux investissements, notre agriculture risquerait de ne plus être compétitive.

Je ne peux que me féliciter de la réponse ouverte en ce qui concerne également la perspective de qualité différenciée pour la filière. Je note que l'initiative doit effectivement venir de la part des producteurs, mais que
M. le Ministre est extrêmement ouvert et réceptif a cette possibilité.
 

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