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Le menu du prochain Pacte pour l’emploi et la formation

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30 septembre 2014 | Question orale de B. DREZE à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,


La négociation d’un « Pacte pour l’emploi et la formation » figure parmi les engagements les plus marquants de la DPR. Il est naturel que nous l’évoquions dès l’entame de nos travaux.
J’ai bien lu dans vos récentes interviews que les négociations n’ont pas encore commencé; c’est bien normal, il faut laisser aux ministres le temps d’atterrir et de s’approprier leurs compétences. Vous indiquez que la salle de réunion est prête. S’il n’est pas encore temps de passer à table, nous pouvons néanmoins préfigurer le menu, ou parcourir la carte à partir de laquelle il sera composé. C’est l’objet de ma question très ouverte.

Vous nous parlerez sans doute de la formation en alternance. Notre majorité est déterminée à mettre le paquet sur cette filière, pour que nos jeunes soient mieux armés pour entrer dans le monde du travail. Il faut qu’ils aient la possibilité d’être plongés dans la réalité du monde professionnel. Cela implique un nombre suffisant de places d’accueil dans les entreprises. Disposez-vous à cet égard d’un état des lieux ? Combien de jeunes sont-ils attendus dans cette filière ? Quels sont les besoins et, le cas échéant, les insuffisances à combler ?
Encourager les entreprises à s’engager dans cette démarche est certainement un enjeu majeur du prochain « pacte pour l’emploi et la formation ». En voyez-vous d’autres ? Ces négociations seront-elles l’occasion d’associer les partenaires sociaux à une réflexion plus globale sur nos politiques de l’emploi et de la formation ?
Je songe à la rationalisation et à la simplification des nombreux plans d’embauche existants. C’est un grand défi pour cette législature. La négociation du pacte pour l’emploi sera-t-elle l’occasion de procéder à cette remise à plat avec nos partenaires sociaux ? Cette grande réforme entre-t-elle dans le périmètre du futur pacte ?
Je songe aussi à un autre promesse-phare de la DPR : offrir une vraie expérience professionnelle, sous CDD, à chaque jeune qui ne sera pas parvenu à s’insérer dans la vie professionnelle 18 mois après sa sortie des études. Est-ce dans le cadre de la négociation de ce pacte qu’il conviendra de s’assurer la coopération des entreprises pour tenir cet engagement ambitieux ?

Après cette évocation du menu, un mot sur les « convives ». Il conviendra d’établir un dialogue constructif et serein avec les partenaires sociaux. Ce n’est peut-être pas gagné d’avance. Nous savons que les relations sont assez tendues depuis quelque temps entre le monde patronal et syndical. L’échec des dernières négociations interprofessionnelles en témoignent.
Par ailleurs, les intentions affichées par les négociateurs de la coalition fédérale sur le plan socio-économique ne font qu’agiter davantage les esprits. Au niveau régional, nous n’y sommes pour rien, mais il faut espérer que nous ne ferons pas les frais d’un climat social détérioré.
A ce sujet, pouvez-vous nous donner quelques précisions quant aux partenaires qui seront appelés à prendre part à la négociation du pacte ? Verrons-nous entrer en scène le fameux « GPS-W » préconisé en son temps par le ministre-président Demotte, équivalent wallon du fameux « groupe des 10 » qui chapeaute la concertation sociale au niveau fédéral ?
 

Je vous remercie.

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Madame la Présidente, je voudrais tout d'abord saluer tous les membres de la commission et dire tout le plaisir que j'aurai à travailler avec vous, certains étant déjà présents dans les commissions antérieures, lors de la législature qui vient de se terminer. Sachez que je suis pleine de volonté et de motivation, pleine d'envie aussi, pour faire en sorte que les travaux que nous allons mener ici ensemble aboutissent à des solutions efficaces pour nos concitoyens en matière d'emploi et de formation. Vous pouvez toujours compter sur ma collaboration ainsi que celle de toute mon équipe pour accompagner votre travail parlementaire.
 

Monsieur le Député, en ce qui concerne votre question, les enjeux en matière d'emploi et de formation sont essentiels. Il n'y a pas que moi qui le dis, c'est inscrit dans la feuille de route qu'est la Déclaration de
politique régionale. Chacun des ministres doit avoir en ligne de mire, dans ses propres compétences, la question de l'emploi.
 

