Le plan de délestage en Wallonie

Monsieur le Ministre,

L’énergie est au cœur de notre société et constitue un enjeu majeur de notre Gouvernement. Nous savons que les défis qui la concernent sont importants. L’un d’entre eux, conséquence de divers facteurs réunis, est le risque de pénurie d’électricité durant les mois d’hiver. Dans ce cadre, ce 3 septembre 2014, la Secrétaire d’Etat à l’énergie publiait le plan de délestage, entériné par arrêté ministériel le 3 juin 2005. Il est un fait que le délestage relève du Gouvernement fédéral. Toutefois, la politique de l’énergie ne pourra être efficace que via le renforcement des interactions entre les différents niveaux de pouvoir. Le rôle à jouer de la part du Gouvernement wallon doit, dans ce contexte particulier donc, être prégnant.

Avant toute chose, nous savons qu’une des mesures à mettre en place pour éviter ces pénuries serait, dès à présent, d’activer des plans de réduction de la consommation afin de réaliser des économies d’énergie. Si des efforts peuvent être fournis par chaque citoyen wallon, ce sont également les pouvoirs publics qui doivent se montrer exemplaires en la matière, comme le rappelle la Déclaration de politique régionale. Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous présenter les mesures efficaces en Wallonie à prendre dès à présent pour réaliser ces économies ?

Ensuite, abordons le plan de délestage en lui-même en relevant l’implication des provinces et des communes dans la prévention et l’évaluation en cas de pénurie d’électricité cet hiver 2014-2015. Cela fait deux années que les gouverneurs sont informés de l’état d’avancement des travaux à ce sujet. Cependant, ce n’est qu’à la fin du mois d’août dernier que les communes ont reçu un plan d’urgence à appliquer en cas de pénurie. Toutes les communes connaissent-elles maintenant les informations quant à ce plan ? Comment faire pour qu’elles puissent en quelques mois répondre aux exigences reprises dans ce plan ? De plus, les moyens à mettre en œuvre nécessitent parfois des investissements matériels et financiers. Que faire si les communes concernées ne peuvent se permettre d’investir et de réagir face à cette situation ? En ce qui concerne l’après-délestage, il existe un risque que cette situation entraîne quelques désagréments pour les particuliers et dans différents secteurs. A qui ceux-ci devront-ils alors s’adresser en pareil cas ?

Enfin, la Secrétaire d’Etat à l’énergie Catherine Fonck a réclamé une clarification à Elia quant à la manière dont ce plan a été déterminé. Elle a donné des instructions de façon à rétablir les équilibres entre la Wallonie et la Flandre à propos de l’effort demandé. Quant à vous, Monsieur le Ministre, comment avez-vous réagi face à la publication de ce plan? Avez-vous pu approfondir ses conditions juridiques et territoriales?
 

Je vous remercie.