C'est pourquoi les défis que le Parlement et le Gouvernement sont amenés à relever sous cette législature sont aussi des défis majeurs. Le transfert des compétences, en lien avec la sixième réforme de l'État va nous donner l'opportunité de remettre à plat et de moderniser un ensemble d'outils existants pour mieux
les adapter à la réalité de notre Wallonie – c'est le principe de la régionalisation – et de répondre aux
besoins de notre population, avec une attention particulière pour les jeunes. Cela a été dit et répété par
M. le Ministre-Président à l'occasion du discours des fêtes de Wallonie.
 

Une telle ambition ne peut se réaliser sans le concours des partenaires sociaux. C'est pourquoi le Gouvernement a inscrit, dans sa Déclaration de politique régionale, sa volonté d'organiser, de manière
transversale, continue et structurelle, la concertation avec les partenaires sociaux. Au-delà des intentions, le pacte pour l'emploi et la formation devra nous permettre de formaliser cette concertation et les engagements des différentes parties pour atteindre les objectifs fixés en matière. « Quels objectifs ? », me direz-vous.
 

Tout d'abord l'accès à l'emploi et à la formation. Ensuite, augmenter le niveau de compétences et de qualification. C'est aussi apporter des réponses
concrètes aux questions de pénuries de main-d'oeuvre qualifiée et à l'émergence de nouveaux métiers. C'est renforcer la compétitivité des entreprises et de la qualité de l'emploi. Enfin, c'est un objectif de performance et d'efficience de l'offre de prestations des opérateurs de formation et d'insertion au bénéfice des demandeurs d'emploi, des travailleurs et bien sûr in fine des entreprises.
 

Le pacte a, dès lors, une portée très vaste et vise à soutenir tant les travailleurs, avec et sans emploi, que
les entreprises que ce soit en matière d'accès à l'emploi, en matière de formation professionnelle ou continue ou en stage, ou encore d'adéquation entre les compétences disponibles et celles attendues par les entreprises.
 

En ce qui concerne le nombre de stages en entreprise, compte tenu de la volonté des gouvernements wallons et de la fédération Wallonie-Bruxelles de soutenir la formation en alternance et les stages d'acculturation aux réalités de l'entreprise, l'engagement des partenaires sociaux est essentiel, vous le comprendrez. En 2013, plus de 8 500 jeunes se sont formés en alternance via les CEFA auxquelles s'ajoutent encore les 9 000 apprentis ou candidats-chefs d'entreprise de l'IFAPME. À ces deux chiffres, il faut ajouter les étudiants en alternance de l'enseignement de promotion sociale et de l'enseignement supérieur ou encore les demandeurs d'emploi en formation en alternance dans le cadre du nouveau décret relatif à la formation alternée pour les demandeurs d'emploi.
 

Les besoins sont donc extrêmement importants et nécessitent des réponses adaptées en termes d'offre de
stage, quand l'on veut de qualité, et en termes de pilotage renforcé que la mise en place de l'OFFA devrait
contribuer à apporter. L'OFFA, c'est l'Office francophone de la francophonie de la formation en alternance.
 

Par ailleurs, les discussions que je souhaite mener dans le cadre du pacte pour l'emploi et la formation
porteront également, et vous avez fait allusion au nombre d'aides, sur la lisibilité et l'efficience du système
d'accès à l'embauche et la mise en place d'un dispositif de contrat d'insertion pour les jeunes. Nous en avons déjà parlé.
 

En matière de concertation, je vais vous rappeler que nous avons en Wallonie un dispositif de dialogue social structuré et efficace ainsi via le Conseil économique et social de Wallonie. Bien sûr, comme on a demandé de témoigner, on a déjà de multiples travaux et surtout le travail actif et réactif que ce Conseil économique et social de Wallonie a pu mener durant les travaux préparatoires au transfert de compétences dans le cadre de la sixième réforme de l'État. C'est ce modèle et sur cette base-là que j'initierai les discussions qui amèneront à la conclusion, on l'espère en tout cas, du pacte pour l'emploi et la formation, je vous remercie pour votre question.

Réplique du Député B. DREZE

 

Merci pour toutes ces précisions.
On voit que vous êtes bien rentrés dans la matière. Les considérations restent encore générales, mais j'imagine que dans les semaines qui s'écoulent on arrivera plus dans le détail.
 

Vous avez un département qui va être difficile avec de nombreux défis principalement sur le plan budgétaire. Je me permets encore d'insister sur le fait que si le Conseil économique social de Wallonie est
l'interlocuteur privilégié, structurel, officiel, et cetera, que secteur par secteur, je vous demanderai de ne pas négliger la discussion avec les partenaires sociaux sectoriels qui parfois ne sont pas présents au sein du CSW, mais dont l'adhésion aux réformes qui s'annoncent, serait indispensable pour qu'elle se passe
dans les conditions optimales.
 

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